Total War Rome 2 : Empire Divided - Du pain et des jeux pour les fans de Total War historiques

Cela fait maintenant 2 ans que Creative Assembly s’occupe quasiment exclusivement de sa trilogie Total War : Warhammer. Au grand dam des aficionados des Total War historiques, qui pleurent pour qu’on s’occupe un petit peu d’eux. Et bien, ils ont été entendus ! Néanmoins, ce contenu sera-t-il suffisant pour les faire patienter jusqu'à un hypothétique Total War historique tant attendu et toujours pas annoncé ? On essayera d’y répondre.

 

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En effet, 4 ans après sa sortie, Total WAR : Rome 2 (qu’on appellera TWR2 pour la suite, c’est plus court) s’agrémente d’un DLC payant, qui offre tout une nouvelle campagne avec pas moins de 10 factions à jouer pour celle-ci, et un autre DLC, qui lui change l’aspect politique et diplomatique du jeu dans son ensemble. Faisons le point sur ces 2 DLC séparément et parlons d’abord de la campagne.

Power & Politics

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Ce DLC gratuit apporte à l’ensemble du jeu (ou presque : la campagne de Jules César n’est pas comprise dedans, car elle a déjà un système différent du reste du jeu intégré dans cette campagne) de nombreuses nouveautés au niveau de la politique générale. Dès le début, on peut décider de changer de type politique avec au choix :

  • Monarchie.
  • République.
  • Empire.
  • Union.

Toutes les factions n’ont pas accès à toutes ces doctrines politiques, mais chacune d’entre elles possède des caractéristiques qui lui sont propres.

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En dessous de ce niveau de politique, il existera dans votre gouvernement des partis. Ceux-ci peuvent être loyaux ou carrément antagonistes au vôtre. Cela dépend de la loyauté du parti par rapport à votre politique centrale. Les personnages que vous gérez (vos héros/généraux, par exemple) seront affiliés à ces partis et possèdent, de fait, un niveau de loyauté à votre égard. Conduisez vous mal avec l’un d’entre eux et son influence dans le parti peut très bien vous coûter plus cher que vous ne le pensiez en maltraitant le gars en question. Pensez du coup que parfois, un assassinat bien effectué peut vous être profitable. L’anonymat a du bon et le successeur aura peut-être plus d’atomes crochus avec votre façon de gérer que la pauvre victime. Chaque parti a différents facteurs qui peuvent aussi faire évoluer, dans le bon comme dans le mauvais sens, leur loyauté.

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Empire Divided

C’est le nom donné au DLC de campagne (qui coûte la coquette somme de 20 euros) qui place l’action du jeu en l’an 270 ap. J-C., dans une situation géopolitique assez complexe pour la toute puissante Rome. 3 grandes factions sont à l’œuvre à ce moment-là : la Gaule romaine de Tetricus, l’Empire palmyrien de la Reine Zénobie et, évidemment, Rome sous l’égide d’Aurélien. S’y greffent aussi quelques factions mineures (et jouables, voir mon let’s play en fin de test qui démarre avec les Calédoniens de Segovax) pour un total, comme je l’ai dit plus haut, de 10 factions jouables réparties dans 5 grandes factions. Allez-vous choisir de sonner le glas de Rome ? Ou plutôt de lui rendre son lustre d’antan ? À vous de voir, évidemment, c’est là tout le charme de la série.

