Test de Black Mirror (PC)
Avant toute chose, je tiens à préciser que le jeu testé ici n’a aucun rapport avec la série NETFLIX.
Concernant mon état d’esprit pour tester ce jeu, il me paraît important de signaler que je joue depuis l’enfance à des point n'click (Tous les Monkey Island, Loom, Grim Fandango, Full Throlle, Day of Tentacles, Sam&Max, les Chevaliers de Baphomets…) et je me faisais donc une joie de pouvoir tester un point n’click nouvelle génération. Développé par King Art et édité par THQ Nordic, Black Mirror est un reboot de la première trilogie (2004 / 2009 / 2011).
Cette série n’est pas la plus connue dans l’univers des point n’click et je dois moi-même avouer ne pas avoir joué aux 3 premiers opus. Il est donc difficile pour moi de vous donner des explications quant au choix d’un reboot de la série d’origine.
Après d’excellents titres comme Life is Strange de Square Enix, les nombreuses franchises portées avec succès par TellTale, j’ai néanmoins entamé le jeu avec de fortes attentes. Sans plus attendre, passons donc au test.
Black Mirror est un jeu d’aventure qui vous invite à découvrir l’histoire de la famille Gordon, propriétaire d’un manoir écossais.
King Art Games, à qui l’on doit pour The Book of Unwritten Tales, nous jette directement dans la peau d’un personnage que l’on ne connaît pas et on se rend vite compte qu’il est poursuivi par quelque chose ou quelqu’un qui n’est pas là pour lui faire des câlins.
Aucune introduction ni explication ne vous permettra de comprendre pourquoi vous êtes ici et ce que vous devez faire mis à part courir pour votre survie. Dès lors arrive la prise en main du gameplay du titre et très vite vous vous rendrez compte qu’il s’agit de couloirs scriptés.
Cette première phase ne démarre donc pas de manière idyllique. On apprend rapidement que le personnage que l’on joue a un fils et s’en suit une succession de QTE qui vous mène droit à un rituel (dont on ne connaît pas le but) et à votre mort. Comme vous pouvez vous en douter, nous passons donc à la suite de l’aventure en prenant le rôle du fils qui décide de retourner en Écosse pour mener l’enquête et comprendre les circonstances du décès de son père (et hériter du Manoir…).
Rapidement, en dialoguant avec les occupants du Manoir, vous arriverez à assembler les pièces du puzzle et lèverez le voile sur une malédiction séculaire qui pèse sur la Famille Gordon. Il faut saluer le côté sombre de l’histoire et l’atmosphère lugubre qui s’en dégage. Les décors bénéficient pour la plupart d’un soin particulier et rendent le jeu particulièrement agréable visuellement parlant. Par contre, le gameplay est quant à lui parfaitement illustré par les captures ci-dessous :
En tant que joueur, je considère qu’il est tout à fait indigne de ce que l’on attend de ce type de jeu à l’heure où je vous écris et j’ai même dû recharger une sauvegarde, car mon personnage s’est retrouvé coincé entre un bureau et une chaise... Les mouvements des personnages sont très rigides et laissent penser que le jeu a été développé dans les années 90. On ne voit que peu ou pas d’expression faciale sur les personnages, qu’ils soient dans des situations tragiques ou non. Rajoutez à cela que lorsque vous changez de pièce dans le manoir, il y a des temps de chargement et vous imaginez bien que je ne peux hélas pas faire autrement que de considérer que le jeu a été bâclé.
Certaines pièces sont tellement obscures que l’on doit forcer le contraste du PC et lorsque, par chance, vous avez de l’aide d’un autre protagoniste qui vous suit avec un chandelier, il est possible de le coincer au rez-de-chaussée si jamais vous prenez un escalier. Afin que vous puissiez vous rendre compte, la luminosité de la capture écran de gauche a été augmentée de 25 % quand celle de droite est directement issue du jeu.
Enfin, les angles de camera ne sont pas toujours judicieux et vous n’aurez pas forcément la possibilité de tourner la caméra à l’instant T, ce qui vous obligera donc à deviner par où est parti le protagoniste que vous devez interroger. Vous l’aurez compris : la navigation dans ce jeu n'est définitivement pas son point fort. On ne va pas se mentir : les amateurs de point n’click ne jouent pas pour les déplacements de personnages et la précision des mouvements ; ils le font pour l’histoire et les énigmes. Là encore, celles-ci sont relativement simples, trop peu nombreuses, voir même répétitives. Vous n'aurez, en tout est pour tout, qu'une seul clef durant toute l’aventure (vous aurez besoin de trouver des morceaux pour la faire évoluer).
Alors quelque peu impuissant, vous constaterez que vous n’aurez nul besoin de combiner d’objet présent dans votre inventaire et le jeu consistera donc à résoudre quelques énigmes et à enchaîner les QTE. Ces scènes d’action vous demanderont de spammer votre clic souris ou de laisser le réticule de viser à l’intérieur d’une cible, mais auront toujours pour cause de mettre l’histoire et l’action en pause, le temps que vous fassiez l’action demandée.
Dernier point sur les QTE, Black Mirror fait appel au surnaturel et vous serez témoin d’apparitions spectrales tout au long du jeu qui vous aideront à mieux comprendre ce qui a pu se passer. Attention toutefois au timing, car quand le champ de vision s’assombrit, vous devrez vous éloigner de la scène que vous observez sous peine de mourir dans d’atroces souffrances et ce sans comprendre pourquoi.
Cerise sur le gâteau : des parties complètes de dialogue ne sont pas sous-titrées en VF, mais uniquement en VO.
Malgré tous ces défauts, j’ai pris plaisir à suivre l’aventure et me suis accroché, car l’ambiance est au rendez-vous et comme tout bon adepte de jeu d’aventure, je souhaitais connaître la fin de l’intrigue. Le jeu s’articule sur 5 chapitres et il faudra compter environ 5 à 6 heures pour voir la scène finale. Donc si vous êtes fan de jeu d’aventure, je ne saurais donc que vous conseiller d’attendre des soldes pour vous le procurer.
Test réalisé par Dilmax grâce à une version fournie par l'éditeur.
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Plateformes | Windows |
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Genres | Aventure, point & click, contemporain |
Sortie |
28 novembre 2017 (France) (Windows) |
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