Test de Circus Electrique - Cirque magnifique

Quand j'ai entendu parler de ce jeu développé par Zen Studios qui n'était pas un jeu de flipper, j'avoue n'avoir pas été directement motivé. Mais de nature curieuse, je me suis quand même proposé et je ne regrette pas un seul instant de l'avoir fait tant ce jeu est un de mes coups de cœur pour cette année.

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Welcome to London !

Circus Electrique, comme son nom l'indique, prend place dans le domaine du cirque assez peu représenté en jeu vidéo, surtout pour en faire un RPG tactique.

L'histoire se déroule à la toute fin du 19ème siècle alors que le Circus Electrique essaye de revenir au premier plan. D'innocents Londoniens paraissent être contrôlés pour devenir des Abominations et s'en prendre à leur concitoyens. C'est la guerre dans les rues, mais heureusement les artistes du Circus Electrique sont doués pour la bagarre et essayent de découvrir le fin mot de l'histoire, motivés par Amélia, journaliste et nièce du possesseur du cirque.

Dès l'écran d'accueil, on est mis dans l'ambiance du titre avec l'image qui a l'air d'être tournée avec une vieille caméra dans un Londres steampunk à la Belle Époque.

On démarre une partie par le choix de la difficulté et le jeu se lance directement via un chapitre 1 qui fait office de tutorial qualitatif, car le jeu est riche, mais il sait distiller au bon rythme ses informations et nouveautés pour que le joueur ne se sente pas écrasé sous les options.

Quel cirque mon cirque

Une des premières choses que l'on découvre et sur laquelle on passe du temps est la gestion des infrastructures.

Il y a évidemment le chapiteau dans lequel on crée des spectacles pour attirer du monde et ainsi avoir des rentrées d'argent et d'objets.
Mais pour faire des spectacles, il faut des artistes et ceux-ci sont recrutés dans la zone du train tandis que l'infirmerie permet de soigner les bobos.
Ces bâtiments de base sont rejoints au fur et à mesure de l'avancée de la partie par d'autres ayant tous une utilité spécifique et là encore c'est fait à un rythme parfait pour que le joueur ne soit jamais perdu.

Tous ces bâtiments ont pour point commun d'être améliorables pour gagner en qualité et/ou options, mais cela dépend du niveau de bobine électrique qui avance en progressant dans le jeu.

Artistes itinérants

Toutes ces installations ne seraient rien et n'auraient aucune utilité sans les artistes du cirque.

Chaque artiste se caractérise tout d'abord par son type : Homme fort, Cracheuse de feu, Clown, etc. qui définit les compétences de base. Pour un type donné, les compétences de combat ne sont pas très variées, deux Clowns ont généralement 5 compétences sur 6 identiques, mais c'est voulu, car ce sont des archétypes. L'Homme fort est plutôt un tank, la Cracheuse de feu un dps et le Clown un soigneur/buffeur.

Les artistes ont également des statistiques de spectacle (rire, étonnement, etc) qui les rendent plus ou moins efficaces dans divers domaines quand il s'agit de participer au spectacle sachant que pour monter ledit spectacle il faut atteindre des scores minimaux dans ces statistiques.

Il faut prendre soin de cette troupe en s'assurant qu'on a assez à manger pour tout monde et que les artistes ne s'ennuient pas, sinon il peuvent décider de partir.
De la même façon, un artiste qui mourrait en combat est définitivement perdu.
Donc on s'attache à eux lors de leur progression tout autant qu'on est dégoûté quand on les perd.

Le jeu se déroule par journée, dans laquelle il y a deux grands axes principaux :
- préparer un spectacle pour le soir
- explorer Londres pour aider les gens et trouver la source de la folie furieuse

Pour le spectacle, cela se présente sous la forme d'un template à compléter avec les bons artistes selon plein de critères : type de l'artiste, affinité, statistiques, relations avec les autres, etc
Les premiers modèles, simples, ne permettent que d'accoucher de spectacles médiocres qui rapportent peu. Mais on en débloque de plus en plus sophistiqués qui donnent des articles dithyrambiques dans la gazette publiée chaque jour si tant est que l'on dispose des artistes pour assumer .

Artistes battants

En ce qui concerne l'exploration, il s'agit de choisir un chemin dans Londres de façon à activer des événements jusqu'à un combat qui clôture la journée.

Les événements sont très variés, allant de la simple discussion à divers mini-jeux réussis. Il n'est pas rare d'être surpris par la tournure que peuvent prendre certaines rencontres.

Les combats représentent la majeure partie du temps qu'on passe sur le titre.
Ils se déroulent en tour par tour où chaque personnage s'active une fois à tour de rôle en fonction de sa vitesse.
Chaque équipe comporte 4 personnages et la position est très importante, car elle définit les compétences qui peuvent être utilisées.
Par exemple, l'Homme fort est recommandé pour les deux positions de devant, car s'il n'y est pas, la majorité de ses capacités sont inutilisables.
De la même façon, les capacités ont un effet sur des positions spécifiques et peuvent donc être inutilisables dans certains cas.
Cette gestion des positions est un des gros axes tactiques du jeu, car il est tout à fait possible de faire en sorte de déplacer des adversaires dans des positions qui leurs sont moins avantageuses. D'ailleurs, l'IA ne se gène pas pour mettre ce genre de bâton dans les roues.

En plus d'une jauge de vie, les personnage disposent d'une jauge de dévotion qui agit sur l'efficacité des compétences et qui, si mise à zéro, provoque la fuite des ennemis ou l'abandon de vos artistes. Il est dès lors tout à fait possible (et conseillé) de s'acharner sur la barre de dévotion plutôt que celle de vie dans certains cas.

Avec le nombre de types d'artistes différents et les compétences variées, on peut créer des groupes très dissemblables qui peuvent être efficaces de diverses façons. Et tant mieux, car les conditions des combats peuvent aussi varier et vous aurez beau avoir une Cracheuse de feu de haut niveau, elle sera quasi inutile par temps de pluie.

Spectacle spectaculaire

Le style graphique et la bande sonore sont absolument parfaits et même sur Switch c'est agréable à l'œil. Pas de ralentissements à noter, normal vu le genre de jeu, mais j'en ai vu d'autres se rater là dessus. Le seul petit défaut technique si on peut pinailler serait un chargement un poil longuet (sur Switch) avant les combats.

Comme un enfant qui découvrirait un spectacle de cirque on est régulièrement surpris par une nouveauté ou un ajout de gameplay qui arrive avant même qu'on se lasse du système.

Si l'on ajoute à ça que le jeu est vendu dans une tranche basse de prix, Zen Studios et Saber Interactive font pour moi un sans faute pour un produit qui au départ ne payait pas de mine.

Circus Electrique, en tant que RPG tactique, ne s'adresse pas à tout le monde, mais pour les gens qui s'intéressent à ce style de jeu (proche de Darkest Dungeon), c'est une véritable pépite à ne pas rater.

Testé par Aragnis sur Switch avec une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Windows, Xbox One, Xbox Series X|S
Genres Jeu de rôle (RPG), tactical rpg, révolution industrielle, steampunk

Sortie 6 septembre 2022 (Monde) (Windows)
6 septembre 2022 (Monde) (Xbox One)
6 septembre 2022 (Monde) (PlayStation 4)
6 septembre 2022 (Monde) (Nintendo Switch)
6 septembre 2022 (Monde) (PlayStation 5)
6 septembre 2022 (Monde) (Xbox Series X|S)

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