Test Dark Souls III : Une conclusion en apothéose

Initiée en 2009 par Demon’s Souls sur PlayStation 3, la série des Souls n’a eu de cesse de progresser dans le cœur des joueurs et de voir sa base de fan croître. Sept ans plus tard, nous arrivons à l’aboutissement de la licence avec ce dernier épisode de la trilogie Dark Souls. La conclusion est-t-elle à la hauteur ?

Adulés par les uns, décriés par les autres, les Souls ne laissent pas indifférents. Les premiers attendent ce nouvel opus avec fébrilité et survivent tant bien que mal aux multiples vidéos de joueurs qui circulent, quand les seconds ne s’y intéressent que de loin si ce n’est pour exprimer leur incompréhension face à ce succès populaire et critique. Et autant le dire tout de suite, ce Dark Souls III ne leur fera pas changer d’avis.

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Petit cours d’histoire

Revenons quelques années en arrière. En 2009 sort Demon’s Souls, un Action RPG japonais très typé occidental que personne n’attendait. Orchestré par Hidetaka Miyazaki et développé par From Software, à qui l’on devait les King’s Field ou encore les Armored Core, Demon’s Souls nous téléportait dans un univers médiéval fantastique européen très inspiré par le manga Berserk, sombre, violent où l’erreur était sévèrement punie. Véritable succès d’estime, à défaut de l’être commercialement, Demon’s Souls sera la pierre angulaire de ce qui allait devenir une licence multimillionnaire. Fort de cette réussite Miyazaki se voit octroyer la possibilité de réaliser une suite spirituelle qui se nommera Dark Souls. Le dénouement, on le connaît, plusieurs millions de jeux vendus, les critiques en liesse, le public divisé, c’est la naissance d’un nouveau phénomène du jeu vidéo.

Après un premier épisode au succès incontestable malgré une incursion sur PC dans la douleur, vint Dark Souls II qui souffrira malheureusement d’une popularité plus effacée que certains imputeront à l’absence de Miyazaki aux commandes, trop occupé à superviser le futur Bloodborne, ainsi qu’à la politique marketing de Bandai Namco. Vilain petit canard, il n’en reste pas moins un bon jeu, mais pas à la hauteur aux yeux d’une communauté devenue exigeante. Et malheureusement, ce ne sont pas les DLC, pourtant de bonne facture, qui changeront la donne. Les ventes sont plus faibles et tous les regards se déportent sur Bloodborne jusqu’à l’annonce de Dark Souls III durant l’E3 2015.

En développement depuis 2013 sous la supervision de Miyazaki, Dark Souls III se présente comme la conclusion de la trilogie, mais aussi comme le point tournant pour la franchise et le studio qui doivent continuer d’évoluer, de se renouveler. Très attendu par les fans occidentaux, déjà un succès au Japon avec plus de 82% des stocks écoulés (plus de 210 000 unités vendues en première semaine), ce jeu parachèvera-t-il en apothéose une saga lancée il y a déjà sept ans ?

De nouveaux ingrédients pour une vieille recette

Il est temps de passer aux choses sérieuses et d’arpenter les chemins malfamés de Dark Souls III. Dès le lancement, vous retrouverez vos marques avec ce logo en plein écran et ce son si particulier en appuyant sur « Start » qui vous arrache les tympans. Nous sommes bien devant un Dark Souls, aucun doute là-dessus.

La création de personnage reste très complète.
La création de personnage reste très complète.

Au tour de la création de personnage de nous remettre dans le bain avec sa palette bien connue de classes parmi lesquels on reconnaît le guerrier, le pyromancien, le sorcier ou le chevalier. Au nombre de dix, elles comblent tous les types de gameplay entre celles spécialisées dans la force, l’intelligence, la dextérité, la foi et autres statistiques essentielles déterminant votre style de jeu. Bien entendu, ces classes n’ont rien de définitif, à vous de choisir où placer vos points pour gagner des niveaux, comme dans tous les Souls. Quant à l’aspect physique, les options sont nombreuses et permettent, à peu près, d’obtenir le personnage que l’on souhaite. On sent tout de même que le moteur graphique de Bloodborne fait son retour avec un aspect technique très similaire qui se retrouvera dans les diverses zones du jeu.

