Test Moving Out - You like to mov'it, mov'it

Moving Out vous propose d'incarner une équipe, un peu folle-furieuse, de déménageurs, dont l'objectif est bien logiquement de vider des maisons, mais en un temps record !

Impossible de ne pas comparer Moving Out à l'excellente licence Overcooked. Du cauchemar en cuisine, vous passez à l'enfer du monde du déménagement. Ici aussi, la dimension du multijoueur apporte tout le sel et l'intérêt de cette aventure. Respecter les timings nécessite une bonne coopération de toute l'équipe (jusqu'à 4 joueurs en local).

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Le jeu est constitué d'une succession de 30 niveaux à la difficulté très variable, mais globalement croissante. Ainsi, après avoir accompli avec succès le déménagement de simples pavillons de banlieue, vous aurez l'occasion de vous occuper de manoirs appartenant aux grandes fortunes de la ville, puis d'usines, de complexes industriels, jusqu'à des bases spatiales (oui, oui...).

Pour chaque niveau, vous avez trois chronos possibles : Or, Argent et Bronze. Atteindre le bronze permet de valider l'objectif principal et de passer au défi suivant. L'accès à la médaille d'or constitue donc simplement un challenge personnel/collectif sans préjudice pour l'aventure (et heureusement vue la difficulté pour atteindre ces temps !).

Chaque réalisation débloque en outre des mini-objectifs propres à chaque déménagement (ne rien casser, embarquer la poule, ne pas utiliser l'escalier...). Ces petits challenges supplémentaires, plus ou moins funs, donnent l'occasion de débloquer de nouvelles missions à la difficulté relevée et représentent une manière parfois originale de renouveler l'expérience et la rejouabilité des différents niveaux.

Un scénario de fond essaye de donner un peu de liant à l'aventure, mais ce dernier est au final très anecdotique et secondaire.

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La progression est assez bien dosée dans son ensemble. Les premiers niveaux, au final très simples, vous donnent l'occasion de vous familiariser avec le b-a-ba du déménageur. Avec vos deux petits bras, vous attrapez facilement les plus petits objets (cartons, téléviseur, ...) et, avec un peu d'audace et d'habilité, vous arriverez à les lancer sur de courtes distances pour éviter les escaliers, par exemple, et ainsi gagner quelques précieuses secondes au chronomètre ! Ici, pas de casses, ni d'inquiétudes à avoir quant à d'éventuels dégâts que vous ne manquerez pas de faire autour de vous : l'assurance couvre la totalité des dommages ! L'essentiel est simplement de remplir le contrat dans le temps imparti.

Si l'essentiel des objets à ramener dans le camion peut être pris un charge par une seule personne, les plus gros meubles (lits, canapés) nécessitent que deux déménageurs interviennent. Chacun attrape par un bout l'objet encombrant ; vous avez alors la joie de revivre vos plus belles prises de tête avec vos amis, quand vous essayiez de passer dans l'urgence ce foutu canapé d'angle dans celui de la porte (les « Boomers » auront en tête l'excellent épisode de Friends sur le sujet, et son escalier en colimaçon !).

Ces mécanismes de base peuvent heurter un peu la susceptibilité du joueur sur les tous premiers temps de jeu. Votre personnage souffre d'une certaine lourdeur dans ses déplacements, d'une approximation qu'il faut apprivoiser. Il ne serait ainsi pas très étonnant de vous voir hurler de rage alors que vous essayerez pitoyablement de débloquer tel meuble coincé qui, malgré toute votre énergie et désespoir à pousser et à tirer dessus, refuse toujours de bouger du moindre millimètre...

Une fois cette contrainte technique intégrée, vous aurez normalement beaucoup plus de plaisir, voire une petite fierté, à réussir vos premières missions dans l'urgence. Les derniers niveaux peuvent réactiver cette frustration par l'intégration de phases de plateforme assez déplaisantes et superflues. Néanmoins, heureusement, ces dernières restent anecdotiques au regard du fun global ressenti tout au long de l'aventure.

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Les places dans le camion sont limitées : mettre trop tôt tous les petits cartons vous bloque rapidement pour le remplir avec les plus grosses pièces. À l'inverse, laisser traîner trop de bordel sur votre chemin, vous empêche de transporter efficacement les meubles volumineux jusqu'à destination. Vous devez donc, dès les premiers niveaux, penser à votre organisation, la mettre en application et communiquer efficacement pour appeler à l'aide vos collègues en cas de besoin, notamment dans le transport des gros meubles ou pour lancer et rattraper les cartons d'un étage à l'autre.

Par la suite, la complexité croissante des niveaux amène de nouvelles mécaniques pour rendre encore plus nécessaire la collaboration : tapis roulants à sens unique, flammes dangereuses à éteindre, boutons qui ouvrent des portes et en ferment d'autres...

Notons par ailleurs que Moving Out est entièrement jouable en solo. Dans ce mode de jeu, la contrainte d'être deux pour bouger les gros volumes est assouplie et simplifiée, mais ces lourds transports donnent quand même du fil à retordre. Si ce modo solo ne représente clairement par l'intérêt principal d'un tel jeu vidéo, il n'en demeure pas moins jouable et assez plaisant (bien plus que celui d'Overcooked en comparaison).

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Moving Out n'est pas un jeu sans défaut. On pense en premier lieu à sa jouabilité un peu lourde qui nécessite quelques parties pour pouvoir être mise entre parenthèses. Les musiques et bruitages sont aussi très passables dans ce domaine, mais, heureusement, les nombreux rires partagés autour du canapé permettent d'oublier assez rapidement ce point de détail.

Si ce jeu ne devrait pas marquer l'histoire du jeu multi-coop face aux qualités des terribles Overcookeds, Moving Out n'en demeure pas moins une expérience sympathique, qui renouvelle un peu le genre en mettant sur le devant de la scène un nouvel univers professionnel impitoyable.

Test réalisé sur Switch par Miaou à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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