Test de Warhammer 40 000: Darktide - Pour l'Empereur, j'ai même pas peur

Après quatre années à nous permettre de dégommer du Chaos ou encore des Skavens, Fatshark nous propose de visiter un autre pan de l’histoire de Warhammer : 40 k. Au programme, un jeu plus orienté sur les armes à distance, mais toujours autant d’hémoglobine et de destruction de horde d’ennemis. 

L’histoire

Pew pew pew & slash slash slash

Ce paragraphe risque d’être rapide à écrire. Vous êtes un paria aux yeux de vos pairs et de l’empereur ; on vous réserve un sort des plus funestes vu votre inutilité à bien servir votre empereur. Toutefois, vous avez de la chance, car votre vaisseau se fait attaquer par le Chaos. L’occasion pour vous de sauver vos tortionnaires et de devenir l’un des agents combattant pour libérer Tertium de l’engeance qui a élu domicile dans cette Cité Ruche de la planète Atoma Prime.

Vous gagnez donc, au fur et à mesure de votre progression, la confiance de vos supérieurs qui vous insultent de manière un peu moins virulente (même si vous restez une crotte à leurs yeux, mais au moins une crotte utile).

À l’inverse de Vermintide, vous ne jouez pas de personnages célèbres de la licence Warhammer 40 000. Ici, vous avez l’occasion de créer votre personnage de A à Z et même de lui offrir une histoire sympathique (ou non). Cette dernière n’a pas vraiment d’importance vis-à-vis du jeu et ne permet en fait que quelques déclenchements de dialogues durant les missions. Le créateur de personnages est assez sympathique au niveau des hommes, mais plutôt catastrophique au niveau des personnages féminins. On peut créer le plus atypique personnage masculin, mais les femmes ont généralement des mâchoires très carrées et pas forcément très esthétiques. Mais bon, dans un jeu à la vue majoritairement en première personne, est-ce qu’on ne s’en foutrait pas un peu ? (Non bien sûr, mais faisons croire que oui). Précisons qu’il est possible de modifier son apparence à tout moment dans le HUB.

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L’histoire n’évolue que faiblement à mesure que vous gagnez en niveau. Il n’y a pas de progression linéaire comme dans Vermintide 2. Vous avez accès à l’ensemble des missions dès votre premier pas dans le HUB. Je trouve un peu regrettable de ne plus avoir de trame scénaristique vraiment intéressante même si ce n’était pas non plus du grand art dans Vermintide.

Le gameplay

On retrouve un HUB au sein du vaisseau spatial dans lequel vous êtes. Celui-ci regroupe différents endroits disponibles pour l’achat d’objets, les modifications d’équipements, l’entraînement, l’espace cosmétiques du cash shop ou encore l’espace esthétique de votre personnage.

Les classes

Dans Darktide, on retrouve quatre classes :

  • Le Vétéran

C’est une classe orientée majoritairement sur les attaques à distance avec les armes à feu ou laser. Elle peut se défendre au corps à corps, mais est généralement plus fragile que l’Ogryn ou le Fanatique. Ses armes de prédilection sont le Fusil Plasma et la pelle de combat.

  • Le Fanatique

À l’inverse du Vétéran, le Fanatique démarque par ses capacités à combattre au corps à corps. Il sait aussi se défendre à distance, mais n'est pas aussi intéressant que le Vétéran. Ses armes de prédilection sont le lance-flamme et l’épée tronçonneuses à deux mains. 

  • L’Ogryn

Énormes Abhumains qui ont une intelligence limitée, mais qui sont de véritable force de la nature. L’Ogryn pourrait être considéré comme le « tank » parmi les différentes classes. Ses armes de prédilection sont le bouclier de colosse et le gantelet lance-grenades.

  • Le Psyker

Classe spécialisée dans la magie à distance, le Psyker utilise ses capacités psychiques pour venir facilement à bout des pires ennemis. Ses armes de prédilection sont l’épée de force et le bâton de force.

Chaque classe dispose d’un arbre de talents qui se déverrouille tous les cinq niveaux. Bien entendu, les talents disponibles sont en lien avec les capacités de la classe choisies. Par exemple, le Vétéran a un talent qui augmente les dégâts selon la distance entre lui et son ennemi. Même s’il y en a pour tous les goûts, on regrette un peu la différence avec Vermintide 2 où, dès la sortie, nous avions quinze classes disponibles. Fatshark a assuré dans leur roadmap qu’ils sortiraient une nouvelle classe tous les trois mois (plus ou moins).

