Test de Spider-Man sur PlayStation 4 ; MÀJ du 21.08.2022 : Test de la version PC

Dunta s'est lancé pour vous dans une aventure de haut vol en se glissant tant bien que mal dans le costume de l'homme-araignée. Découverte d'un Manhattan de toute beauté en compagnie du fan boy de Xbox.

Mise à jour du 21.08.2022 : Test du portage PC par Grim

Pour le portage très attendu du Marvel’s Spider-Man d’Insomniac Games, Sony a choisi de faire appel à Nixxes Software, dont Sony avait annoncé le rachat en juillet de cette année. Un certain gage de qualité, puisque Nixxes était jusque-là surtout connu pour les versions PC de nombreux jeux de Square Enix.

Il suffit d’un rapide détour par le menu des options pour comprendre que la société néerlandaise a pris son rôle au sérieux tant il est possible de paramétrer les graphismes du jeu pour les adapter à un maximum de configurations. Ainsi, on retrouve donc les classiques réglages sur la qualité des textures, les réglages des ombres ou du Ray-Tracing pour les cartes le supportant. Point intéressant, on note la présence de réglages dédiés à la densité de la foule et du trafic ou encore des effets météo, qui peuvent soulager certaines configurations modestes sans trop sacrifier l’immersion. Toujours dans cette optique, Nixxes a intégré les technologies d’upscaling des constructeurs en complément de celle développée par Insomniac. Le jeu supporte donc tant le FSR 2.0 d’AMD que le DLSS de Nvidia.

Menu des options graphiques

En pratique, avec une GTX 1060 (soit une carte vieille de 6 ans), Marvel’s Spider-man se montre parfaitement jouable en 1080p/60ips avec les paramètres graphiques réglés sur Élevé. On note bien quelques petites baisses dans certains quartiers de New York, mais rien qui nuise à la sensation de fluidité du jeu. Il est également techniquement possible de lancer le jeu sur des cartes plus anciennes, mais au prix d’une baisse de qualité visuelle qui ne rend pas justice au jeu.

Mais ces spécifications finalement assez correctes montrent également que le jeu en a sous la pédale pour des configurations plus musclées. Ainsi, les possesseurs de configurations à base de Geforce RTX 30xx ou équivalents AMD pourront pousser jusqu’au  4K ou activer le Ray Tracing et ainsi profiter d’un jeu visuellement absolument magnifique… mais pas totalement dépourvu de zones de ralentissement. Time Square par exemple semble être un gouffre à fps dès lors que le Ray Tracing est activé.

Les configurations recommandées par Nixxes
Les configurations recommandées par Nixxes

En conclusion, Nixxes a parfaitement réussi son examen d’entrée dans la grande famille Sony et délivre un portage de qualité. Oui, Marvel’s Spiderman peut se montrer gourmand si vous cherchez à la pousser au maximum, mais il est également jouable, et de manière plus qu’agréable, sur des configurations modestes. Dans tous les cas, je ne saurais que trop vous recommander d’installer le jeu sur un SSD. Les temps de chargement resteront un peu plus longs que sur PlayStation 5, mais la différence sera minime. Rappelons pour finir que cette version PC comprend le jeu de base, mais aussi ses trois DLC.

Mise à jour du 05.12.2020 : Test de Marvel's Spider-Man Remastered, par Hachim0n

Sorti en 2018, Marvel’s Spider-Man séduisait tant pour son système de déplacement entre les immeubles de Manhattan, qui offrait des sensations grisantes, que pour sa charmante et parfois touchante histoire tournant autour de Peter Parker et Otto Octavius. Deux ans plus tard, en cette fin d’année 2020, le jeu a profité d’une suite mettant en scène un autre héros dans Marvel’s Spider-Man : Miles Morales, qui a donné une occasion à Insomniac Games pour proposer un remaster du titre de 2018. Plus fin visuellement en profitant pleinement des capacités de la PlayStation 5, le jeu est sorti le 12 novembre dernier.

Déjà solide techniquement à l’époque sur PlayStation 4, le jeu tient encore la route aujourd’hui et le prouve en ne s’agrémentant que de quelques améliorations visuelles qui bonifient le tout. Les textures sont affinées pour accompagner la 4K dans son mode fidélité, les reflets sur les nombreuses vitres de Manhattan sont plus convaincants et ce y compris en mode performance sans ray tracing. Le ray tracing est d’ailleurs, à l’image du jeu Miles Morales, assez peu indispensable tant il apporte peu par rapport à la perte de performance. Car on en revient, comme l’autre titre, au même choix entre un mode fidélité et un mode performance. Le premier profite pleinement du ray tracing, mais limite son framerate à 30 images par seconde, tandis que le second maintient sans aucun problème les 60 images par seconde en sacrifiant le ray tracing. Le travail effectué sur les reflets est tel que le choix du ray tracing est encore difficile à faire : le gain visuel est trop peu important par rapport au confort des 60 images par seconde qui permettent de redécouvrir Manhattan et le jeu dans une fluidité qui n’est jamais prise en défaut. À cela, on ajoute des temps de chargement éliminés, une distance d’affichage bien améliorée, une densité de véhicules et de passants plus importante dans les rues, mais surtout la gestion des lumières et des ombres qui est meilleure. Le titre était déjà une réussite sur ce plan sur PlayStation 4, mais le remaster le renforce un peu plus.

