Aperçu de Dreadnought

Je suis certain que de nombreux lecteurs se sont un jour dit « qu’est-ce que j’aimerais appuyer sur le gros bouton rouge en plein milieu du panneau de commande du vaisseau ». Vous savez, celui avec noté « warning » au-dessus, voir les gros missiles filer dans l’espace en direction d’un objectif aussi immense qu’une montagne et voir le feu d’artifice qui en résulte. Eh bien, Dreadnought pourra satisfaire en partie cela !

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Annoncé à l’E3 de 2014, Dreadnought est la dernière production du studio Yager, à qui on doit notamment « Spec Ops : The Line », sorti en 2012. Le jeu surfe sur les tendances du moment avec un subtil mélange de combats par équipes de type compétitif en 5 contre 5 avec le côté imposant de la destruction d’un World of Tank ou d'un Warships, tout cela dans des parties assez courtes et nerveuses. Et la sauce prend plutôt bien ; c’est pour cela qu’on s’est intéressé au jeu et il n’y a pas de quoi être déçu en l’état. 

Ils sont gros… très gros !

Le jeu nous met aux commandes d’énormes vaisseaux spatiaux de classes différentes parmi lesquelles on retrouve :

  • Le destroyer, le vaisseau le plus équilibré, pas fort, mais pas faible dans les différentes possibilités, peut faire le café.
  • La corvette, vaisseau léger, maniable, furtif, rapide, peu résistant, mais doté d’une grosse puissance de feu à courte portée.
  • L’artillery Cruiser, le sniper de l’équipe.
  • Le dreadnought, le vaisseau lourd par excellence, grosse puissance de feu, grosse résistance, mais très lent et dur à manœuvrer, ce qui peut être préjudiciable quand on doit se placer pour faire feu.
  • Enfin, le tactical cruiser, le healer du groupe.

Parce que oui, on peut comparer le système de jeu aux MMO de ces dernières années, avec la sacro-sainte trinité : un tank, des dps distances et corps à corps, des heals. Très classique en somme, mais efficace. Néanmoins, si le jeu semble très conventionnel dans son principe, il l'est beaucoup moins dans les faits.

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Il y en a pour tous les goûts !

Toutes les catégories de vaisseaux possèdent un gameplay qui leur est propre, mais ceux-ci peuvent être complètement adaptés à vos besoins. La personnalisation des vaisseaux est assez conséquente et promet de l’être encore plus d’ici à la sortie officielle. Types d’armes, de missiles, d’armures, de moteurs, modules de mini-warp, de cloacking, etc. Tout est personnalisable selon ses préférences personnelles. Bref, tout un chacun peut trouver chaussure à son pied dans ce jeu, tant les possibilités sont multiples, surtout qu’il existe plusieurs vaisseaux par catégorie dans le jeu, avec leurs propres caractéristiques. Et cela prend encore une autre dimension quand on joue avec une équipe organisée et complémentaire. Avec tout ça, durant le déroulement de la bataille, vous pouvez si vous le souhaitez activer une des 3 fonctions disponibles de façon continue, au détriment des deux autres : améliorer la vitesse du vaisseau, améliorer la puissance de feu ou lever les boucliers. Il y a donc dans le gameplay du jeu une grosse marge de progression et chaque mort est extrêmement bénéfique dans l’expérience de jeu – « ah, j’aurais dû faire ceci ou activer cela… »

De plus, durant une partie, vous pouvez vous adapter à ce que vous trouvez en face, car d’une mort à l’autre, vous pouvez choisir un autre de vos vaisseaux ou repartir sur le même. Bref, une grosse dynamique de jeu qui fonctionne bien.

Et le jeu en lui-même

Sans être exigeant au niveau du système requis, le jeu est plutôt agréable à l’œil, tant dans la modélisation des vaisseaux, tous repérables facilement visuellement, que par rapport aux maps sur lesquelles on évolue. Les explosions,qui constituent la base du jeu, ne sont pas ridicules et l’ensemble est clair ; on repère facilement ennemis et alliés. Les décors sont eux aussi bien réalisés, tant les cartes dans l’espace qu’en surface planétaire. Ce sont des éléments importants pour les couvertures, la protection, l’approche, la tactique générale, les embuscades et j’en passe. Petit détail : les décors ne se détruisent pas. Dommage.

