Test d'Inside My Radio - du bon beat et du fun. MÀJ du 02.01.2019 : ajout de la version Switch
Inside My Radio, déjà disponible sur PC, PS4 et Xbox One, est arrivé le 25 février sur Wii U. Que vaut cette version ?
Test de la version Switch, par Sargah
Inside My Radio s'invite sur la Switch ! Cette version du jeu semble en tout point identique à la version Wii U testée par Ysiad, sans ajout ou contenu téléchargeable proposé afin de prolonger l'expérience. On retrouve ainsi une expérience de jeu sympathique, mais extrêmement courte et ce n'est pas le mode Contre-la-montre qui vous poussera à rester longtemps après la défaite du boss final. La bande-son, excellente, reste un régal pour les oreilles. Pour les curieux, ne vous faîtes pas avoir : le mode "Sélection des chansons" ne vous permet pas d'écouter les musiques du jeu, mais sert en réalité à sélectionner un niveau.
Le jeu est très facile dans l'ensemble, multipliant les checkpoints (nonobstant la dernière ligne droite du jeu) et parfaitement adapté à des sessions relativement courtes. Prévoyez un bon casque audio si vous souhaitez y jouer en nomade, afin de ne pas déranger vos voisins et apour mieux réaliser les diverses actions du personnage. L'expérience de jeu se veut aussi fluide en portable que sur le socle, aucun problème de framerate n'ayant été décelé lors du test, et conviendra parfaitement à ceux se baladant dans les transports ainsi qu'à ceux affalés sur leur canapé.
Inside My Radio est un jeu indépendant, initialement développé par la team TurboDindon lors de la game jam Ludum Dare#23, puis approfondi sous l’égide de Seaven Studio, profitant d'une bonne presse et fort de ses nombreux prix. C'est un jeu de plateforme rythmique qui permet les actions seulement si on les effectue sur le rythme de la musique (sauts, dash, rebonds). Contraignant à première vue ? C’est au contraire un très bon élément de gameplay qui dépoussière un peu le jeu de plateforme et qui promet du fun. D’abord sorti sur PC via Steam, puis Xbox One et PS4, le jeu a le droit à sa version Wii U le 25 février 2016.
Pour cette version Wii U, pas de feature particulière liée aux possibilités de la console, on se contente d’avoir le jeu en double écran avec le gamepad. La musique électro qui illustre le menu et le design minimaliste à dominante verte donnent le ton. Nouvelle partie, on débute par un tutoriel inutile, puisqu’à peine propulsé dans le jeu, on se retrouve guidé pour tester les différentes actions possibles… Une petite erreur vite pardonnée : le beat démarre, ça pulse, on s’amuse à sauter et à bouger au son d’une musique très funky, avec le décor qui bouge avec. Quelques essais sont nécessaires pour se mettre sur le bon tempo, mais quand on tape juste, on commence à jubiler.
Ce soir, c'est soirée disco.
D’un point de vue scénaristique, pas de grosse surprise : l’intérêt n’y réside pas. Dans la peau de Taek, un petit cube vert aspiré à l’intérieur d’une « boombox » en péril, la mission est de ranimer la musique dans le boombox, en retrouvant des camarades perdus. Petit bémol sur les quelques dialogues, qui auraient pu être davantage barrés. On est très vite absorbé par le son, on avance en s’amusant à faire des actions, chacune d’entre elles déclenchant des sons dans l’esprit de la musique diffusée. Celle-ci est interactive : à l’instar d’un compositeur devant son logiciel créant des loops et mélangeant des sons synthétiques, on peut écrire sa propre bande sonore en activant les éléments se trouvant sur le chemin, à partir d’une bande son basée sur le principe des layers (couches), avec une layer de base qui n’est autre que le tempo, pouvant être agrémenté de différentes séquences musicales suivant le même tempo. Cela a l’air un peu compliqué ? Pas d’inquiétude, nul besoin d’être un batteur confirmé : la manette entre les doigts, la prise en main est très intuitive : c’est fluide et simple et, surtout, c’est immédiatement jouissif. On se surprend à se dandiner de droite à gauche en rythme, bougeant la tête, tapant du pied, s’essayant au beatbox avec plus ou moins de succès ; le fun est en tout cas au rendez-vous.
