Test de Hide and Shriek
Disponible sur PC à partir du 25 octobre 2016, Hide and Shriek est un jeu 1v1 en ligne proposant une façon innovante de s'affronter, pour une expérience légère et fun.
Après l'échec de son MMO LEGO Minifigures, Funcom avait annoncé son intention d'arrêter les projets de grande envergure que sont les MMO pour se concentrer sur des projets de petite et moyenne envergures. Si le premier projet de taille moyenne, Conan Exiles, est attendu pour le début de l'année 2017, Funcom s'apprête à sortir son second projet plus modeste : Hide and Shriek, dès à présent disponible sur Steam en précommande pour 4€79, pour une sortie le 25 octobre (où il repassera à 5€99).
Leur premier projet, The Park, sorti pour Halloween 2015, avait laissé un souvenir mitigé. Proposé 13€ (avec également une promotion pour sa sortie), il offrait une expérience narrative courte (1h30-2h) et linéaire. Même si l'histoire, située dans l'univers de The Secret World, et la réalisation pouvaient être intéressantes, l'absence de rejouabilité en faisait un titre particulièrement coûteux.
Les joueurs de The Secret World pouvaient tout de même se consoler partiellement avec le fait que ça débloquait quelques objets pour le MMO. De plus, le MMO accueillait pour Halloween une nouvelle quête reprenant quelques éléments introduits dans The Park.
Tout ça pour dire que Hide and Shriek a suscité une attente mitigée. Et la communication n'a pas forcément aidé à rassurer les joueurs. Car si son développement a été annoncé en début d'année, le nom du titre et les grandes lignes du jeu n'ont été dévoilées qu'en début de mois et les premières informations plus concrètes ne sont arrivées qu'une semaine avant la sortie.
En quoi consiste donc ce jeu et qu'est ce qu'il vaut ?
Hide and Shriek est un jeu JcJ d'un genre assez nouveau. Titre exclusivement en ligne, on y incarne un étudiant de l'Académie d'Innsmouth (école magique connue des joueurs de The Secret World) ou d'une école adverse qui, pour Halloween, se prêtent à un petit jeu : se rendre invisible et essayer de faire peur à l'autre étudiant.
Lorsque la partie débute, on est dans une salle de classe vide, au milieu de la nuit. D'une partie à l'autre, l'apparence de la pièce n'est pas exactement la même. On n'est jamais dépaysé, mais la variation est bienvenue, ce d'autant plus que l'organisation globale des pièces est toujours la même : deux salles de cours côte à côte qui font face à deux autres salles situées de l'autre côté du couloir. La zone de jeu est donc réduite en taille et avec peu de chemins utilisables. Mais c'est déjà beaucoup pour mener à bien notre objectif.
L'action se déroule avec une vue à la première personne. Graphiquement, sans être extraordinaire, le jeu est très correct. Et il a l'avantage de ne pas être trop gourmand dans les pré-requis pour le faire tourner. Il a toutefois quelques petits soucis d'affichage pour certains textes français, pour les boutons dans les menus ainsi que pour l'interface de personnalisation du masque sur les écrans 21:9, qui ne rentre pas verticalement.
Les parties se font en 1 contre 1. L'adversaire débute toujours dans une autre pièce. Pas besoin de se précipiter pour autant. On débute avec une opportunité puisque notre autel est situé dans la pièce dans laquelle on débute. Pour le moment. En effet, l'autel change régulièrement de pièce, ainsi qu'après chaque orbe placé, pour se replacer à un emplacement inconnu. Mais lorsqu'on porte un orbe, il nous indique la direction dans laquelle se trouve l'autel.
La partie dure une dizaine de minutes. Pour gagner, il faut soit surprendre trois fois son adversaire pour une victoire immédiate, soit engranger un maximum de point avant la fin du temps imparti. Chaque action rapporte des points (sauf se faire surprendre ou tomber dans un piège, qui en font perdre ; ces points pourront en plus être récupérés par l'adversaire), mais rapporter un orbe de sa couleur (bleu ou rouge) à son autel est ce qui en rapporte le plus. Rapporter un orbe de la mauvaise couleur ou utiliser le mauvais autel ne rapporte pas de point.
