Test de Sisters Royale: Five Sisters Under Fire - Le pouvoir des cinq

Quand j'ai vu passer ce jeu dans les possibilités de test, j'ai été attiré par le design coloré et l'ambiance un peu fofolle qui s'en dégageait et je n'ai pas été déçu, car au delà de ça, le shoot'em up est bon... mais court... mais vraiment bon. Disponible depuis un moment au Japon, il arrive traduit en ce début 2020 sur PlayStation 4 et Switch.

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Story Royale

Sisters Royale met en scène cinq sœurs nommées Sonay, Selma, Ece, Nur et Lale. Une prophétie annonce qu'elles sont via leurs pouvoirs combinés les seules pouvant détruire le démon Seytan. Sauf que les cinq filles se détestent et n'en ont rien à faire de la prophétie et encore moins du peuple. Elles partent donc chacune de leur côté. Au moment où le jeu démarre, elles ont décidé de se réunir... mais pas pour détruire le démon : elles se disputent l'amour d'un certain Yashin.

Ce scénario un peu bébête et en apparence anodin ne l'est pas tant que ça, car il est tout à fait cohérent avec l'ambiance colorée et fun du jeu. De plus, il est la raison de la structure des cinq mondes du jeu qui se terminent tous par l'affrontement avec une de nos sœurs (ou de notre propre conscience dans le niveau spécifique à la sœur qu'on contrôle).

Les graphismes sont à l'avenant, très colorés, pétants et mignons, sans ralentissement sur Switch (à noter d'ailleurs que l'écran peut être pivoté pour le jeu en mode nomade ce qui permet de jouer en quasi plein écran au lieu de n'utiliser qu'à peine plus du tiers central en vue horizontale). Autre bon point pour les designers, ils n'ont pas été dans la sur-sexualisation des sœurs ; ça reste toujours bon enfant. Les musiques sont assez entêtantes, un peu pop teinté de jazz, on peut se retrouver à les fredonner inconsciemment après une session de jeu.

Gameplay Royale

On commence par choisir la sœur que l'on souhaite incarner. C'est loin d'être anodin, car la façon de jouer change entre chaque personnage, on est loin des choix uniquement cosmétiques d'autres jeux du genre.

On dispose :
- d'un tir principal qui selon la sœur peut aller tout droit en étant rapide, être moins rapide, mais téléguidé ou alors être perçant
- d'un tir secondaire qui peut être un rayon destructeur limité en taille, un absorbeur de tir ennemi ou encore deux masses tournant autour du personnage
- d'une bombe qui classiquement fait disparaître de l'écran tous les tirs ennemis, rend invulnérable quelques secondes et fait des dégâts de formes et d'intensités variées selon la sœur utilisée.

Chaque monde est séparé en deux phases qui se ressemblent. Tout d'abord, destruction de menu fretin puis un boss géométrique à mi-niveau pour ensuite repartir sur du menu fretin pour enfin terminer sur la sœur rivale. Pour cela, on dispose de trois vies et de trois bombes, les deux se régénérant (lentement) en fonction de l'avancée de notre score. Le boss de fin de monde dispose d'un nombre de phases variable selon la difficulté, chaque phase proposant des patterns d'attaque différents et régulièrement sadiques.

Notons par ailleurs que notre personnage, contrairement à d'autres shoot'em up, ne vole pas, mais marche, ce qui permet d'introduire quelques éléments perturbateurs au sol dans certains niveaux comme de la glace, qui fait glisser votre personnage, rendant tout de suite plus complexes les esquives.

Le jeu propose trois niveaux de difficulté, mais dans tous les cas il ne faut pas plus de quelques minutes pour terminer un monde. Ajoutez à ça les continue infinis et vous comprendrez qu'on voit la fin du jeu en une vingtaine de minutes.

Mais est-ce un problème ? Tout dépend du type de joueur que vous êtes : Sisters Royale s'adresse aux fans de scoring.

Scoring Royale

Un grand principe de Sisters Royale est que plus vous êtes proche d'un tir ennemi, plus votre propre tir est puissant (symbolisé aussi par une aura autour de notre personnage virant du vert au rouge) entraînant ainsi plus de destruction et de bonus. Le tir secondaire génère plus de pièces quand on est proche de l'ennemi, synonyme de points, mais implique souvent des risques positionnels supplémentaires à prendre. Les deux attaques ne peuvent être lancées en même temps, c'est soi l'une, soi l'autre, ce qui implique de s'adapter aux ennemis. Si le jeu n'incite que rarement à changer de tir via l'opposition qu'il propose (certains tirs peuvent même suffire à eux seuls à tout finir tant ils sont polyvalents), c'est néanmoins obligatoire pour optimiser ses points. La bombe faisant disparaître tous les tirs ennemis est du coup une perte de points sèche à n'utiliser qu'en cas de mort inévitable autrement.

Au mode de difficulté maximal, il y a des coffres éparpillés dans les niveaux dont il faut récupérer les pièces. Néanmoins, sous la pluie de boulettes qu'on subit, c'est plus facile à dire qu'à faire.

Il est également possible de modifier certains paramètres pour rendre le jeu encore plus complexe, réservé aux vrais masochistes, d'autant qu'il faut débloquer les options de ce mode Maniac en faisant des gros scores dans le mode de base.

L'intérêt du jeu n'est donc pas de le finir, mais de réaliser le plus gros score possible, et à ce niveau la rejouabilité est pratiquement infinie tant les possibilités d'amélioration sont grandes. De tous mes essais, finir le jeu en utilisant ne serait-ce qu'un continue ne permet pas d'avoir autre chose que la note E, mais peut être est-ce lié au fait que seul le score final est pris en compte, c'est-à dire-soit en terminant le jeu soit en acceptant le game over. Et autant dire que la note SSS n'est pas simple à avoir, surtout avec certaines sœurs (Lale par exemple).

Pour la motivation, le jeu dispose d'un classement en ligne, par sœur et par niveau de difficulté. Seuls les scores faits sans utilisation de continue sont remontés dans ce classement qui semble pour le moment dénué de triche.

Notons également que des DLC payants sont prévus et d'après ce qui s'est passé au Japon, il s'agira de nouveaux personnages. Je ne doute pas que ça apportera alors un nouveau gameplay et que ça sera intégré d'une façon ou d'une autre à l'histoire.

Sisters Royale: Five Sisters Under Fire est donc pour moi un très bon jeu dans son genre avec une vrai ambiance kawaii, un système de scoring très motivant et des façons de jouer très variées. Je le recommande chaudement.


Testé par Aragnis sur Switch avec une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes Nintendo Switch, PlayStation 4
Genres Tir à la première personne (FPS), asie, fantasy

Sortie 30 janvier 2020 (France) (Nintendo Switch)
30 janvier 2020 (France) (PlayStation 4)

Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.