Test - Le virvoltant ATOMIK: RunGunJumpGun (Nintendo Switch)

Après de multiples déclinaisons, le jeu de plateforme à l'allure rétro RunGunJumpGun fait un crochet sur la console Nintendo Switch. Il mettra à rude épreuve les nerfs du joueur solitaire et nomade.

RunGunJumpGun

Jouer à ATOMIK: RunGunJumpGun revient à contrôler un personnage futuriste se déplaçant inexorablement de la gauche vers la droite. On risquerait de pointer quelques manques dans ce test si je m'arrêtais là, je vais donc poursuivre encore pour quelques niveaux. Il s'agit justement du leitmotiv principal sur cette petite production indépendante signée ThirtyThree : continuer encore quelques niveaux peu importe son état mental, souvent mis à rude épreuve.

Le concept est pourtant simple sur le papier, avec seulement deux commandes pour diriger son personnage. Une touche permet ainsi de tirer vers le bas -- et donc de voler -- alors qu'une autre touche propose de tirer devant -- pour dégager d'éventuels obstacles. Le reste n'est ainsi qu'une simple formalité, à condition d'éviter l'ensemble des pièges s'interposant avec la sortie. Je précise d'ailleurs que toucher un piège revient à revenir au début du niveau, sans une seconde de répit. La version sur Nintendo Switch donne toutefois un joker au joueur, lui accordant une erreur qui sera toutefois notée dans son dossier.

Juste addictif, avec quelques risques

Sans possibilité de freiner sa course, on est donc emporté dans l'action à un rythme particulièrement soutenu, jouant sur l'inertie de la propulsion pour dessiner une trajectoire parfaite. Le temps de latence entre la propulsion et le déplacement apporte d'ailleurs son petit effet, voire quelques erreurs mortelles. L'avantage de recommencer plusieurs fois le niveau est de mémoriser la trajectoire au pixel près, avec toutefois le désavantage de s'exposer à un traumatisme se décrivant entre la crise d'hystérie et l'addiction masochiste. Au pire, il faut juste envisager que l'on enverra voler sa manette de l'autre côté de la pièce, ou sa console pour ceux jouant avec la version nomade de la Switch, pour laquelle j'ai d'ailleurs une certaine prédilection. L'intérêt de RunGunJumpGun est toutefois de dépasser cet état, pour atteindre une satisfaction infinie en complétant le niveau.

RunGunJumpGun

Ce sentiment de satisfaction sera toutefois de courte durée, le prochain niveau attendant le joueur. Au fil des 120 niveaux proposés, RunGunJumpGun parvient à se renouveler, quand il s'agira par exemple de voir dans un nouveau monde son personnage déborder de l'écran par le haut pour mieux revenir par le bas. Cela occasionnera au passage quelques décrochages du cerveau et un retour au début du niveau. Une fois le panel des propositions terminé, on peut basculer dans l'idée de compléter à 100% -- en récoltant des bonus disséminés sur le chemin -- chaque niveau pour se mesurer au véritable défi du jeu.

Fort d'une musique entraînante et de quelques pixels pour soulignés sa dimension rétro, ATOMIK: RunGunJumpGun se prête plutôt bien à des sessions courtes, sachant qu'il faut plus de temps pour lire cet article que pour disposer d'un niveau. La persévérance sera de mise pour surmonter la difficulté, avec toutefois une bonne dose de satisfaction une fois l'enjeu surmonté grâce à suffisamment de dextérité. Pour les intéressés, le jeu est  également disponible sur PC et sur plateformes mobiles.

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Plateformes Android, Nintendo Switch, Windows, iOS
Genres Indépendant, plateformes, science-fiction

Sortie 31 août 2016 (Windows)
9 février 2018 (Nintendo Switch)

Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.