Test de Guns of Mercy - Merci pour les flingues
Sorti depuis deux ans sur mobiles en free to play, Guns of Mercy arrive dans une version payante sur l'eShop de Nintendo avec un gameplay retravaillé, sans magasin en argent réel ni publicité intrusive, et ça fonctionne.
Shooting RPG
Guns of Mercy se présente sous la forme d'un twin-stick shooter dans lequel, sur un écran fixe au décor dépouillé, mais quand même moche, on doit détruire un nombre prédéfini d'ennemis qui peuvent arriver du haut ou des côtés. Une fois le quota atteint, on passe à l'étage suivant, le but ultime étant d'arriver au niveau 100.
On peut être rapidement dépassé par l'afflux de monstres d'autant que si on s'occupe de ce qui descend, ce qui arrive par le côté nous prend en tenaille. L'apprentissage des patterns des différents ennemis est obligatoire pour progresser, car ça permet de prioriser nos actions.
Une jauge de fuel permet en cas de coup dur de faire apparaître une grosse armure mobile qui nettoie rapidement l'écran, mais cette jauge se remplit lentement est est donc un panic button à utiliser avec extrême parcimonie.
Des bonus tombent régulièrement, faisant apparaître une tourelle automatique pour un temps limité ou changeant votre arme de départ en une autre, mais il faut aller les ramasser, ce qui est la source d'un bon nombre de morts malgré la petite accélération que peut faire notre personnage.
Tous les 5 niveaux, un boss apparaît. On comprend assez vite son pattern d'autant que n'offrant que des déplacements latéraux, le jeu est calibré pour qu'on puisse se sortir avec ce peu de mouvement possible. Et au pire des cas, le boss est fixe à son étage, donc le die & retry fait vite progresser.
Toute mort nous fait recommencer au niveau un, dans la tradition des jeux rogue-like, ce qui pourrait être cruel - d'autant qu'on meurt à la moindre touchette avec un monstre ou tir ennemi -, mais ne l'est finalement pas grâce au système d'inspiration RPG dont est doté le jeu.
Tuer des ennemis ou atteindre certains objectifs (comme "atteindre 500 kills") vous donne de la monnaie du jeu, qui permet d'améliorer énormément de choses allant des dégâts de base au nombre de boucliers que vous pouvez porter en passant par l'amélioration des personnages.
Du F2P au P2P
Dans sa version mobile, le jeu se finançait en vendant la monnaie du jeu. Sur Switch, c'est fini : on ne peut progresser qu'à la sueur de la manette et on enchaîne les parties pour aller toujours un petit peu plus loin, ramassant les cubes plus ou moins dorés qui valent plus ou moins cher.
Un des principaux achats à faire est le niveau de départ : par défaut, c'est le 1, mais on peut commencer gratuitement à un niveau plus élevé si l'on paye un coût croissant par étage. Évidemment, il faut avoir terminé l'étage pour pouvoir y démarrer : bien qu'on puisse acheter le démarrage au niveau 35 sans l'avoir fini, le jeu ne nous permet alors que de débuter au niveau maximal atteint. Contre des diamants, on peut acheter un démarrage plus haut pour une session de jeu unique, mais cette monnaie servant aussi à acheter des améliorations temporaires et des continue, il faut l'utiliser avec parcimonie, d'autant qu'elle est beaucoup plus rare que la monnaie principale.
On passe donc beaucoup de temps dans le magasin du jeu et vu qu'à peu près toutes les composantes du jeu sont améliorables et que leurs améliorations coûtent de plus en plus cher, il faut faire des choix : vaut-il mieux passer mes dégâts de base au niveau 25 ou prendre +5 niveaux à la durée de la tourelle temporaire ? Dois-je améliorer mon mécha que j'utilise peu, mais qui est si destructeur et que je pourrais alors utiliser plus souvent ? Quelle arme dois-je acheter et/ou améliorer ?
Les personnages jouables sont eux-aussi améliorables et légèrement différents : certains se déplacent plus vite que d'autres, mais ils ont alors des dégâts plus faibles. Il n'y a pas de meilleur personnage : cela dépend de la façon de jouer, selon qu'on soit plutôt amateur d'esquive ou de destruction. On peut jouer jusqu'à 4 joueurs ; je n'ai pas pu tester, mais étant donné que même en solo, ça peut être un sacré bazar, ça doit l'être également à plusieurs. Les joueurs peuvent alors relever leur compagnon tombé au combat.
Les fusils sont par contre très différents les uns des autres entre les tirs lents, rapides, explosifs, à fragmentation, perforant et j'en oublie. Le choix de l'arme principale est déjà un petit casse tête en soi et on peut être amené à regretter d'avoir améliorer à fort coût une arme qui à l'usage ne nous convient pas tant que ça. Cependant, la source de monnaie étant infinie, ça ne représente qu'un peu de temps de jeu à faire pour rattraper le coup.
Défouloir marrant
Le jeu pourrait être considéré comme répétitif, mais on découvre régulièrement de nouveaux ennemis et on est heureux d'atteindre un nouvel étage grâce à une maîtrise du jeu qui s'améliore, mais aussi, surtout, grâce aux améliorations achetées. J'ai du mal à croire qu'avec l'équipement de base, on puisse arriver au niveau 100 (un superplayer me fera peut être mentir).
De plus, même si l'on a débloqué de quoi démarrer au niveau 50 par exemple, on peut être tenté de redémarrer au 1 pour engranger un maximum de monnaie et de diamants sur des niveaux devenus triviaux à passer.
Graphiquement, on est dans le pixel art tendance "Commodore 64 bourré de couleurs" et ça donne un bon petit style au jeu.
Concernant le gameplay, ceux qui y ont joué sur téléphone ne pourront qu'admettre qu'il est bien meilleur sur Switch, les deux sticks étant l'outil ultime pour ce genre de jeu.
Parfaitement adapté à de petites sessions de jeu qui apporteront toujours leur part d'amélioration à notre équipement, Guns of Mercy est un jeu très amusant dont on sait que quel que soit le temps que ça prendra, on arrivera au bout, tout simplement parce qu'il donne envie de toujours plus progresser.
Testé par Aragnis sur une version fournie par l'éditeur.
Sur le même sujet :
Plateformes | Android, Appareil mobile, Nintendo Switch, iOS |
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Genres | Tir, futuriste / science-fiction |
Sortie |
2017 (Appareil mobile) 11 janvier 2019 (France) (Nintendo Switch) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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