Test de Quantum Break sur Xbox One

3 ans. Voilà le temps qui se sera écoulé depuis que Remedy, le studio finlandais à l’origine de Max Payne 1 et 2 ainsi que d’Alan Wake, a annoncé l’existence du développement de Quantum Break en exclusivité sur Xbox One (exclusivité Windows 10 depuis). Alors, qu’en est-il vraiment de leur nouveau bébé ? Saura-t-il devenir aussi culte que ses prédécesseurs ?

It’s time like this you learn to live again…

9 Octobre 2016, 4h00. 20 minutes avant la fracture temporelle.

Tu incarnes Jack Joyce, un vagabond ayant eu quelques histoires avec la justice par le passé. Invité par ton ami, le milliardaire Paul Serene, tu viens à sa rencontre à l’Université de physique de la ville de Riverport.

4h10.

Paul te fait part de l’urgence de la situation : le projet Promenade, projet totalement révolutionnaire est en danger à cause de ton frère, William, physicien de renom. En effet, il a émis des doutes persistants quant à la sécurité de ce projet, ce qui a eu pour effet de faire peur aux investisseurs, qui ont décidé de retirer leur argent.

4h15.

Paul t'a convaincu de réaliser un essai avant que le financement ne tombe à l’eau. Il est donc officiellement le premier homme à réaliser un voyage temporel de 2 minutes dans le futur.

4h16.

William apparait soudainement, menaçant et arme au poing. Paul est toujours dans la machine. Surchage. Ralentissement. Explosion. Le temps est figé et seul Paul et toi semblez pouvoir vous mouvoir dans cet espace incohérent. Vous arrivez à sortir William de ce piège temporel quand tout à coup…

4h17.

…Les forces spéciales de Monarch Solutions arrivent lourdement armées et tirent sur vous. Tu fuis par une trappe dérobée, tout en remarquant des « artefacts » autour de tes mains.

Classique mais efficace, c’est déjà bien.

Un système de combat classique


Soyons honnête, Quantum Break ne révolutionnera pas le genre du TPS. Habitué de ce type de gameplay, tu trouveras tes marques particulièrement rapidement : système de couverture, armes variées ou ralentis lors de certaines morts bien réalisées sont donc au programme. Mais Jack ne possède pas que l’arsenal classique : en effet, l’exposition à la fracture temporelle l’a doté de quelques pouvoirs particulièrement bienvenus.

Ainsi, vision temporelle, arrêt temporel, esquive temporelle, bouclier temporel, accélération temporelle ou encore déflagration temporelle seront vos nouveaux amis. Observe tes ennemis et les objets importants, déplace toi en un clin d’œil, fige le temps sur un espace précis ou crée une explosion ; ce sont autant de capacités qui te permettront d’arriver à tes fins.

Néanmoins, le gameplay ne se résume pas qu’à des pew pew pew et des voyages à 88 miles à l’heure. En effet, le jeu est rempli de nombreuses phases d’explorations où les pouvoirs se révèlent tout aussi utiles qu’en combat. Ces phases permettent de reprendre clairement son souffle et laissent le joueur s’imprégner de l’ambiance et du scénario futuriste du titre.

Avec cette palette de pouvoirs, tu vas devoir découvrir ce que manigance Monarch Solutions…

auquel on ajoute des capacités temporelles

Inspiration et innovation, le nouveau credo finlandais ?

Remedy est malin. Très malin. Et ils ont surtout bien observé ce qui se faisait de mieux ces dernières années. Ainsi, après le succès incontestable de Telltale Games dans le jeu d’aventure, Remedy a pris le parti d’intégrer la même composante à son titre. En effet, à certains moments du jeu, des « jonctions », telle qu’elles sont nommées, sont proposées. Une situation problématique est mise en avant : que choisir ? La voie forte ? Ou plutôt la douceur ? Il ne tiendra qu’à toi de le déterminer et de suivre ton histoire.Mais n’oublie pas que tout choix a des conséquences tôt ou tard. Et ces conséquences se trouvent dans le jeu… mais également dans la série.

Car oui, Quantum Break n’est pas qu’un jeu. Quantum Break se veut différent et désire marquer les esprits. Alors chez Remedy, on a décidé de réaliser la narration au travers d’une série digne des meilleurs titres de chez HBO. Rien que ça. Et quitte à tenter un rapprochement entre le jeu vidéo et le cinéma, autant s’entourer correctement, non ?

