Test de Soulstice - Quand Claymore et Berserk font un enfant...

Développé par le studio « Reply Game », Soulstice est un jeu de rôle d’action trouvant son inspiration principale au niveau du manga Claymore. Au programme, défonçage d’entités maléfiques à gros coups d’épée dans la tronche. Un loisir certes plaisant, mais qui pêche par une technique par toujours au rendez-vous !

La bonne inspiration

Pour ceux qui ont connu l’anime ou le manga Claymore, les premiers instants vous feront rapidement comprendre qu’on est ici sur une inspiration très importante. Pour les autres, voici le monde dans lequel vous évoluez dans Soulstice.

Après plusieurs siècles de guerre entre les démons et l’Ordre de la Lame Cendrée, une paix fragile fut établie dans le monde. Afin d’être certain de maintenir celle-ci, les Chimères furent créées pour affronter les quelques démons passant le voile entre le néant et la lumière. C'est en associant une âme et un guerrier via un rituel peu orthodoxe qu’on réussit à avoir ces fameux guerriers/guerrières. Nous suivons un duo de sœurs, Briar la guerrière et l’âme de sa petite sœur Lute.

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Une faille a été repérée dans la ville majeure d’Ilden. Briar et Lute sont envoyées, accompagnées d’un observateur (sorte de guide de mission) pour enquêter et résoudre le problème. On comprend rapidement que Briar n’est pas encore considéré comme une Chimère, mais plus comme de la chair à canon. On découvre rapidement que la faille apparue comporte bien plus de secrets que prévu.

Les ressemblances sont donc nombreuses (armes, pouvoirs, organisation, classement dans l’organisation, devenir un guerrier supérieur via un pouvoir sombre…) avec Claymore à tel point qu’on regrette de ne pas être en face d’un jeu mettant réellement en avant la licence. Car au final, c’est inspiré, mais surtout moins profond que le matériau de base.

On notera aussi quelques inspirations liées à l’anime Berserk que ce soit au niveau de certaines armes, animations ou même personnages. De ce fait, Soulstice peine clairement à offrir une identité personnelle au milieu de ce torrent d’inspirations. Toutefois, pour les amoureux de l’univers de Claymore, vous serez sans doute assez content de retrouver les éléments communs. Un peu comme-ci on vous proposait un spin-off du manga.

Les dents de scie de la mer

Au niveau des graphismes, j’ai testé le jeu sur PlayStation 5. Le jeu tourne relativement bien dans son ensemble, mais on constate des baisses du taux de rafraîchissement dans certains combats. Un élément problématique dans un jeu dans lequel il est important d’être toujours en mouvement et en combat. Si le jeu offre quelques cinématiques sympathiques et un chara design plutôt bien inspirés, on regrette de constater quelques éléments de clipping ou de chargement de textures. En clair, le jeu ne possède pas l’optimisation qu’on pourrait attendre d’un titre PS5. Le jeu n’est pas vraiment beau, mais pas non plus moche. On regrette un peu que tout se passe au même endroit et que les environnements manquent un peu de diversité.

Par rapport au gameplay, on retrouve des éléments assez classiques dans les jeux de ce type (Devil May Cry, Bayonetta…). On explore des cartes en enchaînant les combats de monstres et en atterrissant bien souvent sur un boss à la fin. Une méthodologie qui se répète tout au long des 25 chapitres du jeu. Vous disposez d’une attaque classique utilisant votre épée (Triangle) et d’une attaque utilisant une autre arme disponible (Carré). Il est alors possible de faire quelques combos en enchaînant les armes. Le système de combo est très classique et parfois un peu confus, mais il fait le travail. Une des problématiques principales des combats est le nombre d’éléments auquel il faut être attentif. Il y en a beaucoup trop. 

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Tout d’abord, l’entropie. C’est une jauge qui se remplit quand on utilise les pouvoirs de Lute. En appuyant sur L2 ou R2, vous mettez en place une zone de couleur (bleu ou rouge) qui vous permet d’interagir avec certains éléments liés à la couleur, mais aussi contre les monstres dans le même principe. Si vous utilisez trop votre jauge d’entropie, Lute explose et n’est plus disponible pendant quelques secondes. Heureusement, au fur et à mesure de votre progression, vous pouvez mieux gérer votre entropie, mais cela fait un élément auquel il faut être attentif.

Ensuite, l’unité. En combattant, vous augmentez votre niveau d’unité entre Briar et Lute. Une fois atteint le maximum, vous avez la possibilité de réaliser des combos plus dévastateurs, mais aussi de vous réaliser une transformation tout aussi dévastatrice. Toutefois, dès que vous prenez un coup ou arrêtez de combattre trop longtemps, votre unité diminue. De ce fait, il faut essayer d’être actif constamment tout en évitant de prendre des coups.

Finalement, Lute. Cette dernière est capable de contrer les différentes attaques des ennemis. Si elle peut le faire de manière automatique, ces utilisations sont restreintes et évoluent avec l’arbre de talent. Vous pouvez aussi déclencher les parades en appuyant sur Rond. Un élément pas toujours évident à maîtriser notamment à cause d’une caméra qui a tendance à se mettre toujours au mauvais endroit.

Ces différents éléments font que les combats sont parfois brouillons et qu’on ne comprend pas toujours d’où on prend des dégâts ou ce qu’il se passe à l’écran. Cela devient alors compliqué quand on se retrouve avec des monstres ayant deux types de couleurs, demandant d’enchaîner les armes tout en faisant attention à l’entropie… Cela fait parfois beaucoup.

À chaque fin de combat et de carte, vous obtenez bien entendu un score qui vous rapporte des points à dépenser soit dans la boutique (pour des objets de soins, de nouveaux caps de pouvoirs…) ou dans les arbres de talents de Briar et de Lute.

On notera que l’exploration vous permet de réaliser des défis afin d’avoir plus de récompenses ou encore de trouver des objets améliorant Briar ou Lute.

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Soulstice ou pas Soulstice ?

Il n’est vraiment pas évident pour moi de vraiment donner un avis sur Soulstice. Je suis fan de l’univers de Claymore et forcément, je me suis pas mal retrouvé dans l’histoire du jeu qui, même si elle peine à décoller, reste correcte. Toutefois, il est difficile de passer à côté des soucis techniques et notamment de cette caméra qui empêche de se dire que nous sommes face à un jeu de qualité. On a toujours l’impression de jouer à un jeu fait par une équipe de fans et jamais à un jeu ayant sa propose identité.

À mon sens, Soulstice devrait être le genre de jeu qu’on est content d’avoir dans un Game Pass ou dans un abonnement de type PlayStation+ par exemple. Payer plein pot, soit 40 euros, me paraît un peu surestimé pour un jeu offrant, en ligne droite, une quinzaine d’heures. Je recommande donc d'attendre une promotion pour se lancer.

Soulstice est disponible sur PlayStation 5, PC Windows & Xbox Series X|S.

Test réalisé sur PlayStation 5 par Glaystal à partir d’une version fournie par l’éditeur.

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