Resident Evil, une saga en perdition ?

Chronologie d'un zombie en perdition

Deux chronologies sont possibles s'agissant de Resident Evil : celle mettant en avant les dates de sorties des titres et celle mettant en avant l'histoire du jeu et l'ordre dans lequel elle se passe.

1. Date de sortie de la saga principale

Tout débute en 1996 avec la sortie de Resident Evil sur PlayStation 1. Mettant en scène Jill Valentine et Chris Redfield, ce titre pose les bases d'une histoire bien plus importante que ce qu'imaginaient les joueurs de l'époque. Le jeu propose une aventure horrifique qui devient tellement culte que des remakes sonr introduits au travers des années (2002 sur Gamecube, 2006 sur Nintendo DS, une version HD du remake en 2015) et qu'à peine un an après la sortie de cet opus, une version non censurée voit le jour.

En 1998, c'est Resident Evil 2 qui voit le jour sur PlayStation 1. Si l'on attendait une suite des aventures de Jill et Chris, ce sont au contraire deux nouveaux protagonistes qui apparaissent à l'écran et deviennent tout aussi importants dans l'histoire de la saga : Léon S. Kennedy et Claire Redfield (sœur de Chris). Ce deuxième opus marque les esprits grâce toujours à une narration horrifique de qualité, mais surtout par la multitude de scénarii jouables qui offrent une rejouabilité importante au titre. De nombreux joueurs tombent amoureux du personnage de Léon qui a toutes les caractéristiques du héros sympathique. Le jeu a droit à un remake en 2019.

En 2000 (pour l'Europe), arrive Resident Evil 3, toujours sur PlayStation 1. L'occasion de retrouver Jill Valentine dans la ville de Raccoon City. Fort de l'expérience de ses aînés, RE3 est bonifié sur tous ses aspects. Toutefois, c'est le premier titre à n'avoir qu'un seul personnage jouable. Une tendance qui devient quasiment une habitude dans la saga à partir de cet épisode. Le titre connaît un remake en 2020.

La même année, un des opus favoris de nombreux joueurs sort : Resident Evil Code Veronica. Si le jeu est au départ sorti sur Dreamcast, une version est développée pour la PlayStation 2 en 2001 et sur GameCube en 2003 portant le nom de Resident Evil Code Veronica X. Le titre met en scène Claire Redfield qui est toujours à la recherche de son frère Chris. Ce dernier est d'ailleurs lui aussi jouable pendant une partie de l'aventure. Une version HD est développée pour la PlayStation 3.

2002 voit arriver Resident Evil Zero sur les écrans de la GameCube. Le jeu connaît un portage sur la Wii en 2008 et une version HD en 2016. C'est un retour dans le temps auquel nous avons droit avec cet opus, qui met en lumière certains évènements du tout premier Resident Evil.

En 2005 sort le titre préféré de nombreux joueurs : Resident Evil 4. Léon S. Kennedy est de retour sur GameCube et PlayStation 2 pour retrouver la fille du président des États-Unis (oui, il a pris du grade depuis Resident Evil 2). Se démarquant par une mise en scène d'une grande qualité pour l'époque, le jeu marque toute une génération de joueurs et connaît de nombreux portages. Un remake serait dans les cartons pour 2022, mais rien n'est certain.

Quatre ans passent avant de voir arriver Resident Evil 5 sur PlayStation 3 et Xbox 360. Le jeu est développé autour d'un nouveau principe : la coopération. Il est enfin possible de jouer à deux à un Resident Evil, de s'entraider dans les énigmes et le dégommage de zombies. Même si le titre reste plaisant, de nombreuses critiques voient le jour sur le fait que la dimension Survival-Horror a disparu au profit d'une action constante. Le jeu présente un aspect plus arcade que ses prédécesseurs et cela n'est pas du goût de tout le monde. Le jeu connaît un portage Windows ainsi que des versions sur les consoles de la génération suivante.

En 2012 naît Resident Evil : Revelations, premier titre canon à être développé uniquement sur la console portable Nintendo 3DS. Un portage est effectué sur de nombreuses consoles par la suite (PS3,PS4, Xbox360, Xbox One, ...). Le scénario met en scène Jill Valentine et Chris Redfield. Le jeu est plutôt bien accueilli grâce au retour à un style plus Survival-Horror.

Resident Evil 6 sort la même année sur PlayStation 3 et Xbox 360. On retrouve de nombreux protagonistes (Chris, Léon, Ada,...) dans des scénarios différents et ayant chacun leur propre style. Si Léon voit sa partie plus orientée vers le survival-horror, Chris est plus lié à l'action... Un moyen de permettre la variété dans le gameplay, mais aussi de contenter plus de fans. Malheureusement, ce n'est pas forcément réussi, notamment à cause de soucis de caméra et des QTE un peu trop présents. 