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Tout n’est pas parfait pour autant, le remaster ne propose malheureusement pas de nouveau contenu en dehors de trois costumes pour le héros. Les missions restent les mêmes et le jeu se contente simplement d’y ajouter d’office les trois DLC qui étaient vendus à part sur PlayStation 4. On aurait aimé quelques missions en plus pour approfondir le jeu et profiter de ses nouvelles qualités visuelles et ses personnages qui ont tous eu droit à des améliorations sur les visages. On note cependant que le changement est radical pour Peter Parker puisque le modèle de son visage a été remplacé, ainsi on laissera chacun juger de la pertinence de ce choix.

C’est la même chose en un peu plus joli, donc on ne peut pas nécessairement le conseiller à tous : les fans seront bien contents de le parcourir une nouvelle fois, tandis que celles et ceux qui n’ont jamais touché au titre sur PlayStation 4 pourront profiter de la meilleure version possible. Pour les personnes qui sauteraient le pas, précisons que l’on peut importer les sauvegardes PS4 depuis une mise à jour déployée après la sortie du jeu, mais la procédure est légèrement fastidieuse puisqu’elle oblige à relancer le titre PlayStation 4 pour exporter la sauvegarde (via le menu du jeu, avec le cloud) avant de l’importer sur PlayStation 5. Si la manière n’est pas idéale, cela a au moins le mérite d’être disponible pour tout le monde, abonné au PS+ ou pas, puisque cela court-circuite le système de cloud propre au PS+.

À noter d’ailleurs que le jeu pèse moins lourd sur PlayStation 5 que sur PlayStation 4. S’il fallait compter environ 67 Go dans sa version PS4 avec les DLC, la version PS5 ne pèse plus que 55 Go sur le SSD.

Disclaimer : ce test a été rédigé intégralement par Dunta.

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En 2016, Insomniac Games annonce travailler sur un nouveau jeu Spider-Man. Petite nouveauté, Marvel participe aussi à son développement. Ainsi, le 7 septembre 2018 sort Marvel’s Spider-Man, en exclusivité sur PlayStation 4. Il est difficile de ne pas comparer ce nouveau jeu à la série des Batman Arkham. Sorti en grande pompe en 2009, Batman : Arkham Asylum a profondément modifié le fonctionnement des jeux de super-héros, dans le bon sens du terme. Néanmoins, si les suites directes du titre se sont montrées à la hauteur, aucun autre super-héros n'a su copier la formule avec succès. Alors, Spidey rattrape-t-il le retard ? Monde ouvert, Avengers et humour débile sont-ils au rendez-vous ?

Araignée du matin, chagrin.

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Je sais, mon titre peut surprendre. Cependant, je me dois de commencer par là.

Concrètement, Spider-Man n’invente rien et ne révolutionne rien. Pire, il use des poncifs classiques du monde ouvert. Dites bonjour aux tours de surveillances, aux multiples collectibles, aux mini-jeux relous ou aux missions annexes. Pour être 100% honnête, ça m’a même rebuté dès le départ. Une impression de me retrouver sur un Assassin’s Creed dans Manhattan, en costume rouge et bleu, avec le système de combat de Batman. Un genre de mélange bizarre et presque lassant après une décennie de jeux du genre. Et franchement, la première prise en main fait peur. Mais…

Araignée du soir, espoir.

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… Force est de reconnaître que ça marche. Si le jeu n’est pas innovant, il est sacrément addictif. En effet, Insomniac a eu l’idée très maline de distiller ces missions annexes en parallèle de votre avancée du scénario principal. Si vous êtes comme moi, à ne pas supporter d’avoir la moindre notification sur la carte, vous vous verrez rapidement bloqué dans votre avancée. De plus, certaines missions annexes nécessiteront l’usage de certaines compétences que vous ne pourrez débloquer que plus tard, en ayant acquis de l’expérience et des niveaux. Ou en acquérant un des 26 nouveaux costumes, chacun étant lié à une compétence ou à une attaque spéciale qui lui est propre.

Par ailleurs, le jeu propose un gameplay particulièrement maîtrisé, avec une véritable courbe de progression pour le joueur. Ne vous attendez pas à voltiger de partout et à mettre des volées de coups dès le départ. À l’instar d’un Assassin’s Creed Origins, vos compétences évolueront avec votre personnage, lui offrant un panel d’approches toujours plus intéressantes et puissantes. Après tout, aisance et classe ne sont pas innées !

De même, le jeu propose des phases d’infiltrations. Si elles sont moins intéressantes ou poussées que dans un Batman (mais en même temps, ça correspond plus au profil du justicier masqué), elles restent néanmoins divertissantes. On se prend vite au jeu de passer dans les canalisations pour engluer quelques voyous au plafond, ni vu ni connu. Toutefois, pour le coup, on sent que le jeu est pensé avant tout pour le combat, pas pour la discrétion.