Personnage créé, l’introduction se lance. Moins cryptique qu’auparavant, elle nous présente le monde dans lequel nous évoluons. Sur le déclin, le Royaume de Lothric est sur le point de connaître une nouvelle ère, sans feu. C’est dans ce contexte que les Seigneurs des Cendres doivent se ranimer pour relancer la flamme. Ces derniers n’étant nullement motivés pour agir, c’est aux morteflammes, dont vous faites partie, de répondre à l’appel du Feu. Mort vivant maudit et immortel, vous devenez le dernier espoir d’un royaume en perdition. Rarement aussi généreuse en informations, la narration se veut plus simple à suivre, moins obscure même s’il vous faudra encore chercher, observer pour en saisir toute la profondeur.

Retour de la barre bleue pour gérer la magie et les Combat Arts.
Retour de la barre bleue pour gérer la magie et les Combat Arts.

Introduction terminée, nous voilà enfin aux commandes pour découvrir ce nouveau monde. La première chose que l’on remarque, c’est le retour de la barre bleue sous celle de la vie, rouge. Initialement introduite dans Demon’s Souls en tant que barre de magie, elle avait disparu sur les premiers Dark Souls ; elle revient aujourd’hui dans ce même format. Cependant, elle s’accompagne d’une particularité supplémentaire puisqu’elle sert aussi de ressource àl’une des grandes nouveautés à faire son apparition, les Combat Arts. Ces compétences liées aux armes peuvent être dévastatrices si bien utilisées. Pour en profiter, il vous suffit de passer votre arme en mode « deux mains » et d’utiliser la gâchette gauche de votre manette. Ces compétences, uniques pour chaque arme, se traduisent par un coup violent, une amélioration des dégâts ou même un enchantement de l’arme en fonction de ce que vous équiperez parmi la multitude d’épées, de haches, de lances, boucliers etc. En raison du retour de la barre bleue, c’est aussi le nombre d’utilisations des sorts magiques qui disparaît. Par conséquent, seuls vos Points de Compétence ou PC, petit nom donné à cette ressource, vous limiteront.

Néanmoins ce n’est pas le seul point qui risque de vous troubler si vous avez déjà joué aux précédents opus. Dès vos premiers pas, vous constaterez une évolution significative de la fluidité des mouvements de votre personnage. Terminée l’impression de lourdeur, place au dynamisme. Vous vous déplacez plus vite, plus précisément et il en va de même pour l’utilisation des armes, plus véloces, plus percutantes. Sans conteste un héritage de Bloodborne, l’essence du gameplay des Souls n’en demeure pas moins préservée. Et cette énergie ne se limite pas à votre personnage, elle profite aussi aux ennemis que vous rencontrerez. Jamais dans un Souls les monstres n’ont été aussi rapides, aussi coriaces à éviter, à toucher.

Dernier petit changement, les braises. Remplaçant les humanités, elles auront les mêmes effets comme la possibilité d’invoquer des alliés ou d’être envahi, à un petit détail près. Lorsque vous utiliserez une braise ou à la suite d’une victoire contre un boss, vous gagnerez une quantité de points de vie supplémentaires. Représentant environ un cinquième de votre barre totale, ce bonus vous sauvera bien souvent la mise.

Ces quelques adjonctions complètent parfaitement un gameplay déjà très réussi lui permettant d’atteindre sa maturité en termes d’accessibilité et de dynamisme.

Les menus toujours aussi peu intuitifs.
Les menus toujours aussi peu intuitifs.

Notons tout de même que les menus restent toujours aussi laborieux à utiliser et même s’ils présentent quelques nouveautés comme la possibilité d’en effacer une partie pour libérer l’écran et ainsi voir les éventuels ennemis approcher, la navigation manque cruellement de fluidité et les améliorations apportées par Dark Souls II ont malheureusement disparu. Exit la possibilité de passer d’un onglet à un autre juste en appuyant sur les boutons de tranche de votre manette. Petit point positif pour l’interface utilisateur, vous pourrez la cacher via les options pour profiter davantage de la surface de votre écran. Elle apparaîtra automatiquement lors des combats.

Mais continuons d’avancer pour atteindre le point central du monde à parcourir, le hub dans lequel vous passerez beaucoup de temps pour faire vos emplettes, parler aux PNJ, faire progresser votre personnage, améliorer vos armes et apprendre de nouvelles magies : Le Sanctuaire de Lige-Feu.

Un monde cohérent

Oui, vous pourrez visiter cette cathédrale.
Oui, vous pourrez visiter cette cathédrale.

