Test des Terres Enneigées de la Couronne de Pokémon Épée et Bouclier - vers un futur aussi pur que de la neige ?

La seconde partie du DLC de Pokémon Épée et Bouclier est disponible depuis quelques semaines, clôturant l'aventure en Galar. Après un premier opus assez décevant, la balance finit-elle par s'équilibrer cette fois-ci ? C'est ce que nous essayons de voir ici !

Il faut tout d'abord appuyer sur le fait que Couronneige vient en complément d'Isolarmure, c'est-à-dire que, si vous avez joué au premier DLC cet été, vous y avez forcément accès via une simple mise à jour. Le Pass d'Extension est indivisible et propose les deux chapitres dans son son prix, et d'ailleurs, je vous invite à aller jeter un coup d'oeil sur le test que j'avais réalisé à l'époque pour savoir de quelle base on part. Parce qu'à ce moment-là, l'attente de la deuxième partie du Pass était teintée d'appréhension.

Une 3D qui n'a pas froid aux yeux

Les Terres Enneigées de la Couronne se trouvent tout au sud de Galar et, comme leur nom l'indique, elles vous proposent un climat froid et enneigé dans une contrée mystérieuse. La première chose à signaler, c'est que tout le territoire est en "vraie" 3D, à la manière des Terres Sauvages et d'Isolarmure. Et pour la première fois dans toute l'histoire de la saga, on a là un village que l'on peut totalement visiter caméra derrière le personnage, avec la possibilité de zoomer et de pivoter pour voir certains objets ou passage cachés. Et qu'est-ce que ça change la vie ! Alors forcément, on parle de quelque chose qui existe depuis plus de 20 ans dans le jeu vidéo, mais on ne fait ici qu'entrevoir les possibilités des futurs jeux Pokémon qui, à n'en pas douter, seront entièrement modélisés et articulés autour de la 3D. Et c'est déjà un petit pas en avant dans cette transition lente et hésitante de la saga.

Des légendes qui soufflent le chaud et le froid

Le contenu de cette seconde partie de DLC est beaucoup plus riche que la première. Alors qu'on était confronté à un pseudo-scénario sans grand intérêt dans la première partie, on est ici plongé dans les légendes de Galar avec l'histoire de Sylveroy, sorte de Dieu des Moissons qui a fini par être oublié de la population locale. Il faut mener des recherches pour comprendre cette disparition progressive et l'aider à reprendre la place qui lui est due. Si le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, on retrouve de belles sensations old school de terres à explorer avec des indices à trouver en interrogeant des PNJ ou en fouillant dans des bibliothèques à la recherche de livres rassemblant les légendes locales. Surtout, cet arc scénaristique est à lui seul plus long que toute l'histoire d'Isolarmure, donc on est sur quelque chose de déjà plus consistant.

Mains froides, coeur chaud

Ce côté nostalgique, c'est ce qui guide cette seconde partie de DLC. En plus du scénario de Sylveroy, deux autres chapitres sont réservés aux Regis (les Golems légendaires de l'univers Pokémon) et aux oiseaux Artikodin, Electhor et Sulfura, présents ici sous des formes régionales. Malheureusement, ces pans de l'histoire sont loin d'avoir bénéficié du même traitement puisqu'il s'agit seulement de les trouver pour les capturer. Mais ici, comme à la bonne époque, les combats sont longs et difficiles puisqu'on retrouve des taux de capture très bas qui vous demandent d'optimiser le tout. Finis, les légendaires qui s'attrapent facilement avec quelques Balls sans avoir baissé de barre de vie, on revient aux fondamentaux. Je ne pensais jamais dire ça, mais je dois avouer que ce petit élan rétro n'est pas désagréable du tout.

Des ajouts tout en sang-froid

Au niveau des ajouts, on y retrouve bien entendu de nouveaux Pokémon. Et là encore, le résultat est beaucoup plus intéressant que dans la première partie estivale. Là où on observait avec dépit la présence de seulement trois nouvelles créatures (allez, trois et demis en dissociant les deux Shifours), on arrive ici à une petite dizaine avec des formes alternatives en plus. Peu de surprises par rapport aux révélations du début d'année, mais ce n'est pas non plus le néant observé sur Isolarmure. Et une fois de plus, ils ont tous leur rôle à jouer en combat, ou presque. Ils ont été conçus avec des directions très précises et plusieurs d'entre eux s'expriment avec brio dans les différents formats stratégiques existants.

Cependant, la plus grosse nouveauté est à côté. Couronneige a amené les Expéditions Dynamax. En gros, il s'agit d'un étrange mariage entre les Raids Dynamax, ajoutés au début d'Épée et Bouclier, et les jeux de type Rogue-Like. Jouable jusqu'à 4, elles demandent d'enchaîner 4 Raids à la suite en utilisant des Pokémon de prêt et ceux qui sont directement capturés sur place, en faisant bien attention aux barres de vie qui ne sont pas régénérées. Et le mieux dans tout ça, c'est que le 4ème combat vous oppose à l'un des très nombreux Pokémon légendaires de la saga, vous permettant ainsi d'enrichir votre collection. Le challenge est présent surtout en optant pour le mode "Expéditions sans fin" qui met votre réflexion à rude épreuve. Force est de constater que ce nouveau type de contenu est une réussite. On a enfin un contenu de haut niveau coopératif qui s'avère très gratifiant à la longue puisqu'il permet aussi de trouver des Pokémon chromatiques assez facilement. Avec trois amis, coordonnés sur un vocal, c'est un vrai plaisir et ça laisse présager de très belles choses pour l'avenir.

Expédition Map
Expédition Combat

Les Expéditions proposent un contenu rafraîchissant et grisant.

Le mot de la fin

Quand on fait le compte, pour 30€, ce Pass d'Extension apporte un certain contenu : une quinzaine de nouveaux Pokémon, beaucoup de nouvelles attaques, de l'exploration et un mode de jeu coopératif très qualitatif pour une durée allant de 10 à quelques centaines d'heures, si vous accrochez ou non aux Expéditions. Parce qu'en tant que vieux de la vieille qui a du mal à être comblé, j'ai perçu cet ajout comme une bénédiction, allant même jusqu'à me faire penser qu'il justifie à lui seul l'achat du Pass. Au cas où, il existe une version boîte comprenant le tout (Jeu + Pass) qui fera l'affaire pour Noël.

Si le bilan d'Épée et Bouclier est loin d'être parfait, on a pu voir avec le DLC que Game Freak tentait de prendre la température sur certains points (les mondes ouverts, les légendes étoffées et le contenu coopératif). On peut parfois avoir l'impression de jouer à une beta, mais en essayant de voir les choses du bon côté, on peut légitimement penser que la 9ème génération tirera parti de ce genre de tests grandeur nature. Néanmoins, il faudra certainement attendre quelques années pour voir tout ça de nos yeux.

Test réalisé sur Switch par Malison à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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