À toi la composition de musique funky et tout ça sans partition !
On découvre rapidement toutes les facettes du gameplay. Pas le temps de s’ennuyer : ça avance vite et bien ; chaque élément introduit est une nouvelle expérimentation appétissante qui promet pour le reste du jeu. Malheureusement, c’est aussi là que les premiers défauts apparaissent...
Si quelques maladresses de level design peuvent être rapidement oubliées, on ne peut pas en dire autant du reste : le rythme soutenu auquel on nous délivre les possibilités du jeu, dans le premier quart, se retrouve bien vite coupé, l’enthousiasme du début permet d’espérer plus, mais on se rend compte de la qualité assez inégale des différentes séquences. D’un univers électro, on passe à un style disco, un peu rock, puis reggae. Et c’est tout. Peut-être est-ce de la gourmandise, mais je m’imaginais déjà m’éclater sur de la folk, de la country, du metal, etc., impatiente à l’idée de découvrir toute l’étendue du talent de l’un des concepteurs, portant également les casquettes de sound designer et compositeur, Joachim Neuville. Comptez 1h30 pour finir le jeu jusqu’au bout. Il était bien entendu impossible de faire une liste exhaustive des styles musicaux existants, mais on est laissé sur notre faim, après nous avoir fait miroiter un concept enthousiasmant.
On en veut toujours plus !
À cette petite désillusion vient s’ajouter un autre point faible du jeu : son dernier quart uniquement composé de boss à battre. Finies les plateformes et la composition, on doit suivre un pattern différent à chaque fois, mais ultra répétitif. On y trouve très peu d’intérêt, la seule constante étant l’action sur le tempo. On se retrouve très vite limité et même si on ne peut pas dire que les boss soient difficiles à battre, ça devient très rébarbatif. Ajoutons à cela le fait de devoir recommencer le « combat » à la moindre erreur pour la dernière séquence et c’est véritablement la mort du fun. La frustration créée n’est pas à la hauteur de la « récompense » ; on aurait bien voulu une fin en mode feu d’artifice musical et visuel où l’on aurait pu poser nos dernières expérimentations sonores, mais non, dialogues, boombox sauvée, musique sauvée, générique. Un peu décevant.
Boss déconseillé aux arachnophobes, on vous aura prévenu.
Cependant, gardons en tête qu’il s’agit d’un jeu indépendant développé lors d’une game jam, et par des Lillois (vive la France et le Nord !) : le principe même du jeu est une petite pépite dont chaque joueur adepte de bon son devrait faire l’expérience. Un concept malheureusement pas assez poussé, qui aurait mérité une durée de vie plus longue, avec un meilleur équilibre entre les phases de plateforme et les phases de boss. Un sentiment ambivalent à la fin du test me fait dire qu’il reste intéressant de s’essayer au jeu, mais aussi qu’il ne faut pas avoir d’attentes trop grandes ni espérer une durée de vie importante. On ne peut malgré tout que louer le travail de cette équipe sur Inside My Radio, qui représentait un sacré défi. Un travail à approfondir donc et si le jeu se présente sous une forme plus travaillée, poussée, avec une progression plus équilibrée et égale ainsi que plus d’une dizaine d’univers musicaux différents, je serais la première à me jeter dessus. En attendant, ça reste une expérience vidéo-ludique et musicale vraiment sympathique.
Test réalisé par Ysiad à partir d'une copie fournie par le développeur.
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Plateformes | PlayStation 4, Wii U, Windows, Xbox One |
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Genres | Aventure, contemporain |
Sortie | Inconnue |
1 jolien y joue, 1 y a joué.
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