En 2015 sort Resident Evil : Revelations 2, premier jeu découpé en épisode de la saga. Il met en scène Barry Burton (personnage secondaire du tout premier opus) et Claire Redfield qu'on ne présente plus. Si le jeu présente des aspects intéressants dans le développement des personnages, celui-ci reste néanmoins très anecdotique dans la saga et le découpage par épisode n'est pas forcément le meilleur argument du jeu.

Un virement à 180° a lieu en 2017 avec l'arrivée de Resident Evil 7. En effet, c'est le premier épisode de la saga canon à être en vue à la première personne. Le jeu se base sur une ambiance bien plus sombre et gore qu'avant et cela plaît aux joueurs. Toutefois, l'histoire du jeu n'a que peu de lien avec ce qu'on a connu jusqu'ici dans la saga. La fin du titre crée néanmoins un lien avec l'apparition d'un nouveau modèle de Chris Redfield travaillant pour Blue Umbrella. Le titre apporte, de ce fait, bien plus de questions que de réponses chez les joueurs. Point fort du titre, l'apparition d'un mode VR qui permet une immersion incroyable au sein de l'horreur.

2021 connaît l'arrivée de Resident Evil Village (ou 8). Nous retrouvons Ethan Winters dans ses aventures avec sa femme, Mia, et sa fille Rosemary. Le titre est le digne successeur de son aîné et sublime nos écrans par des graphismes remarquables. Nous retrouvons aussi Chris Redfield qui a encore changé de modèle depuis les évènements du 7. Si le titre est un réel succès, on regrette que l'histoire ne soit pas plus développée que cela et qu'encore une fois, on reste avec plus de questions que de réponses.

Bien entendu, ce ne sont pas les seuls jeux Resident Evil à être sortis. Capcom a voulu s'essayer quelques fois, sans succès, à des jeux de tir avec Resident Evil Survivor ou Resident Evil Dead Aim. Si l'idée de base pouvait être intéressante, elle est clairement mal exploitée et sera une tâche au tableau concernant la saga.

On retrouve aussi de nombreux jeux mobiles que ce soit de tir (Resident Evil : Assault of the Nightmare) ou de puzzle (Resident Evil genesis). Bref, un tas de jeux dérivés de la saga principale qui n'ont de Resident Evil que le nom.

     2. Chronologie des jeux

En se fiant à la page Wikipédia de la saga, on obtient : 

• 1998

Resident Evil Zero

Resident Evil : The Umbrella Chronicles - Beginnings

Resident Evil : The Umbrella Chronicles - Nightmare

Resident Evil

Resident Evil : The Umbrella Chronicles - Rebirth

Resident Evil : Outbreak / Resident Evil : Outbreak File 2

Resident Evil 3 : Nemesis

Resident Evil 2

Resident Evil 2 - The 4th survivor

Resident Evil : The Umbrella Chronicles - Death's Door

Resident Evil Survivor

Resident Evil Code : Veronica X

• 2002

Resident Evil: The Darkside Chronicles - Operation Javier

Resident Evil : Dead Aim

• 2003

Resident Evil : The Umbrella Chronicles - Umbrella's End / - Dark Legacy

• 2004

Resident Evil 4 - Assignment Ada

Resident Evil 4 - Separate Ways

• 2005

Resident Evil : Revelations

Resident Evil : Degeneration

• 2006

Resident Evil 5 - Lost Nightmares

• 2009

Resident Evil 5 - Desperate Escape

• 2011

Resident Evil : Revelations 2

Resident Evil : Damnation

• 2012

Resident Evil : Marhawa Desire

• 2013

Umbrella Corps

Resident Evil 6

• 2014

Resident Evil : Heavenly Island

Resident Evil 7 : Biohazard - Daughters

• 2017

Resident Evil : Vendetta

Resident Evil 7 : Biohazard - Kitchen / Bedroom / Nightmare / 21

Resident Evil 7 : Biohazard - Beginning hour

Resident Evil 7 : Biohazard - Not a Hero

Resident Evil 7 : Biohazard - End of Zoe

• 2020

Resident Evil : Village

Quand la chair humaine est bonne, bonne, bonne...

Pourquoi Resident Evil a-t-il été un succès ? Qu'est-ce qui a plu aux joueurs ? Il apparaît clairement que dès les premières secondes de l'intro du tout premier titre, on est face à une production qui s'oriente plus au niveau de la série Z qu'autre chose.

