Découverte de Prime Matter, le nouveau label de Koch Media

Prime Matter

Prime Matter, kesako ? À dire vrai, la réponse n'est pas si simple, aussi procédons par élimination. Tout d'abord, signalons que les labels actuels, Deep Silver et Ravenscourt, demeurent actif. En effet, chaque label est géré par une équipe distincte.

Soit, mais quels jeux propose donc ce nouveau label ? Ils sont très diversifiés, comme vous le verrez plus bas, mais par élimination, on peut déduire les choses suivantes :

• Ce sont des jeux au budget moyen, situé entre les AAA (100M+) et les AA (environ 10M) dont raffolent Nacon, Focus ou encore THQ Nordic. Pour Payday 3, par exemple, on sait que KOCH Media a investi 50M, entre les coûts de développement et le marketing. Cela permet de créer des jeux d'envergure, aux visuels soignés, mais qui ne sont pas aussi massifs que les AAA modernes.
• Si Koch Media édite les jeux, ils sont tous développés par des studios externes. En regardant un peu plus les studios impliqués, on découvre qu'ils sont basés en Russie, en Suède, au Brésil, en Corée ou encore en Islande. En somme, les jeux sont développés par des équipes aux quatre coins du monde, dont une bonne partie collaborent avec Koch Media pour la première fois.

En farfouillant dans les communiqués de presse, on découvre que le nom du label signifie "matière première" et que Koch Media insiste sur le fait que les projets sont extrêmement variés, que ce soit par leur genre, leur thématique ou leur envergure. Le label basé à Munich espère devenir une référence qualitative, seul point commun mis en avant entre tous ses titres.

Néanmoins, venons-en à ce qui vous intéresse le plus : les jeux. Ceux-ci sont classés dans un ordre très subjectif lié à mon intérêt personnel, des jeux les moins intéressants aux plus intrigants.

Painkiller

Si ce jeu est là, ce n'est pas parce qu'il n'était pas intéressant, mais surtout parce qu'il s'agit du jeu pour lequel on a le moins d'infos : pas de bande annonce, pas d'images du jeu, encore moins de date de sortie ; seulement l'annonce du développement d'un nouveau Painkiller. À dire vrai, en cherchant bien, on trouve pourtant une annonce intéressante : le jeu est développé et co-édité par les Américains de Saber Interactive. C'est intéressant parce que Saber Interactive est une autre division d'Embracer Group ; il paraît étrange que deux de ces filiales collaborent ensemble sur un seul jeu.

Dolmen

Dolmen a été beaucoup plus riche en informations, mais ce n'est pas positif. En effet, les développeurs brésiliens de Massive Work Studio (à ne pas confondre avec Massive Entertainement, filiale d'Ubisoft à l'origine des The Division) nous ont montré un long extrait de gameplay. Celui-ci montrait une forme de dimension rogue-lite : en mourant, le joueur laisse un hologramme derrière lui et doit retourner le chercher lors de sa vie suivante.

En soi, pourquoi pas. Cependant, la présentation de gameplay avait un défaut notable : elle manquait terriblement d'interactivité. Concrètement, le joueur pouvait se battre avec une arme de corps à corps ou avec une arme à feu. Il faisait face à des ennemis assez peu nombreux, mais blindés de points de vie : il fallait au moins quatre tirs pour les achever. Pis, ces ennemis ne réagissaient pas du tout lorsqu'ils étaient touchés : pas de barre de vie, pas d'étourdissement temporaire ni d'effet visuel quelconque.

Les rogue-lite tirent leur force de leur dynamisme. Or, Dolmen semblait particulièrement mou. Le jeu étant prévu pour 2022, il a encore le temps de s'améliorer, mais cette première démonstration était très peu attrayante.

Gungrave G.O.R.E.

Les deux jeux suivants doivent leur place à des critères très subjectifs. Commençons par un premier aspect : je déteste le gore. Du coup, quand on me montre le nouvel opus d'une licence que je ne connais pas, avec un sous-titre insistant sur cet aspect et une (courte) vidéo dans la même veine, cela me donne juste envie de fuir aussi loin que possible.

Il y a à n'en pas douter un public pour ce genre de jeux, mais je n'ai vu qu'une bande annonce cinématique, ce qui empêche de se faire un avis réel. Cependant, les développeurs sud-coréens de IGGYMOB (oui, ils apprécient visiblement le verrouillage des majuscules) nous donnent rendez-vous en 2022 pour découvrir leur titre.

The Chant

Quand on me propose un jeu d'horreur à tester, je redirige en principe vers Aragnis, notre expert du genre. Cependant, cette fois je n'avais pas d'Aragnis sous la main et les seuls jeux d'horreur qui m'intéressent sont les slasher, ce que The Chant n'est assurément pas. Tant pis.

The Chant est un jeu d'horreur psychologique, mettant le joueur au prise avec un culte occulte et ses créatures très glauques. C'est développé par le studio canadien Brass Token, c'est prévu pour 2022 et il faudra vous faire un avis par vous-mêmes, car ce n'est vraiment pas ma tasse de thé.

Scars Above

Développé par les Serbes de Mad Head Games, Scars Above est prévu pour 2022. Le joueur y incarne une scientifique échouée sur une planète extra-terrestre. Le jeu met beaucoup l'accent sur les effets élémentaires, qui peuvent affecter l'environnement (par exemple en gelant une rivière pour pouvoir passer dessus). De l'exploration, des énigmes et du craft sont aussi au menu.

