Aperçu de l'accès anticipé d'Iratus : Lord of the dead - Rejoins le côté obscur

Sorti en accès anticipé ce mercredi 24 juillet 2019, Iratus : Lord of the dead nous propose d'être le méchant nécromancien envoyant ses armées contre les viles lui barrant le chemin. De visu, on pourrait crier à la réplique de Darkest Dungeon mais est-ce vraiment le cas ?

Notre collègue Seiei avait déjà fait un aperçu du jeu où il nous parlait de la base et de la structure du jeu. Nous éviterons donc la répétition et vous recommandons de lire directement son aperçu en cliquant ici.

La Nécromancie pour les nuls 

Bon, on va mettre tout le monde d'accord : ce n'est pas Darkest Dungeon. C'est le même moule avec des mécaniques quelques peu différentes et surtout un style Rogue-like qui risque bien de vous donner envie de balancer le jeu à la poubelle ; rageux s'abstenir.

Ici, on ne recrute pas des dépressifs à l'auberge pour les envoyer se stresser dans des donjons. Non, on crée avec des morceaux d'os, de coeurs et autres joyeusetés des monstres fin prêts à se faire défoncer à chaque tournant. Qu'on se le dise : ne vous attachez pas à vos personnages, ils mourront tôt ou tard. Les premières heures d'Iratus sont les les plus compliquées à vivre, car l'objectif n'est pas d'atteindre la fin du jeu (c'est impossible en un seul essai actuellement), mais bien de progresser le plus loin possible. Pourquoi ? Car plus vous progressez, plus vous débloquez des classes puissantes, offrant plus de possibilités de combos.

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Chaque classe (hormis celles débloquées dès le début) demande d'accomplir un objectif bien précis pour être débloquée. Par exemple, vous devez tuer deux boss pour avoir le chasseur de tête ou récolter 5000 os pour avoir le golem d'os. Vous l'aurez compris, cela vous prend quelques heures de souffrances avant d'espérer avoir des équipes optimisées. Chaque monstre que vous créez a des attributs en fonction de sa classe, mais aussi en fonction de la qualité des objets que vous utilisez pour l'invoquer. On retrouve ici un élément bien connu, qui porte le nom d'alchimie dans le jeu. Vous pouvez combiner deux objets (Os, sang, coeur, ...) de même qualité pour obtenir une qualité supérieur (blanc, bleu, mauve, etc.). Cet élément est vraiment à prendre en compte, car la différence de bonus entre le bleu et le mauve, par exemple, est significative. Une bonne gestion de ces éléments vous permet de rendre vos personnages plus costauds.

Via un talent (déblocable dès le début du jeu), vous pouvez changer les composants d'un monstre pour le rendre plus solide (ce qui est impossible sans le talent). Attention quand même à ne pas oublier que ces ressources vous permettent d'invoquer vos monstres (qui ont la fâcheuse tendance de mourir). Quand vous ne pouvez plus invoquer de monstres (et que vous n'en avez plus sous la main), la partie se termine.

Chaque niveau gagné par vos personnages vous permet d'améliorer leurs compétences et de renforcer votre personnage au niveau de ses attributs. Vous avez à chaque fois deux choix pour améliorer une compétence. Par exemple, si nous prenons l'épouse d'Iratus (Archère), vous pouvez améliorer son buff personnel pour qu'il donne des bonus plus important ou alors des bonus moins importants, mais aussi de la mana à Iratus. Il y a donc quelques possibilités de customisation, même si cela reste assez basique.

En parlant d'Iratus, celui-ci ne se limite pas à envoyer ses troupes tout en sirotant des mojitos tranquille dans son donjon. Il peut intervenir avec des sorts durant la bataille pour aider ses troupes. Ceux-ci sont déblocables via ses arbres de talents (au nombre de 4) ou via l'équipement.

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Concernant l'arbre de talents, vous gagnez des points à chaque victoire de vos troupes ou via des autels se trouvant sur les cartes. Vous dépensez ceux-ci dans l'arbre de votre choix en fonction de votre envie. Il existe des sorts, des bonus passifs, des améliorations de troupes... Les sorts, durant les combats, coûtent de la mana. Celle-ci remonte de différentes manières (équipements, sorts des troupes, ...)

Concernant l'équipement, on parle dans le jeu d'artefacts. Il y a 5 emplacements disponibles (armure, bague, amulette, arme et consommable) qui offrent des bonus passifs à votre troupe ou des chances de gagner des objets à chaque victoire.

Le Pierre Tombal du jeu vidéo

Une autre des fonctionnalités du jeu, qu'on retrouve aussi dans Darkest Dungeon à un autre niveau, est le cimetière. Celui-ci vous permet de construire différents bâtiments qui vous aident dans votre quête. Pour ce faire, il vous faut deux éléments : des pièces que vous récoltez après vos victoires et un monstre d'une classe bien précise à sacrifier.