Cette nouvelle campagne laisse donc beaucoup de portes ouvertes quant à l’évolution de la partie, mais apporte aussi toute une série de nouvelles mécaniques qui sont totalement à propos dans ce contexte : lutte des cultes, banditisme, etc. Par exemple, avec les Calédoniens, vous pouvez choisir d’embrasser la religion chrétienne ou, au contraire, de renforcer la foi de la religion païenne et de lui redonner un second souffle. Cette instabilité religieuse, qui va de pair avec l’instabilité politique, apporte aussi des problèmes plus terre à terre avec l’apparition des bandits. Chaque région possède maintenant une jauge de « danger » qui peut augmenter selon certains paramètres (si vous construisez certains bâtiments qui pourraient intéresser des bandits, par exemple), la taille de votre Empire (et par extension, de ses voies de commerce) et qui, à terme, pourrait développer des actions de banditisme dans vos frontières, ce qui peut amener de réelles forces à apparaître à l’intérieur de celles-ci et vous créer de gros problèmes dans vos terres. Il faudra donc avoir des corps d’armée qui patrouillent pour gérer le problème. 2 fronts à gérer donc… internes et externes.

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Autre aspect qui est apparu dans ce DLC et qui colle avec le contexte de la Rome antique de l’époque : les problèmes d’hygiène : les villes sont plus peuplées qu’auparavant et toutes ne possèdent pas le savoir-faire de Rome dans la gestion de l’insalubrité et des déchets. Du coup, il est possible, si on n’y prête pas attention, que l’insalubrité générale engendre des épidémies qui auront tôt fait de vous mettre dans l’embarras… elles peuvent se répandre rapidement via vos routes commerciales et même via vos armées en mouvement… les conséquences peuvent être très fâcheuses pour ces différentes situations à prendre en compte.

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La troisième nouveauté de ce DLC, c’est la gestion des cultes. Ils se reflètent dans les constructions que vous pouvez effectuer dans vos villes. Ces bâtiments sont tous gratuits et apportent des bonus différents par rapport à l’évolution que vous souhaitez donner à votre chaîne de construction. Certains apporteront des bonus d’hygiène, par exemple, et cela sera à vous de voir si vous allez choisir une des 3 religions présentes en jeu par rapport à votre envie ou par rapport aux bonus que ceux-ci peuvent apporter. Pensez toutefois que si, selon votre situation, vous diversifiez ces constructions à travers votre territoire, vous risquez d’avoir de gros problèmes de cohabitation à l’intérieur de vos frontières. Et pareil pour vos voisins : si vous n’êtes pas de la même pensée religieuse, ça n’en sera qu’un prétexte supplémentaire pour entrer en guerre contre eux. Le piège, dans l’histoire… c’est que si, je prends toujours exemple sur les Calédoniens, car c’est la partie que j’ai le plus jouée, je pousse ma religion païenne en avant et je conquière, par exemple, le sud de l’Angleterre, romaine dans le jeu et donc… chrétienne, j’ai le choix entre soit leur laisser leur foi active… soit raser le bâtiment pour mettre celui que je préfère, ou de ma religion d’État, mais je m’expose à de très graves soulèvements populaires pour avoir détruit leurs lieux de culte… choix cornélien !

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Bon, ça vaut le coup ?

Pour les fans de Total War historiques, bien sûr. Ils attendaient depuis longtemps quelque chose qui leur est directement dédié. Cependant, je trouve que 20 euros pour cette campagne, c’est cher payé. En effet, l’apport majeur de cette mise à jour, c’est clairement Power & Politics, qui change énormément le gameplay général du jeu. Alors, pourquoi achèteriez-vous ce DLC à 20 euros ? Pour le dépaysement. L’époque est intéressante et on sort un peu des classiques « Jules César », « Marc-Antoine », « Constantin » et autres « Marc Aurèle ». C’est une époque très peu visitée, en fin de compte, avec la Reine Zénobie et la perte de l’Angleterre, lorsque la puissance de Rome s’éteint peu à peu (avant de reprendre un peu de poil de la bête avec le changement politique qui suit).

Du coup, moi je dis oui. Ça nous fera patienter jusqu’au spin off « A Total War Saga », en attente d’une annonce tant attendue par les fans d'un tout nouveau Total War historique, sur une période qui « n’aurait pas encore été visitée » par la franchise.

Pour la Gloire de Rome ! …  ou pas !

Test réalisé par Seiei à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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