Le plus gratifiant est bien entendu de ne pas gagner aux points, mais de "porter le KO", ie surprendre son adversaire trois fois dans la partie. Le principe est simplement d'appuyer sur espace à côté de son adversaire pour déclencher un cri et le surprendre (il subit alors une animation de masque qui surgit sur son écran).
Le principe est simple, mais la réalisation l'est moins. Lorsqu'on déclenche le cri, que l'adversaire soit proche ou qu'on le fasse dans le vide, il faut ensuite lui laisser le temps de se recharger, nous laissant pendant ce temps là assez impuissant. Il vaut donc mieux être sûr de son coup avant de pousser son cri. Mais il ne faut pas oublier que l'adversaire est invisible.
La méthode la plus simple pour repérer son adversaire est de profiter de ses actions un peu hâtives. L'action la plus "bête" est de porter un orbe, action nécessaire pour marquer des points. En effet, celui ci est visible et donc correspond à un gros autocollant "Vous êtes ici". Les autres actions qui dévoilent la position sont d'ouvrir ou de fermer des portes, que ce soit des portes pour changer de salle ou des portes de placard. À noter qu'actionner rapidement ces portes provoque en plus du bruit. Pour les plus observateurs, il est aussi possible de remarquer la disparition des runes.
Les runes sont l'atout ultime pour essayer de remporter la partie. À chaque début de partie, 5 types de runes sont tirés aléatoirement. On trouve dans la partie des runes de ces 5 types à travers la carte qu'on peut ramasser ; il est important de noter que les runes et les orbes apparaissent en jeu tout au long de la partie. Chaque rune permet d'utiliser un sort de niveau 1. On peut ramasser une seconde rune, de type différent, qui se fusionne à la première pour créer un nouveau sort, de niveau 2. Et, avec un peu de chance, on peut même trouver une troisième rune compatible avec les deux premières afin de créer un sort de niveau 3.
On ne peut transporter qu'un sort à la fois. La fusion des sorts crée de nouveaux sorts assez différents. Toutes les runes ne se combinent pas. Il faut parfois réfléchir à ce qu'on ramasse ou non et, selon la situation, privilégier un sort de niveau 1 à un de niveau supérieur.
Les effets sont très nombreux. Il y a ainsi des pièges à placer sur des portes, d'autres à placer sur le sol, des sorts offensifs directs, des sorts défensifs et également des sorts qui apportent des avantages comme pouvoir se téléporter à travers un mur ou dévoiler un adversaire.
Attention lorsque vous manipulez vos sorts à ce qu'ils ne se retournent pas contre vous. On aura tôt fait d'utiliser une porte qu'on avait piégé plus tôt, déclenchant une alarme ou nous étourdissant quelques secondes.
Le jeu est assez simple à prendre en main. Mais pas si simple à maîtriser, car il devient véritablement un mind game. Un claquement de porte qui dévoile notre position est aussi un appât pour attirer à soi l'adversaire. Une porte ouverte n'est pas nécessairement un passage utilisable. Si la pièce semble ne pas avoir été dérangée, est-ce qu'on est le premier arrivé ou est-ce que l'autre a pris le soin de refermer les portes derrière lui ?
Le jeu est donc plutôt efficace. Mais il ne faut pas non plus lui donner de plus grosses ambitions que les siennes. C'est vraiment un petit jeu, du genre où on ira pour terminer une session de jeu et se changer les idées. En attendre autre chose qu'un jeu à faire occasionnellement avec un ami risque de mener à de la lassitude ou de la déception. Mais par touches, il a tout pour plaire.
À noter que plus on joue, plus on débloque d'éléments pour personnaliser le masque apparaissant à l'écran de l'adversaire lorsqu'on le surprend.
Test réalisé par Peredur à partir d'une version fournie par le développeur.
Plateformes | Windows |
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Genres | Action, occasionnel (« casual »), fantasy |
Sortie |
Octobre 2016 (Windows) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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30 août 2017
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22 octobre 2016
Réactions (10)
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