Pourtant, grâce à un jeu de caméra très hollywoodien et à une ambiance survival horror léchée, Resident Evil plonge les joueurs dans une histoire plus complexe qu'il n'y paraît. Jill Valentine, Chris Redfield, Barry Burton ou encore Albert Wesker voguent entre la trahison, le virus et la multinationale Umbrella. Tout cela en zigzaguant entre les zombies et autres monstres d'un bestiaire plutôt fourni. Resident Evil instaure la peur sur la console de salon de Sony et le pire dans tout cela, c'est que les joueurs en redemandent. 

D'ailleurs, Resident Evil sert clairement de tremplin à d'autres licences qui rencontrent un vif succès, mais ne réussissent pas à perdurer comme la licence de Capcom. Ainsi, nous avons vu des petits bijoux comme Silent Hill, Parasite Eve ou encore Dino Crisis. Pourtant, quelques années avant Resident Evil, le genre du survival horror s'est surtout déroulé autour de la licence Alone in the Dark, directement inspirée du cinéma de Georges A. Romero, un grand nom du cinéma d'horreur.

Capcom a bien compris la richesse de sa licence et propose donc de continuer avec elle en sortant Resident Evil 2. Toutefois, on est alors surpris de ne pas suivre de nouveau Jill et Chris, remplacés par de nouveaux protagonistes (Léon et Claire). À mon sens, Resident Evil 2 apporte une richesse incroyable à la licence et assure un avenir radieux à Capcom. Que ce soit au niveau de l'écriture des personnages (Léon est encore aujourd'hui considéré comme un des meilleurs personnages de la saga) ou de l'histoire qui se développe de manière bien plus importante que dans le premier opus. Ainsi, si tout se passait un peu en vase clos dans Resident Evil, premier du nom, cette suite approfondit le tout. Nous voici donc à Raccoon City, une ville infestée par le virus développé par la société Umbrella. Encore une fois, le jeu brille par une mise en scène cinématographique de qualité, des personnages complexes et surtout un aspect du survival horror toujours plus présent. En effet, cette fois, on introduit un antagoniste qui vous chasse tout au long de l'aventure : Mr X.

Arrive ensuite Resident Evil 3 qui marque le retour de Jill Valentine sur nos écrans. Reprenant les codes de ses aînés, cet opus améliore les bases posées en proposant un antagoniste survitaminé : Nemesis. Voulant à tout prix la mort de l'unité S.T.A.R.S (Special Tactics and Rescue Service), celui-ci vous traque à la manière d'un Mr X, mais en bien plus agressif. L'aventure met un terme à l'arc de Raccoon City en n'oubliant pas d'offrir des petits clins d'œil par-ci par-là (par exemple, le retour de Barry durant quelques secondes).

Finalement, ce qu'on retient de ces trois épisodes, c'est toute cette inspiration du cinéma d'horreur qui apporte une dimension réaliste à l'histoire que nous sommes en train de vivre. On finit par s'attacher aux protagonistes et à leur histoire. Est-ce que Claire retrouvera Chris ? Que deviendra Jill ? Où est Léon ? Où est Chris ? Que fera Umbrella ?

Tant de réponses que Capcom doit apporter aux joueurs tout en maintenant une licence très rentable sur le devant de la scène. Et clairement, le studio enchaîne les bonnes idées entre Code Veronica, Resident Evil 4 et même Zero. Tout en gardant un style qui lui est propre et en le réinventant de manières plutôt légères, Resident Evil approfondit son histoire et donne plus de consistance à ses personnages. En quasiment 10 ans, Capcom a réussi à offrir aux joueurs une icône du survival horreur.

... mais qu'elle ne suffit pas.

Toutefois, un tournant sans précédent apparaît et change à jamais l'image des joueurs face à la licence de Capcom, cela pour une raison plutôt évidente liée directement à Shinji Mikami, figure emblématique de la saga.

Shinji Mikami

• Directeur sur Resident Evil 1
• Producteur sur Resident Evil 2
• Producteur sur Resident Evil 3
• Producteur sur Resident Evil Code Veronica X
• Directeur sur Resident Evil Gamecube
• Directeur et scénariste sur Resident Evil 4

Shinji Mikami ne s'occupe pas de Resident Evil 5 ; c'est Jun Takeuchi (Lost planet et Omnimusha 3) qui dirige le jeu. En effet, Mikami rencontre alors des différends avec Capcom notamment au niveau du portage de Resident Evil 4 sur PlayStation 2. Il mentionne le fait que Capcom était devenu une grosse entreprise où le profit avait pris une place importante à l'instar d'autres entreprises comme Electronic Arts. Avec une volonté de tourner l'avenir vers quelque chose de plus orienté action, Capcom confie donc le projet à Takeuchi. Ce dernier avoue plus tard que le résultat n'a pas été à la hauteur du travail de Mikami.