Du sanctuaire, vous aurez la possibilité d’accéder à la suite du jeu en vous téléportant. D’aucuns seront outrés par cette révélation, mais qu’ils reprennent leur souffle, toutes les zones suivantes sont bien liées physiquement et seul le sanctuaire est séparé un peu comme le Nexus sur Demon’s Souls. S’il y a bien une chose que l’on retiendra de ce Dark Souls III, c’est le soin tout particulier apporté à la création des multiples régions du jeu. Entre la direction artistique magnifique nous offrant quelques panoramas bluffants et le level design toujours aussi inspiré avec son lot de raccourcis, de chemins cachés et d’embranchements, c’est un vrai régal de sillonner le Royaume de Lothric. C’est d’autant plus agréable que la promesse faite par Miyazaki a été tenue. Certes, nous ne sommes pas sur Dark Souls premier du nom où toutes les zones étaient liées entre elles, toutefois ici, tout ce qui est à portée de vue est accessible renforçant l’envie d’aller de l’avant. Un château au loin ? Vous allez le visiter plus tard. Une forêt s’ouvrant sur une cathédrale ? Elle deviendra votre terrain de chasse. La construction du monde est cohérente, tout s’enchaine avec logique et l’on regrette que cela ne se soit pas retrouvé dans Dark Souls II. En sus de ces qualités, Dark Souls III propose des zones optionnelles et même cachées que bien des joueurs rateront lors de leur première partie. Fait étonnant, l’une des zones les plus réussies du jeu est aussi une zone cachée, preuve que From Software récompense toujours les joueurs les plus observateurs et curieux. Bien entendu, la chasse aux objets et aux coffres dissimulés est de retour et nul doute que vous passerez du temps à fouiller chaque recoin pour dénicher l’arme ou l’armure de vos rêves. Attention tout de même, les mimics sont de retour pour vous jouer de mauvais tours.

Bloodborne est passé par là.
Bloodborne est passé par là.

En revanche si tout semble parfait, on peut déplorer un léger manque d’inspiration. Si vous avez joué à Bloodborne, vous ressentirez souvent une impression de déjà-vu qui peut devenir irritante. Beaucoup de lieux semblent s’en inspirer et au-delà de l’inspiration, on retrouve pratiquement à l’identique certains décors ou ennemis. Ce n’est pas gênant en soi et on peut voir cela comme un clin d’œil d’autant plus que le jeu utilise le même moteur graphique, mais quand bien même, difficile de ne pas regretter l’absence d’une identité plus forte, plus personnelle.

À cela s’ajoute une tonne de fan service ravira une partie du public au risque, malheureusement, d’en agacer l’autre. Retrouver certains lieux et même certains personnages en fera frémir plus d’un, mais tout le monde n’est pas aussi réceptif à ce genre d’attentions, soyez prévenus.

Malgré ces défauts, il n’en reste pas moins vrai que le monde de Lothric est très attrayant à parcourir même si la tonne d’ennemis disséminés un peu partout ne vous laissera guère le temps de pique-niquer.

L’Enfer selon From Software

Le Royaume, aussi beau soit-il, est cruel et déborde de monstres qui ne seront pas là pour tailler une bavette devant un beau couché de soleil. Ils sont nombreux, puissants, coriaces, rapides et possèdent bien plus d’options offensives et défensives qu’auparavant. Le début du jeu ne vous semblera pas plus revêche qu’à l’accoutumé et la courbe de progression vous laissera le temps de vous familiariser avec le jeu permettant aux nouveaux joueurs de s’adapter en leur donnant toutes les clés pour avancer dans de bonnes conditions tout en donnant aux anciens joueurs le temps de retrouver leurs bonnes habitudes. Et de bonnes habitudes, de bons réflexes, vous en aurez besoin, car la suite ne sera pas de tout repos.

Ses yeux rouges vous suivront à la trace.
Ses yeux rouges vous suivront à la trace.

On retrouve beaucoup d’ennemis que l’on connaissait déjà même si certains arborent une forme légèrement différente. Entre les carcasses, les squelettes, rats et autres chevaliers, vous aurez déjà de quoi faire et à cela s’ajoutent de nouveaux ennemis tous plus mortels les uns que les autres. Plus vicieux que jamais certains ont même la bonne idée de se présenter à vous en mode « berserk ». Facilement identifiables grâce à leurs yeux rouges, ils sont plus rapides, plus puissants et n’auront de cesse de vous attaquer jusqu’à ce que votre garde lâche et mort s’ensuive.