Scars Above est probablement un des jeux les plus ambitieux de cette liste, ce qui explique aussi son classement assez bas : assembler tous ces éléments de manière qualitative s'annonce complexe, mais s'ils parviennent, les développeurs de Mad Head Games tiennent peut-être une belle pépite.

Final Form

Final Form est un FPS de science-fiction jouable en solo ou en coopération jusqu'à trois joueurs. Il est développé par le studio polonais Reikon Games (connu pour Ruiner, sorti en 2017 et testé dans nos colonnes par Hachim0n) et n'a à ce jour pas de date de sortie prévue. Voilà : vous en savez autant que moi. Très peu d'informations ont été données sur ce titre, mais celui-ci coche trois cases intéressantes : la science-fiction, le FPS et le jeu jouable en solo. Nous verrons ce qu'il nous propose en temps et en heures.

Crossfire Legion

CrossFire est un FPS en ligne free-to-play particulièrement populaire en Asie. Autant dire que cette licence intéresse peu en Occident. Cependant, SmileGate, l'éditeur sud-coréen du jeu, a fait le choix intéressant de ne pas s'arrêter là. Après un mode solo développé par les Suédois de Remedy, il a confié aux Canadiens de Blackbird Interactive le développement d'un RTS en temps réel dans l'univers de la licence.

Les jeux de tir s'adaptent bien aux RTS, comme en témoignent les deux Halo Wars. Est-ce que Blackbird Interactive fera aussi bien que Creative Assembly ? Cela reste à prouver, mais cette annonce a suscité en moi de la curiosité. Un peu, en tout cas.

Encased

Prévu pour septembre 2021, Encased sera rapidement entre nos mains. À dire vrai, il l'a même déjà été, Grim ayant réalisé un aperçu du jeu il y a deux ans, à l'occasion du lancement de son accès anticipé. N'ayant pas eu beaucoup de nouvelles informations, je me permets de le citer afin de présenter le jeu à ceux qui n'en auraient pas entendu  parler :

En 1971, une gigantesque structure d'origine inconnue a été découverte dans un désert lointain et fut nommée Le Dôme. Les grandes puissances mondiales ont alors fondé l'organisation CRONUS avec pour mission d'en exploiter les secrets, avec l'espoir de découvrir des merveilles technologiques ou scientifiques. Cependant, alors que l'impossibilité de quitter le Dôme aurait dû mettre l'humanité en garde, les tentatives d'exploitation des merveilles de ce lieu a coûté la vie à de trop nombreuses personnes. Cinq ans plus tard, vous faites partie des nouveaux membres de CRONUS autorisés à pénétrer dans le Dôme. À vos risques et périls.

Echoes of the end

Partons en Islande rejoindre Myrkur Games pour découvrir Echoes of the End, un jeu d'aventure sans date de sortie. Le joueur incarne Ryn, une combattante accompagnée dans son périple par un étrange mage. Cela fait peu d'informations, mais il est essentiel de retranscrire ce qui m'a tant marqué : en terme d'ambiance, Echoes of the end est sans hésiter le jeu m'ayant fait la plus forte impression. Son monde fantastique donne envie de le parcourir, ses personnages suscitent la curiosité. Oui, on connaît très peu de choses sur le jeu, mais il donne vraiment envie d'en savoir plus.

The Last Oricru

The Last Oricru, des Tchèques de GoldKnights, est l'opposé d'Echoes of the end. En effet, ses graphismes sont le meilleur exemple du fait qu'il ne faut pas considérer les jeux de Prime Matter comme des AAA. De plus, son univers a certes l'air assez riche, mais il ne m'a pas donné particulièrement envie de la visiter au terme de la présentation.

Alors, pourquoi se trouve-t-il aussi haut ? Parce que c'est un RPG pur jus. Oui, le jeu est moche et son gameplay paraît très simpliste, mais il a su capter l'essence des RPG : les choix. Dès son prologue, The Last Oricru demande au joueur de faire des choix difficiles, affectant l'opinion des factions à son égard, modifiant le déroulement des événements et provoquant la mort de certains personnages. Et accessoirement, il sera aussi jouable en coopération, avec la promesse d'avoir intégré cela à la conception du jeu : dans la vidéo présentée, le deuxième joueur pouvait faire tomber la herse à distance, tuant en un instant un boss fort désagréable en solo. Le jeu sortira en 2022.

King's Bounty II

Prévu pour le 24 août 2021, King's Bounty II sera la toute première sortie de ce nouveau label. Le jeu de rôle tactique a déjà eu droit à deux aperçus dans nos colonnes : un par Seiei l'an dernier et un autre par moi la semaine passée. Je n'ai donc pas grand-chose à en dire de plus, hormis que s'il est indéniablement plus beau que The Last Oricru, il semble prendre moins à coeur son rôle de RPG. Précisons aussi qu'il est produit par l'éditeur russe 1C Entertainment.

Payday 3

Il existe dans le monde deux catégories de joueurs : ceux qui ont joué à PayDay et ceux qui ne l'ont pas fait. À quelle catégorie appartiens-tu, ami lecteur ? Pendant cette présentation, je n'ai eu droit qu'à une image beaucoup trop lourde pour les serveurs de JeuxOnline et à un rappel de sa date prévisionnelle de sortie : 2023. Cependant, Payday, c'est la vie et cette licence suffit à ce que le nouveau jeu des Suédois de Starbreeze remporte ce concours par défaut.