Le jeu possède 2 monnaies, comme tous les jeux du genre actuels : les GreyBox points (GP) et les FP, qui sont la monnaie gagnée en jeu. Pour avoir un ordre de grandeur, les vaisseaux les plus chers dans la bêta coûtent 10000 FP ou 600 GP. Une partie jouée rapporte en général 100 à 500 FP, tandis que la boutique vend 500 GP pour 4.99 euros (première offre, c’est décroissant) et que les packs fondateurs offrent des GP (voir plus loin). Tout ce qui est cosmétique n’est achetable que par le biais des GP.
Ce n’est donc pas excessif.

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Oui, mais…

Parce qu’évidemment tout n’est pas rose, le jeu souffre encore de quelques lacunes (dont certaines sûrement dues au fait que le jeu est actuellement en bêta fermée).
Principalement, le matchmaking qui est très mal conçu, car en tant que débutant on peut tomber sur des adversaires d’un très haut niveau avec des vaisseaux bien plus optimisés et puissants que les vôtres ; il n’y a, actuellement, pas de limitation de ranking, ce qui peut parfois être très démoralisant quand on se fait rouler dessus sans trop savoir pourquoi.

Le second défaut vient du système de progression qui est vraiment basé sur le grind : il faut jouer, jouer et encore jouer pour être plus fort, débloquer des modules qui sont de plus en plus efficaces, de façon linéaire, car ils sont débloqués au fur et à mesure que vous prenez des niveaux (il y en a 50). Pas d’arbre de technologie, pas de spécialisation possible au détriment d’autres facteurs, tout le monde reçoit la même chose au même niveau. C’est un demi-mal, dans le sens ou cela empêche aussi d’avoir un jeu pay-to-win, car, même si on injecte de l’argent réel dans le jeu, les modules ne se débloquent qu’au fur et à mesure.

Et le troisième et non des moindres : vu qu’on est dans un système de combat rapide, les morts le sont aussi et les repops pareil. Le problème est que le lieu de repop est aléatoire (ou presque) et qu’il n’y a donc pas une réelle ligne de front : on se retrouve vite isolé, ce qui quand on joue en équipe est parfois très handicapant. Cela rend parfois la bataille très brouillonne.

Et est-ce qu’on peut y jouer ?

Le jeu est actuellement en bêta fermée, avec possibilité d’accès pour tous ceux qui mettraient la main à leur portefeuille. Il existe 2 packs différents : Le hunter pack et le mercenaries pack, respectivement à 9.99€ et 39.99€. Ils donnent, en plus de l’accès et proportionnellement à la valeur du pack, des Grey Box points (500 et 3000 selon le pack), un statut « élite » durant les premières semaines de jeu à la sortie, ce qui augmente les récompenses gagnées en partie, des peintures pour les vaisseaux, des invitations pour des amis à rejoindre la bêta et soit un dreadnought pour le premier pack, soit un vaisseau de chaque classe pour le second avec un statut « héroïque » ; ces derniers sont en fait des vaisseaux non customisables, mais bien équipés, de quoi bien démarrer dans le jeu.

Le jeu est annoncé pour la fin de l’année 2016 au format free to play, mais une bêta ouverte devrait avoir lieu dans les prochains mois.

En conclusion, Dreadnought propose aux joueurs ce qu’il annonce actuellement : des combats qui ont de la patate, avec des missiles et autres armes de destruction partout sur l’écran. Les informations sur le contenu solo sont quasi-inexistantes, si ce n’est une petite présentation sur le site du studio de développement, Yager, qui présente « un jeu multijoueur », mais aussi « la découverte du système solaire dans un jeu solo, épisodique, dans une campagne narrative ». Pour le moment il n’y a rien de cela et les dernières nouvelles n’en parlent pas, donc… on va en rester à ce qui est annoncé actuellement et dans ce cas, le jeu tient ses promesses et pourrait bien se faire une petite place au soleil.

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Plateformes PlayStation 4, Windows
Genres Action, futuriste / science-fiction, science-fiction

Bêta fermée 2016 (Windows)
Juin 2017 (PlayStation 4)
Bêta ouverte 2016 (Windows)
Accès anticipé Décembre 2016 (Windows)
Sortie 14 octobre 2018 (Windows)
Arrêt 19 mars 2023