Test - Antigraviator, le jeu de courses qui se rêvait dans la lignée de Wipeout et F-Zero

Le (petit) studio Cybernetic Walrus s'est attelé à l'ouvrage sur un jeu de courses futuristes, défiant la gravité pour atteindre des vitesses vertigineuses. Si le résultat flatte la rétine, la proposition n'est pas vraiment à la hauteur de ses illustres ainés.

Antigraviator

Nombreux sont les joueurs à cultiver une certaine nostalgie pour Wipeout et F-Zero, quand le jeu de course futuriste repoussait les limitations de vitesse. On embarque dans des vaisseaux déjouant la gravité et toutes les règles de sécurité routière, en recherche de sensations fortes. Ces deux licences qui se sont éclipsées depuis un certain temps -- hormis une compilation en 2017 pour Wipeout -- laissent l'opportunité à d'autres productions de se positionner sur la ligne de départ. Le studio belge Cybernetic Walrus se place clairement dans cette lignée avec Antigraviator, sans être l'enfant prodigue.

Antigraviator flatte pourtant la rétine, voire la décolle quand on percute les bords de la piste. Plusieurs effets visuels renforcent ainsi les sensations de vitesse, quitte à prendre un coup de chaud en traversant un volcan. Et une fois la maîtrise de son vaisseau enfin acquise, on peut presque prendre le temps d'admirer les différents environnements. Mention spéciale pour les circuits dans l'espace, dont les vues sont vertigineuses. Mais il y a bel et bien un problème de vue sur Antigraviator, la caméra -- un poil trop basse à mon goût -- ne voulant pas bouger, hormis un rétroviseur. Certaines portions de piste deviennent particulièrement inconfortables, notamment dans les descentes.

Sans maîtrise, la puissance n'est rien

Antigraviator

Pour ne pas perdre le joueur dans cette exubérance visuelle, deux traits discrets, mais efficaces, tracent la route pour le pilote. On redresse donc la barre quand on retient enfin le parcours des différents circuits. On peut alors envisager d'enchaîner les virages sans être totalement ridicule à force de jouer avec les bords. Cela peut toutefois fortement se compliquer sur certains circuits et l'on se pose alors des questions sur leur conception quand certains enchainements semblent impossibles. La maîtrise plus ou moins précaire de sa trajectoire est une chose, il est temps de se focaliser sur le but de la manœuvre.

Une série de Coupes propose de monter en puissance progressivement jusqu'à atteindre certains sommets pour les commun des mortels. La possibilité d'acquérir d'autres vaisseaux et des améliorations apporte une petite touche de personnalisation, sans briller par leur nombre. Le coût de ces achats demandera d'enchaîner les compétions, d'autant plus que des frais d'entrée sont demandés pour participer à celles-ci, ce qui peut se révéler assez frustrant. Chaque coupe se compose de quatre circuits, dont certains avec des conditions telles qu'un compte à rebours ou une élimination directe en cas d'accident. Le coup de pression est alors redoutable.

Antigraviator

En dehors de la sortie de piste, il est possible de rencontrer quelques difficultés avec les pièges et autres armements placés au fil du circuit. Il est possible de les activer en disposant de suffisamment d'énergie, demandant toutefois certains réflexes, car la fenêtre d'ouverture est d'une poignée de secondes. L'emplacement des pièges est fixe, permettant d'appréhender à peine plus sereinement les lance-flammes et autres éboulements qui peuvent survenir. Les pièges peuvent toutefois impacter l'expérience de jeu, en particulier quand on les juge -- à juste titre -- inévitables. Les ressources à récolter lors de la course permettent également d'augmenter encore un peu plus sa vitesse, idéal pour se relancer après avoir reçu un missile ou avoir raté un accélérateur. Et pour les plus téméraires, le tonneau à la F-Zero permet de pousser ses adversaires dans leurs retranchements.

Conclusion

Évoquons les adversaires, justement. Antigraviator peut se jouer jusqu'à quatre joueurs en local même si l'on envisage difficilement de partager son écran sur ce type de jeu. La possibilité de jouer en ligne est limitée, faute au nombre de joueurs impliqués. Les Coupes avec l'IA et leur difficulté peuvent toutefois suffire aux joueurs désireux de repousser leurs limites, quitte à se prendre souvent la tête contre le mur. En effet, les sensations de vitesse sont bien au rendez-vous, tout comme la frustration du virage trop serré. Pour les curieux, le jeu est disponible sur Steam à cette adresse, au prix de 22,99 euros.

Test réalisé par Agahnon à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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