Test de Bayonetta PC

L'une des figures féminines de l'univers vidéoludique est, de manière surprenante, de retour sur PC ! Je parle bien sûr de notre sorcière favorite, Bayonetta.

Pour ceux qui ne connaissent pas ou mal la licence, Bayonetta est originellement un jeu édité par Sega et développé par PlatinumGames, actuellement le studio de référence des jeux d'action frénétique et de beat'em all. Au niveau de l'équipe, le jeu a été dirigé par Hideki Kamiya, la principale tête du studio et aussi une référence de la scène japonaise du jeu vidéo. Il est à l'origine de Resident Evil 2, Devil May Cry, Viewtiful Joe, Okami, The Wonderful 101 et le jeu qui nous intéresse aujourd'hui, Bayonetta.

Le jeu est originellement sorti en janvier 2010 sur Xbox 360 et PlayStation 3, puis a été porté sur Wii U en octobre 2014 (édité par Nintendo cette fois) et a finalement, et par surprise, trouvé sa voie sur PC en avril dernier.

Bayonetta raconte l'histoire d'une sorcière de l'Umbra du nom éponyme qui parcourt le monde afin de retrouver sa mémoire perdue tout en bottant les fesses des anges du Paradis qui tentent de la tuer en chemin.

Cette charmante sorcière est accompagnée de Rodin, un être particulier tenant un bar et pourvoyeur d'armes de Bayonetta se situant quelque part entre l'Enfer, le Paradis et le monde des humains, d'Enzo qui est le comic-relief/soumis de Bayonetta et Rodin, et de Luka qui est un journaliste enquêtant sur Bayonetta afin de connaitre sa réelle nature.

Un personnage et un univers unique

Commençons par parler des deux points clivants de la franchise, son personnage principal et son univers.

Bayonetta est devenue l'une des icônes du jeu vidéo, aux côtés de Lara Croft ou encore Chun-Li par exemple. Cette sorcière dominatrice a également une image sulfureuse du fait de son image très sexy et provocatrice. Par exemple, on apprend que les vêtements de Bayonetta sont en fait ses cheveux, ce qui explique pourquoi elle se retrouve dans un simple appareil à chaque gros coup ou invocation démoniaque pour assener le coup final à un boss.

Cependant, Bayonetta est surtout une femme forte, très sûre d'elle, adorant jouer de sa sensualité ainsi que des hommes autour d'elle. Elle sait qu'elle est sexy et joue avec cela. C'est à chaque fois à mourir de rire quand on la voit faire du surf sur le corps de ses ennemis ou encore de la voir donner des fessées à ces malotrus.

L'autre point polarisant est la direction artistique du jeu, mélangeant une architecture très européenne tout en sentant un style japonais dans l'approche. Mais ce que partage beaucoup les joueurs est le design des ennemis, qui ressemblent à des anges monstrueusement mutants, étant dans le plus pur style de character-design japonais.

Personnellement, cet univers fonctionne avec moi, me faisant un peu rappeler le style des jeux des années 2000, mélangeant le réaliste avec l'absurde d'un monde de fantaisie. De plus, vu le design des anges, on est obligé de se dire qu'ils sont pas nets vu à quoi ils ressemblent !

Au niveau de la narration, elle n'est ni spécialement mauvaise ou bonne, le scénario est plutôt classique, mais porté par le très bon personnage de Bayonetta (doublé par la très bonne Hellena Taylor) qui ajoute une bonne dose de badasserie, sarcasmes et d'absurde dans les situations, ce qui rend les scènes souvent amusantes (voir à se tordre de rire parfois).

Un système de jeu au poil

Si le jeu est tant plébiscité, c'est grâce à son gameplay qui permet d'un côté une relative facilité de prise en main, surtout dans les modes de difficulté les plus simples, et de l'autre parce qu'il est profond, précis et très exigeant dans les niveaux de difficulté élevés.

Au départ, le jeu pourra sembler assez lent, simpliste et pas très intéressant du fait qu'il ne donne pas l'accès à beaucoup de techniques ni d'armes. En avançant dans l'histoire, vous récupérerez des "Halos", la monnaie du jeu, permettant d'acheter les différentes techniques de Bayonetta ainsi que les armes que vous débloquerez et achèterez au fur et à mesure de votre progression au bar de Rodin. Évidemment, plus le mode de difficulté est élevé, plus vous gagnerez d'Halos lors de chaque tableau d'un chapitre.