Quant aux boss, ils sont nombreux et tous très réussis. Chaque mise en scène en met plein les yeux et semble millimétrée pour renforcer le côté épique. Certains d’entre eux vous donneront du fil à retordre et à contrario, d’autres pourtant imposants vous sembleront anecdotiques. C’est peut-être ici que se trouve le plus gros défaut du jeu. Autant ils sont tous impressionnants visuellement, autant ils ne sont pas tous égaux en termes de difficulté. Évidemment, la spécialité de votre personnage aura un impact sur la facilité à mettre un boss à terre. Cependant, ce souci d’équilibrage ne se limite pas à cette règle. En effet, comme dans tous les Souls, chaque boss possède ses faiblesses et dans certains cas, elles sont tellement évidentes que le combat se règle en deux coups de cuillère à pot.

Toutefois, soyez rassurés : Dark Souls III reste un jeu ardu qui met votre patience à rude épreuve. Vous allez mourir, plus ou moins souvent et si jamais cela vous rebute, alors apprenez de vos erreurs, car le jeu n’est que rarement injuste et surtout, il n’est en rien infaisable pour une personne qui prend le temps de comprendre les mécaniques du jeu. Il ne faut surtout pas vous arrêter aux légendes urbaines qui vantent une difficulté incroyable uniquement accessible à une élite du jeu vidéo. Il n’en est rien, tout est une question de patience et d’observation. Entre les feus et les divers objets de soin et d’amélioration, vous êtes armés pour arriver au bout de l’aventure, à vous de faire preuve d’un peu d’abnégation pour ne pas baisser les bras après une mort parfois stupide.

Puisque l’on parle d’objets de soin, on retrouve nos amies les fioles d’estus à la différence qu’ici, il en existe deux types : un pour les points de vie (PV) et un autre pour les points de compétences (PC). Vous pourrez en augmenter le nombre et la puissance grâce à des objets à ramasser durant votre périple. Si elles peuvent paraitre faibles au début du jeu, la seconde moitié vous offrira de quoi mieux vous soigner et en quantité suffisante si tant est que vous preniez le soin de fouiller chaque zone.

Ces PNJ vous aideront durant votre périple.
Ces PNJ vous aideront durant votre périple.

Pour vous aider, vous aurez aussi accès aux classiques PNJ ayant tous une histoire à raconter et parfois à suivre. Plus nombreux que dans les anciens épisodes et dont certains se présenteront au Sanctuaire, ils vous permettront de progresser dans de meilleures conditions. Nous retrouvons, par exemple, notre ami le forgeron améliorant vos armes en échange de quelques âmes et titanites ou de les enchanter contre des gemmes. Vous pourrez aussi leur acheter des objets et d’autres daigneront vous apprendre de nouveaux sorts magiques. Mais attention tous les PNJ ne seront pas disponibles dès le début. Il vous faudra chercher un peu pour les rencontrer lors de votre périple pour les inviter au Sanctuaire afin de profiter de leurs services.

Autre source d’aide bien connue des joueurs des Souls, les serments. Au nombre de huit, ils sont essentiellement inhérents au mode en ligne afin de vous assister face aux invasions ou, au contraire, d’être invoqué pour mettre au défi d’autres joueurs. Des bonus sont déblocables en donnant des items récupérables en explorant ou en remplissant des objectifs comme vaincre d’autres joueurs. Au milieu de ce groupe rattaché au mode en ligne, un serment un peu différent fait son apparition. Ce dernier vous offre la possibilité de changer l’aspect physique de votre personnage, si vous n’aimez pas votre rocker barbu aux cheveux roses, et surtout de redistribuer, dans une limite de cinq fois, toutes vos âmes dans les statistiques de votre choix si vous souhaitez changer de style de jeu. Un excellent moyen de sauver un personnage devenu trop faible par un build inadapté.

Qu’en est-il du mode en ligne ? Eh bien il ne diffère pas vraiment des précédents titres de la licence. Jouer en ligne vous octroiera toujours le droit de laisser des messages au sol, d’invoquer des alliés, d’être invoqué ou de profiter du mode joueur contre joueur. Il est tout de même important de signaler qu’il vous est possible de passer en mode hors ligne dans les options afin d’éviter les invasions.

Et quid du end game ? Avant de penser à votre seconde partie et plus si affinité, sachez déjà qu’il existe plusieurs fins dans Dark Souls III. Leurs conditions sont un peu obscures pour un non initié, mais elles ne surprendront pas les connaisseurs. Quant aux New Game +, il conserve ses règles et vous fera profiter du jeu avec des ennemis plus forts tout en vous laissant améliorer davantage votre personnage. Cela vous accordera, en même temps, l’occasion d’accéder aux fins manquées tout comme aux PNJ que vous n’avez pas eu l’occasion de rencontrer lors de votre précédente partie.