D'ailleurs, Shinji Mikami a finalement créé son propre studio : Tango Gameworks. On lui doit les deux The Evil Within et, prochainement, Ghostwhire : Tokyo.

En effet, malgré un succès plus qu'évident, Resident Evil 5 oublie les fondements de la saga en subtilisant le survival horreur à l'action. Un choix qui marque la saga au fer rouge et a une influence directe sur le développement de Resident Evil 6. En effet, Resident Evil 6 a tout de la production américaine qui pète dans tous les sens, malgré un scénario divisé en trois parties ayant chacune leurs caractéristiques (Survival horreur, action, mix des deux). Encore une fois, le succès est au rendez-vous, mais les joueurs sont aussi de plus en plus nombreux à se plaindre des choix de Capcom. Toujours plus de QTE, une caméra qui n'est pas aussi réfléchie qu'avant, voire totalement grotesque... Resident Evil commence clairement à souffrir de toutes ces petites erreurs.

Winters is coming

Capcom, conscient qu'on ne pouvait pas continuer de la sorte, décide d'offrir un changement radical à sa licence et arrive avec Resident Evil 7. L'objectif est à présent de continuer l'aventure en vue à la première personne et dans un univers bien plus gore et sombre qu'auparavant. Fini de jouer un personnage surentraîné, c'est dans la peau d'un homme tout ce qu'il y a de plus banal que vous êtes confronté à des monstres en tout genre. Resident Evil 7 va même jusqu'à proposer une version VR afin de rendre l'aventure encore plus réaliste.

La saga reprend alors vie et retrouve une notion d'horreur qu'elle avait quelque peu perdue dans le passé. Les joueurs, conquis par ce revirement, sont d'ailleurs très étonnés de voir apparaître, à la fin de l'aventure, Chris Redfield. Enfin, un tout nouveau Chris Redfield, car celui-ci ne ressemble plus trop à la montagne de muscles que l'on jouait dans le 5 et le 6. Le titre revient faire lien avec la saga tout en apportant son lot de questionnements. Chris, toujours membre du BSAA, est là pour arrêter Lucas Baker, qui œuvre sur le marché noir. Il travaille en partenariat avec une entreprise appelée Blue Umbrella. Chris a d'ailleurs droit à un DLC mettant en scène sa poursuite de Lucas Baker.

Resident Evil 8 était censé reprendre les codes de son aîné en continuant l'aventure de la famille Winters. Toutefois, le titre est finalement un mélange de plusieurs genres qui n'est pas sans rappeler les volontés de Resident Evil 6. Le scénario du jeu est découpé entre 4 antagonistes qui apportent chacun un style bien précis au jeu. De ce fait, vous avez accès à une aventure typiquement horreur via la maison Benevento et à de l'action pure quand il s'agit d'Heisenberg.

Si ces titres renouent clairement avec le genre de la saga, on sent que Capcom est en grand manque d'une personnes capables d'écrire une histoire qui fasse lien avec les autres épisodes de la saga. Bien souvent, à quelques instants de la fin du jeu, on vous bombarde de trucs à écrire pour justement faire ce lien. Ou alors, vous obtenez un bon gros cliffhanger vous fournissant une envie simple : acheter le DLC qui apportera les réponses à vos questions. C'est ainsi que Chris Redfield, ayant changé totalement d'aspect, se présente uniquement avec le nom de famille : Redfield. Est-ce Chris ? Est-ce un membre de sa famille ?...

Resident Evil 8 maintient actuellement en haleine les joueurs, curieux de savoir si Ethan est bel et bien mort, si le prochain épisode mettra en scène Rosemary ou Chris... Il ne serait d'ailleurs pas étonnant de voir apparaître des DLC. Autre point étrange, le retrait d'Ada Wong du jeu, autre point qui aurait pu mettre du lien avec les évènements de Resident Evil 6.

Et les films/animes, on en parle ?

Non.

Plus sérieusement, on pourrait dans un premier temps parler des films qui sont certainement le produit qui s'éloigne le plus de la saga Resident Evil. On ne remercie pas Paul W.S. Anderson et sa femme Milla Jovovitch qui ont d'ailleurs continué sur leur lancée en détruisant d'autres licences comme Monster Hunter. On espère qu'un jour, ils arrêteront le massacre.

Pourtant, le premier n'était pas forcément si mauvais en soi. Toutefois, il s'est rapidement perdu en voulant complexifier son scénario et, surtout, en voulant faire de Milla Jovovitch un personnage bien trop important. Au final, on retrouve quelques éléments de Resident Evil dans des films créés sur mesure pour Milla Jovovitch.

