Test de Cyberpunk 2077 PC - On attend la version finale du jeu avec impatience
Il était une fois 2012 et l'annonce de CD Projekt avec une toute nouvelle IP : Cyberpunk 2077. Après 8 années de tumultes et de reports, le produit est enfin livré alors que les attentes sont immenses et le clivage n'aura pas pu être aussi parfait qu'actuellement.
Conditions du test
Test réalisé sur PC avec la configuration suivante :
Ge RTX 3070
Ryzen 3600
32G de ram
1440p
FPS avec RTX Ultra & DLSS Qualité : 40-60
FPS sans RTX & DLSS Qualité : 70-90
Souviens toi, souviens toi du 10 décembre 2020
Vous êtes V, un mercenaire de Night City qui n'hésite pas à remplir le moindre contrat pour devenir une des personnes les plus renommées. Vous avez le choix de création de votre personnage tant au niveau de son sexe que de son apparence physique. Si l'on constate des possibilités assez incroyables (comme la possibilité de jouer un personnage transgenre), on regrette néanmoins que ce système reste en deçà de ce qu'on a connu dans d'autres jeux.
Une fois votre personnage choisi, il faut vous choisir une origine entre Corpo, gamin des rues ou nomade. Désolé de vous décevoir, mais ce choix n'a que très peu d'impact sur votre aventure. Quelques dialogues par-ci par-là sont débloqués, mais sans apporter la moindre nuance à ce que vous vivez.
Votre aventure vous conduit à rencontrer Johnny Silverhand, incarné par Keanu Reeves. C'est via ses interventions que l'histoire prend vraiment un sens et vous guider dans une voie que vous n'auriez pas soupçonné. En effet, ce musicien/révolutionnaire ayant fait exploser sa renommée il y a plus de 50 ans ne vous lâche pour ainsi dire plus d'une semelle. Il faut avouer que l'intégration du personnage dans votre aventure, qu'elle soit principale ou secondaire, est plutôt réussie. Silverhand a son mot à dire et sa relation avec vous évolue ou non au fil des choix scénaristiques. Un espèce de conscience qui vous permet d'imaginer autrement Night City.
Si l'histoire principale est majoritairement bien rythmée, on regrette quand même quelques pauses pour vous pousser à vous orienter vers d'autres activités secondaires ou vous obliger à faire passer le temps. Mais bon, Night City n'est pas juste une histoire, mais bien un terrain de jeu qui vous propose d'autres éléments tout aussi intéressants.
Night City, sa vie, son œuvre
Night City est une carte vraiment grande et regorgeant d'activités secondaires dans tous les sens. À tel point que les premiers instants sur la carte du jeu sont particulièrement vomitifs. En effet, à coups de 5-6 activités secondaires au m², on finit par ne plus savoir où donner de la tête. Rajoutez à cela le harcèlement téléphonique des personnes voulant vous donner du boulot dans tous les sens et vous ne risquez clairement pas de vous ennuyer à Night City.
On retrouve des activités de tout genre (tête à prix, vol de voiture, courses, défense de territoire, ...) qui vous permettent de varier votre expérience. À cela, on rajoute bien entendu des quêtes secondaires qui apportent, elles aussi, leur lot d'histoires. Ces dernières sont d'ailleurs étonnantes par moments, nous poussant à passer même quelques heures à suivre des aventures parfois plus palpitantes que la quête principale. On constate d'ailleurs que ces quêtes secondaires ont un impact sur l'histoire en fonction des personnages rencontrés et de la résolution de celles-ci. Si cela n'est pas constamment le cas, on ne peut que constater la volonté de faire une toile de cohérence dans cet univers Cyberpunk. Toutefois, si le téléphone était une chouette idée à la base pour recevoir des contrats, cela peut vite devenir agaçant de l'entendre sonner constamment pour telle ou telle raison. Oui, cela donne l'impression qu'il y a toujours quelque chose à faire, mais parfois, on a juste envie de se balader et de kiffer sa meilleure vie dans Night City plutôt que d'aller aider Jean-Jacques qui se fait tabasser dans la ruelle d'à côté.
On ne peut nier que le travail sur Night City est assez incroyable et notamment au niveau de son architecture. L'atmosphère des différents quartiers tant visuelle que sonore est clairement mises en avant pour permettre une immersion des plus optimisées. Night City est vivante autant de jour comme de nuit.