Mine de rien, un système de jeu parfaitement huilé, ça vous change clairement la donne sur votre impression de départ. Et quand en plus, les phases de jeux varient régulièrement pour éviter le sentiment de répétition, c’est vraiment le bonheur.

L’araignée, l’araignée… !

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On sent rapidement la différence avec tous les anciens jeux Spider-Man. Le partenariat avec Marvel est d’ailleurs particulièrement transparent. Si je devais faire un comparatif cinématographique, on ressent dans ce jeu le même type d’amour que Sam Raimi avait mis dans sa trilogie avec Tobey Maguire. On sent la passion pour l’âge d’or du tisseur de toile, de Tante May, Mary Jane et toute la clique de personnages cultes ! Le jeu fourmille de références et se paye même le luxe de s’inscrire dans le MCU en incluant des références audio aux Avengers, à le tour Stark ou encore à une certaine maison d’un certain docteur du côté de Greenwich. Et si ce n’était pas suffisant, vous pouvez même vous attendre à un caméo bien drôle ! Bref, on sent que le bébé a été bien couvé.

On se fait une toile ?

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Pour continuer dans ce parallèle avec le MCU, je rajouterais que le jeu est totalement hollywoodien dans son approche. Tout d’abord, je ne pense pas vous apprendre grand-chose en vous disant que le jeu est beau. Genre vraiment beau. Je ne joue pas sur PlayStation 4 Pro, mais j’ai déjà le plaisir de l’upscale 4K de ma télé et ça claque bien la rétine. Manhattan est criant de vérité et c’est un régal de balancer sa toile d’immeuble en immeuble. Les personnages principaux sont bien modélisés, avec un vrai travail sur la synchronisation labiale et un doublage en français réellement crédible et professionnel. Pas le genre à vous faire regretter la VOSTF.

Mais plus encore, dans le système de combat, tout est mis en scène pour se retrouver dans un vrai film d’action à l’américaine. Les finish moves, avec des ralentis bien sentis, des plans de caméras larges puis rapprochés, une vitesse qui s’accélère, le bruitage qui vous fait bien sentir le KO de votre adversaire… On s’y croit à 200%. Cela ne fait qu’accentuer l’aspect jouissif et addictif du titre. Un régal.

Et ce n'est pas tout : le jeu est bien écrit. Les personnages sont attachants, les dialogues sont touchants et les relations sont bien développées. Mention spéciale à JJ Jameson, ancien rédacteur en chef du Daily Bugle, qui diffuse à la radio sa « vérité » avec une mauvaise foi à rendre jaloux Donald Trump. Distillé au fil des missions réalisées, c’est un plaisir qui vient accentuer la mise en scène globale du jeu.

Avoir une Dunta au plafond

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Je suis parfois un peu débile et illogique comme type. Honnêtement, mes deux premières heures m’ont rendu super perplexe et j’étais dans l’incompréhension de toute la hype médiatique autour de ce titre. OK, c’est beau, c’est rythmé, mais… bah en fait y’a rien de fou, d’innovant. C’est que du déjà vu, avec un filtre araignée par-dessus. Mais bon, ça, je vous l’ai déjà dit.

Et comme précisé, la sauce prend. Parce que tout est fait avec amour. Parce que tout est maîtrisé. Parce que tout vous donne envie de continuer et de ne pas lâcher la manette. Que vous soyez néophyte ou totalement accro à ce bon Parker, vous aurez envie d’en savoir plus. Rien que pour ça, il mérite que vous y posiez vos mains dessus quelques heures. D’ailleurs, si vous souhaitez en faire totalement le tour, comptez dans les 25 heures de durée de vie. Ce n’est pas ce qu’on a connu de plus élevé dans le genre, mais c’est tout à fait honorable. D’autant que des DLC (*sigh*) et un new game + arriveront dans les mois à venir.

Du coup, il y a une question légitime, que nombreuses personnes se sont demandé : GOTY or not GOTY ? On est bien d’accord que c’est un choix purement subjectif, mais… après un God of War 4 magistral (bien que perfectible), Spider-Man ne me semble pas être le candidat à ce titre. D’autant qu’un certain Red Dead Redemption pointe le bout de son nez dans quelques semaines. Cependant, un jeu mémorable, qui renouvelle clairement l’approche et qui ouvre à un futur probablement radieux pour la licence ? Oui, assurément.

Alors bon, Peter, même si on te connaît par cœur, ça m’a fait plaisir de te retrouver en si belle forme. Continue comme ça.

Ce test a été réalisé par Dunta sur PlayStation 4 grâce à une clé fournie par l'éditeur du jeu et n'est en aucun cas le fruit d'une transaction commerciale entre l'éditeur et JeuxOnLine.

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Plateformes PlayStation 4, PlayStation 5, Windows
Genres Action, aventure, super héros

Sortie 7 septembre 2018 (PlayStation 4)
12 novembre 2020 (PlayStation 5)
12 août 2022 (Windows)

1 jolien y joue, 2 y ont joué.