Test de The Procession to Calvary - Always look on the bright side of life

Rendu possible grâce à une campagne Kickstarter réussite, the Procession to Calvary arrive enfin avec une petite année de retard. Voilà l’occasion de découvrir ce jeu d’aventure atypique saupoudré d’une bonne dose d’humour anglais.

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Hourra ! La Guerre Sainte est terminée ! L’oppresseur a été vaincu ! Voici venue une ère de paix et de prospérité, plus aucun meurtre ne sera toléré ! Mais voilà, cela n’arrange pas vraiment notre fougueuse héroïne : les meurtres et les massacres, c’est un peu son dada. Lors d'un entretien expressément demandé avec le nouveau régent, ce dernier lâche une information intéressante : le conflit est peut-être terminé, mais le roi adverse est toujours vivant et a fui dans le sud. Il n’en faut pas plus à la vaillante guerrière pour accepter la mission implicite : aller prendre la tête du fieffé perdant !

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And now for something completely different

L’action prend place dans une sorte de dix-septième siècle fantasque. Il s’agit du même univers que Four Last Things, le précédent jeu de Joe Richardson. Cependant, les deux histoires sont indépendantes, même s’il y a quelques clins d’œil sur le chemin.

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La particularité de ces titres est de se dérouler au cœur de célèbres tableaux de la Renaissance. Les décors et les personnages ont ainsi diverses origines : l’héroïne est la Bellona de Rembrandt, on discute avec la Jeune fille à la perle de Vermeer après avoir traversé le Calvaire d’Antonello da Messina ou le Contrat de mariage de William Hogarth. Les différences de style jurent parfois entre elles, mais l’ensemble, composé avec intelligence, reste très cohérent. Côté musique, il y a toujours au moins un musicien dans la scène pour jouer un grand classique, de François Couperin à Richard Wagner en passant par Antonio Vivaldi.

Ce fantastique assemblage fonctionne surtout grâce à sa narration : la principale inspiration est de toute évidence le travail des Monty Python, que ce soit dans le visuel ou dans les textes. L’ensemble baigne dans le même type d’humour noir, absurde et irrévérencieux. On rencontre également quelques joyeux anachronismes et divers coups de pieds contre le quatrième mur.

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A wafer-thin mint ?

Le jeu est un point’n click tout à fait classique : il se joue intégralement à la souris afin de déplacer le personnage, d’examiner des éléments, de parler avec des gens ou d’utiliser des objets.

Si l’univers met l’absurde en avant, les énigmes restent toutefois logiques. Nul besoin d’utiliser un singe pour resserrer un écrou, si vous voyez qui je pointe ainsi d’un doigt accusateur.

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La vraie difficulté sera peut-être de comprendre les instructions. En effet, le jeu est intégralement en anglais. Le parlé alterne avec malice entre le soutenu ainsi que l’argot et peut parfois demander un bon niveau pour comprendre ce qui se raconte ou simplement profiter de certains jeux de mots.

Techniquement, aucun reproche n'est à faire, si ce n'est un étrange changement de résolution après avoir basculé sur le bureau.

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Si vous êtes friand d’humour anglais et que la langue de Shakespeare ne vous rebute pas, the Procession to Calvary offre une belle aventure ; rarement l’expression "passer un tableau" a eu autant de sens dans un jeu vidéo. Une partie dure dans les trois heures, plus ou moins, selon votre capacité à résoudre les énigmes. Comptez un peu plus pour voir les autres fins et débloquer la vingtaine de succès. Le seul problème est finalement que ce temps passe vraiment trop vite.

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Test réalisé par NeoGrifteR à partir d’une version fournie par l’éditeur.

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