World Tester, l'IA (« pas très intelligente ») qui teste Baldur's Gate 3

Bon nombre de joueurs explorent aujourd’hui l’accès anticipé de Baldur’s Gate 3. Mais avant son pré-lancement au début du mois, le jeu de rôle a fait l’objet de nombreux tests : le studio Larian a évidemment fait appel aux testeurs de son service d’assurance qualité (QA), mais s’est aussi appuyé sur World Tester, son intelligence artificielle de test de jeux – le studio l’évoquait en septembre dernier et y revient plus en détails aujourd’hui dans les colonnes de Polygon.

Le studio Larian s’appuie sur des programmes de tests (des IA) depuis déjà plusieurs années – dès 2014, lors du développement de Divinity: Original Sin. Initialement, il s’agissait simplement de « téléporter un PNJ dans les régions de l’univers de jeu pour en tester les performance et rechercher des causes de crashs simples ». Au fil du temps, l’IA a été perfectionnée jusqu’à devenir un « super joueur » capable de « stress-tester à grande vitesse les différentes actions des joueurs », que ce soit des phases de « combat, le fait de naviguer dans les menus ou de passer en revue toutes les différentes options de dialogues à la vitesse de la lumière » pour « simuler un grand nombre d’heures de gameplay en un temps réduit ».

L’IA aurait-elle donc vocation à remplacer les équipes de testeurs humains ? Manifestement, pas dans l’immédiat. Les équipes de Larian racontent une anecdote : un testeur humain a été amené à jouer avec World Tester et à l’affronter dans le cadre d’un combat. Et l’humain a battu l’IA. « Impossible ! » selon les concepteurs de World Tester dans la mesure où l'IA peut tester des dizaines de combinaisons différentes et retenir la meilleure. Mais après vérification des logs, le joueur avait effectivement battu la machine à la régulière... et a donc été promu testeur en chef au sein des studios belges de Larian.
Plus concrètement, World Tester permet de gagner du temps, de vérifier la stabilité des différentes versions du jeu avant de les confier aux testeurs humains, de localiser les dysfonctionnements et défaillances ou de récolter de nombreuses données, mais il faut ensuite que les vrais testeurs les vérifient, les analysent et en comprennent les causes.
Un constat qui fait dire à Larian que son « équipe de testeurs à travers le monde est extrêmement importante » et que « World Tester n’est vraiment pas aussi malin qu’il croit l’être ». Pour l'instant ?