Comme beaucoup de beat'em all, il existe un système de scoring pour Bayonetta allant de la statue de pierre au pur platine. Mais atteindre le Pure Platine ne sera pas une chose aisée puisqu'il ne faudra pas se faire toucher, ne pas casser les combos, ne pas utiliser les objets, ne pas mourir et finir les séquences de combat rapidement.

L'autre point principal du système de combat, qui est souvent utilisé dans les beat'em all de PlatinumGames (à l'exception de Metal Gear Rising Revengeance), est l'esquive. Et le système d'esquive est particulier dans le sens où lorsqu'il est exécuté juste avant de recevoir un coup, le Witch Time s'active, qui est un bullet-time ralentissant les ennemis, permettant d'enchaîner les coups pendant une courte période de temps. Il existe cependant une amulette dans la boutique de Rodin permettant de remplacer le Witch Time par un Counter si vous préférez.

Une autre spécificité est la possibilité d'utiliser une Torture Attack sur un ennemi commun quand on a assez de pouvoir magique pour l'achever directement. L'activation d'une Torture Attack est simple puisqu'il suffit d'appuyer sur Y+B puis de faire le QTE affiché à l'écran. Pour les boss, c'est un peu différent puisque la torture attack est remplacée par un finish move fonctionnant de la même manière, mais où l'objet de torture devient une invocation démoniaque de Bayonetta.

Au final, si au début on pense que le système de combat est un peu mou avec peu de variations, au fur et à mesure qu'on débloque les différentes techniques et armes ainsi que de l'expérience, les combats ressemblent de plus en plus à des ballets mortels pouvant même être gracieux par moment tellement l'action semble fluide et naturelle. Le tout étant renforcé par la technique du jeu au niveau de la réactivé des commandes.

Et la version PC alors ?

Il faut déjà se rappeler que le jeu est initialement sorti en 2010, donc il n'est plus très jeune aujourd'hui. Ceci dit, ce portage PC est très propre, permettant de jouer en 4K (en ayant un écran supportant cette résolution ou en utilisant le DSR de Nvidia par exemple), les textures restant propres. Il faut indiquer que le framerate semble être bloqué à 60fps en jeu et à 30fps durant les cinématiques. J'ai également l'impression que le paramètre de l'antialiasing (en MSAA) n'est pas fonctionnel.

Un autre point primordial pour ce genre de jeu est la réactivé des commandes et de ce côté, je n'ai senti aucun problème (je joue avec une manette Xbox One Elite) ; tous les boutons sont reconnus correctement.

Le nombre d'options dans les paramètres est tout a fait correct aussi, surtout pour un jeu japonais à la base (ce qui n'est pas souvent leur fort, même si cela semble s'arranger depuis peu).

Au niveau de la localisation, le jeu est jouable avec la bande son anglaise (version d'origine) et japonaise. Par contre, le travail est moins soigné au niveau des textes, même si tous les dialogues sont localisés dans la plupart des langues, tous les textes d'interface (en jeu et dans les menus) sont en anglais.

Oui, oui et re oui !

On arrive à la conclusion de ce test : Bayonetta ne vole pas sa réputation, c'est probablement le meilleur beat'em all à l'heure actuelle et il va être difficile de faire mieux que ce titre en termes de sensations de jeu, profondeur et de rejouabilité.

Néanmoins, au rayon du point négatif, on peut noter la présence de QTE durant certaines cinématiques qui ne sont pas annoncés assez en avance et qui ont un timing assez serrés, ce qui fait que généralement on les rate la première fois qu'ils s'affichent. D'autres pourraient parler du scénario, mais on sait tous que c'est assez secondaire pour ce genre de jeu.

À recommander tout de même à tous les fans du genre, surtout au prix auquel il est disponible !

Test réalisé par Anthodev à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes PlayStation 3, Wii U, Windows, Xbox 360
Genres Action, contemporain, fantasy

Sortie 8 janvier 2010 (Europe) (PlayStation 3)
8 janvier 2010 (Europe) (Xbox 360)
24 octobre 2014 (Europe) (Wii U)
11 avril 2017 (Europe) (Windows)

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