Georges Romero avait été approché à l'époque pour réaliser le trailer de Resident Evil 2. Capcom lui a rendu hommage en proposant une nouvelle bande-annonce pour le remake. Georges Romero a même été à deux doigts de réaliser le film Resident Evil. Toutefois, il voulait faire un film qui sorte du cadre commercial pour offrir quelque chose de gore, de violent et en adéquation avec l'univers décrit. Or, cela n'a pas plu et le projet a été abandonné par les studios.

Paul W.S Anderson, qui était dans les parages suite à son succès avec Mortal Kombat, avait décidé de faire son propre film qui aurait été un simple plagiat de Resident Evil. Ce scénario est finalement proposé aux studios qui le valident et c'est aussi pour cela qu'Alice Jovovitch (personnage principal des films) est aussi mise en avant. Anderson n'avait pas les droits d'utiliser les personnages de Capcom lors de l'écriture de son scénario (et à quoi bon réécrire, voyons).

Un reboot est actuellement prévu à la saga et l'on espère que celui-ci aura plus de consistance vis-à-vis des jeux vidéo.

Au niveau des animes, par contre, on peut dire que ceux-ci sont nettement plus inspirés et mettent, enfin, en scène les protagonistes de la licence. L'animation est plaisante et les histoires racontées restent dans une ligne adéquate par rapport à la saga. Non, franchement, si vous avez envie de consommer des produits Resident Evil, c'est un passage quasi obligatoire à mon sens. Notons qu'un prochain anime devrait sortir cette année et se nomme Resident Evil : Infinite Darkness. Une nouvelle fois, nous retrouverons notre beau gosse Léon et sa comparse Claire Redfield.

He he he... Thank you !

Il est quasiment évident que Resident Evil 9 sera la fin de la trilogie Winters. On parle d'ailleurs du titre Apocalypse (le 9 serait une combinaison du L et du Y) après Biohazard et Village. Est-ce que cet épisode mettra du lien dans toute cette histoire ?

En tout cas, au vu de la scène post-crédit de Resident Evil Village, on est en droit d'imaginer que Rosemary jouera un rôle crucial dans ce neuvième volet. Toutefois, nous n'avons encore aucune idée de comment cela se déroulera, Capcom ne laisse actuellement que des interrogations. De plus, il n'y a pas loin d'une quinzaine d'années qui semblent s'être écoulées entre les évènements de Village et la dernière scène (sauf si on théorise que Rose vieillit plus rapidement que la normale). Que sont devenus Chris et le BSAA ?

Est-ce que nous aurons droit à des DLC mettant en avant les évènements avant ceux impliquant Rosemary ? Tout est possible et imaginable.

Ce qui est certain, c'est que Capcom a suffisamment montré qu'ils étaient capables de réaliser des jeux exploitant l'horreur, le gore et la survie. Cependant, il est important aussi de faire un choix concernant les ressources de Resident Evil (personnages, organisations, lieux...). Imaginons maintenant que Chris ne soit pas présent et que le jeu ne s'appelle pas Resident Evil... Est-ce que cela serait problématique ? Sûrement pour les ventes oui, au niveau du jeu en lui-même, il n'est pas certain que cela ait un impact.

Soit on se lance vers de nouvelles aventures en mettant en scène les icônes que la saga a créées au fil des ans, soit on les laisse mourir pour redécouvrir quelque chose de nouveau. Ce qui est certain, c'est que la demi-mesure continue de mettre la licence le cul entre deux chaises et ne contente pas vraiment les joueurs avides d'une continuité dans l'histoire.

On notera aussi qu'une question reste en suspens face au remake de Resident Evil 3. Qui ramasse la capsule de virus à la fin du jeu ? Est-ce que c'est Jill ? Est-ce que c'est Rebecca Chambers, personnage de Resident Evil Zero et 1 ? Et, finalement, est-ce que cela aura un lien avec Resident Evil 9 ou bien un remake de Zero est-il envisagé ?

Si la licence Resident Evil n'est pas encore en perdition, elle montre clairement qu'elle ne sait pas vraiment vers où aller. Capcom a réussi à renouveler sa licence à un moment crucial et n'est pas très bavard sur l'évolution qu'ils souhaitent apporter. Je pense sincèrement que l'épisode 9 sera crucial pour la vision des fans. Capcom pourrait alors réussir un coup de génie en offrant à cet épisode la capacité de lier l'ensemble de son histoire.

Et vous, quel est votre vécu avec la saga ?