À noter que le jeu proposera des DLC afin de prolonger l’expérience. Aucune date annoncée ou même de contenu présenté, nous savons juste que le season pass contiendra deux DLC avec de nouvelles régions, de nouveaux ennemis, boss et équipements.

Contrat technique quasiment rempli

La direction artistique est splendide.
La direction artistique est splendide.

Comme dit antérieurement, le jeu utilise le même moteur graphique que Bloodborne et celui-ci a été poussé un petit cran plus loin avec Dark Souls III. Ce dernier propose de très beaux environnements accompagnés de quelques effets de lumière au cachet certain même si certaines textures en arrière-plan semblent sortir d’un autre âge. Malheureusement, il souffre de quelques soucis notamment sur la version Xbox One. Limité à 30 images par seconde sur consoles, il arrive de temps en temps que des chutes de framerate dégradent l’expérience. Assez peu présentes sur PlayStation 4, elles deviennent bien plus dérangeantes sur Xbox One.

Sur PC, la situation est bien différente grâce, notamment, au passage à 60 images par seconde ce qui en fait la version la plus agréable à parcourir. On pouvait déplorer quelques soubresauts de performances surtout dans une zone qui devait souffrir de fuites mémoire, mais ils ont été réglés grâce à la mise à jour 1.03.

Pour rester sur la version PC, sachez que le jeu propose tout un ensemble d’options graphiques qui vous laisseront adapter le jeu à votre configuration. Pour notre test, nous avons installé le jeu sur un PC « gamer » assez ancien puisqu’il est équipé d’un Intel I5 2500k, de 16Go de ram et d’une Nvidia GTX 670 possédant 2Go de mémoire. Sur une telle configuration, le jeu tournait très correctement dans le mode le plus élevé entre 55 et 60 images par seconde.

Si l’aspect visuel est réussi n’oublions pas de mettre en avant la musique qui sublime le jeu par des compositions aussi épiques qu’émouvantes. Très certainement la bande originale la plus réussie de la licence, on retrouve Motoi Sakuraba aux commandes après avoir déjà officié sur les des deux précédents Dark Souls, mais aussi Yuka Kitamura qui a déjà participé à Dark Souls II et Bloodborne. Ces deux personnalités nous offrent un véritable festin auditif avec d’anciens thèmes repris ainsi que de nouveaux de très grande qualité.

Le meilleur des Souls

Véritable hommage à la licence, Dark Souls III reprend tout ce qui a fait le charme et le succès des précédents opus tout en profitant de l’expérience Bloodborne pour offrir un gameplay plus dynamique, plus fluide. Cela en déroutera peut-être quelques-uns cependant, le gain en plaisir de jeu s’en retrouve décuplé, car si notre personnage gagne en fluidité, il en va de même pour les ennemis toujours plus vifs, toujours plus fous, toujours plus dangereux. Que l’on soit clair, Dark Souls III n’est pas un jeu difficile comme certains le conçoivent. Tout est accessible au commun des mortels si tant est que ce dernier soit patient et observateur. Même si cet ultime épisode se veut plus ardu grâce à des ennemis plus coriaces, il n’en reste pas moins accessible sans avoir à s’arracher les cheveux de frustration, la courbe de difficulté étant assez équilibrée et le jeu vous laissant suffisamment de temps pour le prendre en mains avant de vous jeter dans la cage aux fauves. Techniquement plutôt réussi, level design soigné et inspiré, direction artistique bluffante, musique grandiose ; tout semble faire de ce Dark Souls III un véritable hit. C’est sans compter sur quelques défauts récurrents qui marqueront la série. Entre l’interface peu intuitive, les bugs de collision, le contraste entre certains boss difficiles et d’autres anecdotiques, certaines zones moins intéressantes et les petites instabilités de performances sur consoles, le jeu n’est pas parfait, mais n’est-ce pas aussi ce qui participe au charme de cette licence ?

Test réalisé par Lianai à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes PlayStation 4, Windows, Xbox One
Genres Action, aventure, fantasy, médiéval

Sortie 12 avril 2016 (France) (Windows)
12 avril 2016 (France) (Xbox One)
12 avril 2016 (France) (PlayStation 4)

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