Test de Total War Warhammer 2 : The Hunter & The Beast - de la nouveauté à volonté

La sortie de Total War : Three Kingdoms et de son premier DLC ne signifie pas que Creative Assembly en a fini avec Total War : Warhammer. Le deuxième opus de la série a reçu un nouveau DLC le 11 septembre 2019. Que vaut-il ?

C'est une révolution, il faut tout racheter

Pour ceux qui dorment au fond, rappelons rapidement le découpage du contenu de Total War Warhammer. Il s'agit d'une trilogie, dont les deux premiers opus sont déjà sortis. Chacun dispose de nombreux DLC, décomposés en trois catégories :

  1. Le pack de sang, ajoutant du sang et des démembrements.
  2. Les packs d'unités, ajoutant de nouvelles unités et de nouveaux seigneurs aux factions existantes.
  3. Les packs de factions, ajoutant une toute nouvelle faction au jeu.

Si vous avez l'habitude de lire mes tests (celui-ci est déjà le neuvième consacré à la franchise), vous avez probablement compris mes préférences. J'aime beaucoup les ajouts de faction, car ils donnent une raison de relancer le jeu en offrant un gameplay vraiment différent. À l'inverse, l'intérêt des nouvelles unités m'a toujours paru très anecdotique. Enfin, le DLC apportant du sang est le seul que je ne possède pas pour le jeu.

Au menu de ce DLC, deux nouvelles sous-factions (une affiliée à l'Empire, l'autre aux Hommes-Lézards) disposant chacune d'un seigneur unique et de trois nouvelles unités (sans compter les régiments de renom). Le type de DLC qui, en général, m'intéresse peu. Néanmoins, celui-ci est très différent.

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Nouveau départ

En effet, les ajouts évoqués ci-dessus ne sont que l'accompagnement du DLC, ils n'en constituent pas le plat de résistance. L'énorme attrait de ce contenu est qu'il offre à ces deux factions une nouvelle façon d'être jouée. Pour l'expliquer, le mieux est de prendre en exemple l'un de ces Seigneurs légendaires : Nakai le vagabond.

Contrairement à ses congénères, Nakai n'est pas sédentaire. Cette sous-faction fonctionne comme une horde, mais avec ses propres particularités. Ainsi, à chaque fois que Nakai conquière un territoire, il peut le consacrer à l'une de ses trois divinités, à l'image de ce que faisaient les Norsca. Toutefois, la colonie n'est pas rasée : elle est attribuée à un vassal de Nakai, les Défenseurs du Grand Dessein. Se dédier à une divinité offre des bonus très appréciables ainsi que de la faveur, une ressource pouvant être utilisée de nombreuses manières : obtenir des unités spéciales, accomplir des rites, rechercher certaines technologies, etc.

L'Esprit de la jungle, c'est le nom de cette sous-faction, dispose en outre d'un arbre de technologie unique et d'une mécanique de horde très spécifique. En effet, seul Nakai doit débloquer les bâtiments permettant de recruter des unités. Les autres seigneurs de la faction ne peuvent que se servir du recrutement global, mais leurs bâtiments et la technologie permettent de réduire la durée de ce recrutement. Cela crée cependant un effet particulier : s'il est de toute façon très pénalisant de perdre une armée dans une faction fonctionnant en horde, c'est bien pire pour l'Esprit de la jungle s'il s'agit de celle de Nakai. Perdre cette armée équivaut pratiquement à un game over.

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Ajoutons une campagne spécifique (cinématiques, missions, objectifs) et on obtient une campagne qui n'a absolument rien à voir avec celle des autres factions. Il y a trois unités de plus ? Soit, mais c'est sans importance : le DLC ajoute une toute nouvelle manière de jouer les Hommes-lézards, offrant une expérience entièrement renouvelée, ce qui est le plus important.

Bien sûr, il en est de même pour l'Expédition du jagdsmarshall, nouvelle faction impériale. Cette sous-faction bénéficie en outre d'un autre avantage : elle est la première issue d'une faction du vieux monde pouvant être jouée lors de la campagne du Vortex (hors mods).

La dernière bataille

Aussi, ce DLC dispose d'un avantage de taille : il offre une bonne raison de lancer deux nouvelles campagnes, alors que tous les précédents packs d'unité ne renouvelaient guère l'expérience de jeu. Vendu 9€, il affiche en outre le même prix que les autres DLC du même type, mais pour une valeur bien supérieure.

Certes, ce n'est pas aussi novateur qu'une toute nouvelle faction, mais le tarif n'est pas le même non plus. À ce prix, The Hunter & The Beast propose bien mieux que tous les DLC d'unités précédant des Total War : Warhammer ou que Total War : Three Kingdoms - Eight Princes sorti le mois passé. Si vous ne devez prendre qu'un DLC de ce type, on vous recommande clairement celui-ci, à moins que vous n'aimiez ni les Hommes-lézards ni l'Empire.

En attendant Total War : Warhammer III, on apprécie donc le support offert par Creative Assembly pour les deux jeux existants, surtout que celui-ci s'améliore avec le temps. À quand le prochain DLC ?

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Test réalisé par Alandring à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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