Test de Chicory : A Colorful Tale - Mettez de la couleur dans votre vie

Pince mi, Pince moi et Pin Ceau

Vos aventures se déroulent dans la province de Picnic. Chicorée, la peintre officielle de ces terres grâce au Pinceau magique, a disparu en même temps que les couleurs. Nous incarnons une admiratrice de la célèbre peintre qui récupère le pinceau pour tenter d'en apprendre plus sur ce qu'il se passe.

En récupérant le Pinceau magique, notre personnage obtient la quête de ramener la couleur à Picnic. Voilà comment débute une aventure mêlant à la fois l'exploration, les puzzles et la peinture. Chicory se veut aussi accessible que possible et donc que vous respectiez les contours ou faites du gribouillage, cela ne vous empêchera en rien de profiter de l'aventure.

Dès les premiers instant, nous sentons toute la féérie de l'univers tant par ses décors enfantins que par la musique qui accompagne votre voyage. On découvre les quelques fonctionnalités que le pinceau nous offre (changement de formes, couleurs...) et les mécaniques que le jeu propose vis-à-vis de son aspect plateforme. En effet, mettre en couleur certains arbres vous permettra de les couper ou de les faire grandir pour accéder à la suite de votre aventure par exemple.

L'élément le plus intéressant est la construction de l'univers autour de Chicory. Chaque personnage non joueur que vous rencontrez a sa problématique bien à lui et vous demande de l'aider dans ses petits tracas. Cela reste toujours dans un esprit assez enfantin (repeindre une maison, sauver un chat...) et vous rapporte des objets cosmétiques. Il est d'ailleurs intéressant de noter que des sujets de sociétés tels que la dépression, l'estime de soi ou le burnout sont mis en avant de la manière la plus simple et compréhensible possible.

Pour accompagner cet univers féérique, on retrouve une ambiance musicale signée Lena Raine (Celeste). Autant le dire, cette combinaison entre les travaux de Greg Lebanov et Lena Raine est divine. On mélange exploration, peinture, casse-têtes à tour de bras. Pour rester dans une volonté d'accessibilité à tous les joueurs, il est aussi possible d'avoir des indices quand on est bloqué dans le jeu. Rien de tel que de téléphoner à ses parents, via des cabines téléphoniques, pour leur demander où se rendre dans notre aventure.

Chaque fin de chapitre est mise en scène par la présence d'un boss. En venir à bout vous permet de continuer votre aventure, mais aussi d'apprendre de nouvelles techniques au pinceau. Un sentiment de progression qui est agréable et permet d'aborder de nouvelles mécaniques au fur et à mesure de notre aventure. 

Seul point noir au tableau, l'utilisation d'une manette pour le jeu est assez laborieuse comparativement au combo clavier/souris. En effet, on peine assez souvent à être précis à la manette et cela peut rapidement être énervant. Il est assez étonnant aussi que le jeu ne dispose actuellement d'aucun support Switch qui pourrait lui convenir à merveille.

Si vous êtes à la recherche d'une aventure féérique sans prise de tête qui peut vous tenir aux alentours de la dizaine d'heures, je vois difficilement comment ne pas vous recommander Chicory. Je pense que chaque personne vivra vraiment l'expérience à sa manière et c'est ce point que je trouve particulièrement intéressant. Certains prendront le temps de réaliser de vraies fresques quand d'autres seront totalement brouillons. Finalement, Chicory offre la possibilité de faire comme on l'entend et ce n'est pas pour me déplaire. Le jeu est actuellement disponible sur Windows, PS4/5 et Mac OS à un prix avoisinant les 16 euros. 

Le jeu a été testé par Glaystal via une copie fournie par l'éditeur.