Ainsi, on retrouve Shawn Ashmore (X-Men) dans le rôle de Jack, Dominic Maghan (Lost) dans le rôle de William, Aidan Gillen (Game of Thrones) dans le rôle de Paul ou encore Lance Reddick (The Wire) dans le rôle de Martin Hatch, le PDG de Monarch Solutions.

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C’est donc un ensemble de 4 épisodes de 25 minutes en moyenne qui constitueront le lien scénaristique entre chaque acte de ton histoire. À noter que ces épisodes sont liés à tes choix de jonction. Les choix étant doubles, il faut donc comprendre qu’au lieu d’avoir réalisé 4 épisodes, ils en ont réalisé bel et bien 8, afin de garder les variations de choix cohérentes.

Pour information, s’il est possible de refaire juste les jonctions pour voir les autres épisodes, je ne saurais que trop conseiller de faire intégralement une nouvelle partie pour observer les conséquences sur l’histoire complète. Cela rend le jeu que plus intéressant et permet d’avoir une vision bien différente sur les 2 parties.

Clairement, Remedy a décidé de mettre les petits plats dans les grands. Et ça fait quand même sacrément plaisir.

Bon et sinon, concrètement, ça vaut quoi ?

Parlons peu, parlons bien. Ce qui va suivre dans les prochaines lignes n’engage bien évidemment que mon avis le plus subjectif possible. Néanmoins, je vais m’efforcer de rester le plus objectif qu’il soit.

Alors… Oui, je suis un grand fan du boulot de Remedy, depuis le premier Max Payne jusqu’à l’excellent Alan Wake. D’ailleurs, ce dernier fait l’objet de nombreux clins d’œil au sein de ce titre.

Voilà, maintenant que j’ai été clair avec toi, ami lecteur, passons à mon avis.

Le jeu est vraiment une réussite. Ni plus, ni moins… Bon, ok, développons plus sérieusement. Commençons par le plus simple : le jeu est une tuerie visuelle. C’est beau, putain. Je me suis arrêté un nombre incalculable de fois juste pour le plaisir de m’imprégner de l’ambiance visuelle. Et c’est sans compter sur les effets visuels provoqués par les arrêts du temps : exploser un ennemi en plein bug temporel et le voir se figer instantanément dans la position finale qu’il a subie rend l’expérience réellement jouissive.

pour un résultat détonant.

Autre point fort, un point qui peut paraître de l’ordre du détail pour certains, mais pas pour moi : les collectibles. Ils ne sont ni galères à trouver, ni inutiles à récupérer. Ils complètent toujours plus le scénario et évoluent en fonction de vos choix lors des jonctions. De plus, certains ont des répercussions au sein même des épisodes de la série. Personnellement, j’ai apprécié.

La série, parlons-en. Je n’étais pas vraiment au courant de son existence au début du jeu et ce fût donc une surprise aussi agréable que désagréable à mes yeux. Agréable dans le sens que c’est vraiment bien réalisé, bien tourné, avec de bons moyens et que cela permet clairement de mettre en place la trame scénaristique de façon aussi intelligente qu’originale. En revanche, c’est aussi très désagréable d’un autre côté. Je m’explique : vous êtes à fond dans votre partie, un rebondissement plutôt prenant vient de tomber au niveau de l’histoire et là… vous avez 25 minutes de série. Bah c’est bête, mais ça casse complètement le rythme du jeu. C’est vraiment bon, mais d’une certaine façon, ça vous sort du jeu et… c’est dommage.

Après, en toute sincérité, c’est vraiment le seul point noir que je verrais au tableau. Allez, pour faire le relou, on pourrait reprocher qu’il n’y a pas de mode multijoueurs. Mais honnêtement, ça serait juste pour râler, car les autres titres de Remedy n’en avaient pas non plus, permettant à la boite de se focaliser avant tout sur une expérience solo vraiment prenante, au scénario haletant et marquant.

Alors si tu affectionnes Remedy, as aimé Max Payne ou Alan Wake ou si tu veux simplement découvrir un scénario de science-fiction original, n’hésites pas, tu devrais prendre ton pied avec Quantum Break. Et si ce n’est pas ton cas, essaye quand même le titre : tu ne seras pas à l’abri d’une bonne surprise, non ?

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Plateformes Windows, Xbox One
Genres Action, aventure, tir à la première personne (fps), contemporain, science-fiction

Sortie 5 avril 2016 (Monde) (Windows)
5 avril 2016 (Monde) (Xbox One)

Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.