S'inspirant des plus grands, Cyberpunk vous donne la possibilité de choisir votre manière d'affronter la dure réalité de la vie. Ainsi, vous pouvez choisir des approches plus discrètes ou tout simplement rentrer dans le lard à gros coup de fusil à pompe dans la tronche. Si certains personnages vous font remarquer votre manque de finesse, cela n'a que peu d'impact sur votre parcours au travers de la ville. Le jeu offre également quelques éléments de personnalisation grâce à des niveaux à acquérir et des points à dépenser dans différentes compétences/statistiques. (Constitution, technique, ...).
Plus vous évoluez dans le jeu, plus vous constatez le manque d'équilibrage flagrant même dans les difficultés les plus ardues. On roule rapidement sur le jeu et ses ennemis, ce qui nuit fortement à l'immersion, surtout que l'intelligence artificielle n'est clairement pas au rendez-vous.
Le futur n'est clairement pas au point
Si Cyberpunk se fait autant malmener actuellement, c'est notamment vu la tétrachiée de bugs, les problèmes d'IA et surtout le fait qu'à moins d'avoir un bon PC ou une console next-gen, votre expérience est plus que compliquée. Pourtant, on ne peut lier la qualité du titre quand on parle des graphismes et des panoramas.
Le point qui fâche le plus finalement, c'est l'IA qui est complètement à la ramasse et totalement boguée par moment. Ennemis dans les murs, ennemis qui apparaissent de nulle part, qui sont en alerte sans vous avoir vu, qui ne tirent pas alors que vous leur tirez dessus et j'en passe. Il suffit de taper bug et Cyberpunk dans YouTube pour avoir droit à un florilège de problèmes. Il est rare de nos jours d'avoir un titre qui ne présente pas de bugs et encore moins quand il s'agit d'un monde ouvert aussi gigantesque. Toutefois, vu le nombre de reports et le crunch flagrant que les équipes ont subi, on s'attendait quand même à une finition bien plus appréciable que le produit que nous avons actuellement.
Ces différents point rendent l'expérience parfois tellement à contresens de ce qu'on vit dans Night City qu'on est complètement déboussolé. Vous faites une mission secondaire où l'infiltration est la clé, c'est bien écrit, c'est génial et puis soudainement vous êtes face à un ennemi en posture T complètement bogué... Immersion quand tu nous tiens. Pour que Cyberpunk soit le jeu incroyable que tout le monde attendait, il faudra attendre une quantité de patchs et quelques mois/années de développements supplémentaires à l'image d'un Witcher 3 ou d'un No Man's Sky.
On ajoute à cela des véhicules digne des meilleurs savonnettes du genre, un combat au corps à corps à peine réfléchi ou encore du remplissage à coups d'activités secondaires peu intéressantes... et on finit par se dire que l'emballage est superbe, mais le contenu laisse à désirer.
Avis de Lianai
En tant que fan de science-fiction, le cyberpunk est un genre qui j’affectionne tout particulièrement, mais assez peu représenté dans le jeu vidéo. On a eu quelques grands noms parmi lesquels on trouve Shadowrun, Deus Ex, Syndicate, System Shock ou même Final Fantasy VII dans une certaine mesure, mais cela reste un genre sous représenté. Du coup, lorsque CD Projekt a annoncé Cyberpunk 2077, j’étais aux anges et les années qui ont suivi furent bien longues.
Malheureusement, les longues attentes entraînent souvent de grands espoirs et ces derniers sont rarement satisfaits. Est-ce qu’il en va autrement pour Cyberpunk 2077 ? Non, mais est-ce que j’en attendais trop ? C’est possible. Ne vous méprenez pas, j’ai pris beaucoup de plaisir à traverser Night City dans ma Shion Coyote - surtout que j’ai la chance d’y jouer sur un PC de la NASA -, à côtoyer Judy, Panam ou même à écouter les délires de Johnny. Malgré tout, des défauts - souvent mineurs, mais aussi plus importants - ont réussi à parfois mettre à mal mon enthousiasme.