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Les bâtisses sont au nombres de huit et ont chacune leur but. Ainsi, vous avez une morgue pour soigner vos personnages, une arène pour que des personnages gagnent de l'expérience, etc. Il est possible des les améliorer pour y mettre plus d'unités, mais cela requiert des monstres à débloquer et donc, vous l'aurez compris, cela prend du temps.

Dernier menu disponible, l'Humanorium. C'est un codex reprenant toutes les informations sur les personnes que vous avez tués. En étudiant un peu les différentes classes, vous pouvez mieux les comprendre et surtout mieux les trucider.

Une fois tous ces éléments pris en compte, il est temps de se rendre dans les donjons. Les cartes sont dans le même esprit que celles de Slay the spire (un autre Rogue-like). Vous avez plusieurs embranchements et vous décidez du chemin à parcourir. Après chaque rencontre, vous avez un événement, un coffre, un autel du sacrifice  ou un nouveau combat. Il n'est possible, sur les cartes de donjon, que d'aller dans un sens et donc de vous rapprocher inévitablement du boss. Il faut vaincre ce dernier pour accéder à l'étage supérieur (il y a quatre étages en tout). La difficulté des cartes est évolutive. Ainsi, si les premiers combat servent à vous familiariser avec les nouvelles troupes rencontrées, vous affrontez, petit à petit, des unités plus fortes et donc les combats sont plus compliqués. Si vous arrivez à survivre jusqu'à lui, le boss se fait un plaisir de vous montrer qui est le patron. Ils ne sont pas aléatoires : c'est le même boss pour chaque carte et les mécaniques sont les mêmes. Cela vous permet de vous préparer au mieux.

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Le système de combat n'est pas là que pour vous aider. Il y a trois possibilités pour venir à bout d'un ennemi : lui mettre ses points de vie à zéro, le faire mourir de peur ou le faire fuir.

Pour la première, rien de bien compliqué ; il suffit de bourriner sa face avec des attaques physiques et magiques.

Pour la deuxième, il faut utiliser des attaques de stress et mettre son stress à 0. Une fois fait, les prochaines attaques de stress ont une chance de le tuer instantanément. Les attaques de stress ont une chance de faire apparaître des malus de détresse chez vos ennemis. Il y en a plusieurs et ils ne sont pas tous bénéfiques pour vous. Ainsi, s'il existe le malus trahison (qui pousse, avec 75% de chances, votre ennemi à attaquer ses potes), il existe aussi certains malus qui offrent la possibilité de réaliser deux actions de suite contre 20% de vie. Autant vous dire que quand c'est le gros bourrin de la bande qui choppe cela, vous ne faites pas le fier et espérez le tuer le plus rapidement possible. Ainsi, même dans les combats, on retrouve une part de chance qui peut vite faire tourner les choses à votre avantage (ou pas).

Pour la dernière, certaines compétences (ou équipement) augmentent les chances de fuite de vos ennemis. Quand un ennemi fuit, il est considéré comme mort.

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N'est pas Nécromancien qui veut

Il n'est pas évident de prendre en main Iratus, car ses différents mécanismes prennent du temps à être compris et c'est sur la voie de la frustration qu'il faut évoluer pour enfin espérer venir à bout des hordes humaines.

Le jeu est intéressant dans ses mécaniques et propose un réel challenge pour en venir à bout. On regrette toutefois que la difficulté soit parfois trop frustrante pour réellement l'apprécier. Ainsi, l'aléatoire est parfois difficile avec nous et voir un personnage avec 88% de précision rater trois de suite son attaque, ça peut énerver...

L'avantage actuel du titre, c'est qu'il est en accès anticipé. De ce fait, le contenu actuel ne peut qu'être amélioré et les développeurs ont un planning de développement assez convaincant.

Road Map

On a même eu déjà droit à une mise à jour qui rétablit un peu d'équilibre dans le jeu. Iratus ne demande donc qu'à grandir pour offrir un expérience vraiment intéressante et c'est ce que l'on lui souhaite.

Iratus est actuellement à 25 euros (moins 10% jusqu'au 31 juillet, ce qui le fait à 22.49 euros) sur Steam. Ce n'est pas spécialement cher vu que la durée de vie du titre est assez importante. Toutefois, nous vous conseillons clairement d'aimer Darkest Dungeon ainsi que les Rogue-like pour vous lancer dans l'aventure, sinon vous risquez de regretter votre achat. Iratus demande de la patience et d'accepter que le destin soit contre vous. Dans le cas où vous avez aimé Darkest Dungeon et que le système Rogue-like ne vous dérange aucunement, on ne peut que vous conseiller de franchir le pas.

Ce test a été réalisé par Glaystal avec une copie offerte par l'éditeur.

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