Entre les bugs graphiques qui fatiguent, les bugs de quêtes impossibles à terminer, l’IA qui, de temps en temps ne sait plus où elle vit, ni où elle va, l’immense partie du terrain de jeu non utilisée, les stations de radio au régime sec et la version discount pour consoles, CD Projekt prouve, si cela était encore nécessaire, que leur planning n’était pas tenable depuis le départ. La pandémie a forcément eu un impact sur le développement avec tout ce que le télétravail peut impliquer comme problématiques dans un tel travail de groupe, mais ce jeu était prévu pour bien avant et je n’ose même pas imaginer dans quel état il était début 2020 alors qu’il devait se retrouver face à Final Fantasy VII Remake. Peut-être auraient-ils dû repousser les versions consoles pour se concentrer sur la version PC. Peut-être auraient-ils dû repousser le jeu à 2021, mais ce qui est sûr, c’est que malgré toutes ses qualités, le jeu n’était pas prêt pour décembre 2020.
Et c’est vraiment dommage, car ils avaient de l’or entre les doigts. Night City, si elle n’a pas les qualités ludiques d’une ville de Rockstar, est magnifique et convaincante. Tantôt impressionnante, tantôt étouffante, elle a été conçue comme un personnage à part entière. Dommage qu’elle n’ait pas été exploitée à sa juste valeur tant les possibilités semblent infinies. L’écriture n’est peut-être pas d’une grande profondeur, mais les personnages sont attachants dans leurs simplicités. Enfin, les idées de gameplay sont intéressantes, mais pas suffisamment mises en avant en offrant plusieurs approches pour chaque situation. Tant de gâchis d'idées, de choses sous exploitées, de contenus pas terminés... Ce jeu aurait pu [...], mais n'a pas su [...] - à vous de remplir les trous.
Mon avis sur Cyberpunk 2077 ? Un grand jeu qui s’est pris pour Icare et s’est écrasé au sol avant de voir le soleil briller sur lui. Toutefois, j’espère que CD Projekt ne lâchera pas la licence et qu’un second épisode saura faire table rase des erreurs du passé pour nous offrir ce qu’aurait dû être ce Cyberpunk 2077. En attendant, jouez à Deus Ex: Human Revolution.
Work in progress
Finalement, Cyberpunk a tout d'un bon jeu qui pourrait même devenir culte. Il propose une qualité graphique incroyable, une ville emblématique avec des activités variées et des personnages charismatique. Toutefois, ce projet titanesque s'est vite pris les pieds dans le tapis à tel point qu'il pourrait rejoindre le panthéon des jeux les plus bogués de l'histoire. Si on ne craint pas pour la situation financière du studio qui devrait tenir le coup, c'est clairement un faux pas qui entache leur réputation et qui risque d'avoir des conséquences pour les prochains projets du studio.
Imaginez une merveilleuse villa, mais dès que vous y restez un peu trop longtemps, vous ne voyez plus que des finitions bâclées ? C'est un peu l'impression que donne Cyberpunk. On se plaît à parcourir Night City et à jouer du cracheur dans tous les sens, mais on y ressent aussi vite une certaine lassitude face à la quantité de contenu peu convaincant et majoritairement bugués. S'il a fallu 8 ans pour que Cyberpunk arrive sur nos consoles/PC, il ne peut que diviser les avis de part son irrégularité. Ce qu'on ne peut lui enlever, en tout cas, c'est qu'il fait couler de l'encre... Beaucoup d'encre. À tel point qu'un jour ne peut se passer sans une nouvelle news sur le studio ou son jeu, un moyen de faire parler de soi même si ce n'est pas forcément en bien.
Il est compliqué de sortir un test aussi tardivement, mais on ne pourra que vous conseiller d'attendre avant de vous lancer dans l'aventure. Votre expérience n'en sera que meilleure grâce aux patchs et au travail des modeurs qui sont aussi sur le coup (désolé les consoleux).
Annoncé comme une véritable claque dans l'univers vidéoludique, Cyberpunk fera parler de lui, mais surtout en mal et très peu en bien. Pourtant, on ne peut nier à la fois la qualité du travail pour avoir fait naître Night City et ses ambiances ou encore des personnages comme SIlverhand, mais aussi avoir manqué de sérieux quant aux finitions du produit fini (et bien souvent reporté).
Ce test a été réalisés par Glaystal via une version fournie par l'éditeur.
Sur le même sujet :
Plateformes | Google Stadia, PlayStation 4, Windows, Xbox One |
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Genres | Action-RPG, futuriste / science-fiction, science-fiction |
Sortie |
10 décembre 2020 (Windows) |
14 joliens y jouent, 20 y ont joué.
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Réactions (151)
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