Les combats

On ne déroge pas vraiment à la règle que Fatshark a mis en avant dans ses autres jeux : on choisit sa mission et on part se foutre sur la tronche dans la joie et la bonne humeur. Chaque mission se fait soit avec des bots soit avec des joueurs. Soyons clairs : vous n’irez pas bien loin avec des bots (et c’est aussi parfois le cas avec des joueurs). À l’inverse de Vermintide où il était impossible d’avoir plusieurs fois la même classe dans une mission, il est ici tout à fait possible de faire des missions avec quatre Ogryns ou deux Ogryns et deux Vétérans. 

Il existe différents niveaux de difficulté (allant de 1 à 5) qui augmentent les points de vie des ennemis ainsi que leurs dégâts ou le nombre d’élite. les missions allant de 1 à 3 sont une mise à bouche assez convenable. Toutefois, une fois les niveaux 4-5 atteints, cela demande une réelle coordination entre les différents joueurs pour survivre. De plus, le jeu en équipe est vraiment important, car vous récupérez des points de boucliers quand vous êtes à proximité d’un ou de plusieurs alliés.

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Les rencontres sur les cartes sont en bonne partie aléatoires : le placement des monstres, le nombre d’élites, la présence ou non d’un mini-boss, etc. varient d'une partie à l'autre. L’avantage, c’est qu’on ne vit pas forcément deux fois la même aventure sur la même carte. Toutefois, il y a, comme dans Vermintide, des petits soucis d’apparition des monstres. En effet, par moment, vous clignez des yeux et une horde apparaît comme par magie devant vous. C’est assez rare, mais toujours très surprenant !

Dans l’ensemble, on prend vraiment beaucoup de plaisir à parcourir les différentes cartes qui sont toutes intéressantes dans leur conception. On regrette un peu la perte des étendues verdoyantes et plus ouvertes des précédents jeux, mais on touche ici plus à l’univers 40 k avec un choix beaucoup plus cloisonné pour la plupart des cartes.

Les hebdomadaires

On retrouve quelques défis hebdomadaires sous le nom de contrats. Ceux-ci sont divers et variés avec, par exemple, le fait de terminer 15 missions ou de tuer 5 monstruosités. À chaque contrat accompli, vous récoltez une monnaie. Avec cette dernière, il vous est possible d’acquérir une arme ou un accessoire pour une durée limitée ou d’acheter une caisse d’armes ou d’accessoires aléatoires.

L’équipement

  • Les bases

Chaque classe peut équiper de nombreuses armes au corps à corps ou à distance. On retrouve des marteaux, des épées, des pelles, des armes de précision, des mitrailleurs légères, des bolters… Pas mal d’armes pour justement vous assurer de trouver votre bonheur.

Un des principaux défauts, à mon sens, est le manque de clarté au niveau des armes qui ont parfois le même nom à un chiffre près. Par exemple, on retrouve le fusil laser d’infanterie Kantrael MG IV et le fusil laser d’infanterie Kantrael MG XII. Des armes différentes avec des noms très similaires. C’est totalement déconcertant au départ et demande vraiment de découvrir les différentes armes au fur et à mesure. Seul problème, il faut acheter les armes pour les tester. Il aurait été bien plus pertinent de reprendre le système de Vermintide 2 qui offrait la possibilité d’essayer l’ensemble des armes disponibles pour chaque classe.

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Pour obtenir des armes, vous pouvez les acheter au seul marchand disponible ou recevoir un cadeau de l’empereur. Aucun système de craft n’est actuellement disponible et c’est vraiment un choix étrange. Le marchand a un nouveau stock toutes les heures. De ce fait, si vous aimez une arme, il faudra attendre que celle-ci arrive au marchand et ce n’est jamais garanti. Par exemple, je me suis connecté pour jouer une ou deux heures récemment et en espérant trouver un Bolter. Aucun succès donc je dois prendre mon mal en patience… Terriblement frustrant et encore un choix étrange de la part de Fatshark qui avait un système plutôt complet sur Vermintide.

Chaque objet dispose d’une cote. Plus vous augmentez cette cote, plus le marchand vous proposera des armes au-dessus de cette cote (votre niveau compte aussi). L’objectif est de monter petit à petit afin d’avoir des armes et accessoires toujours plus puissants et de meilleure qualité (allant de gris à orange)

  • Le craft

Comme dit plus haut, il n’existe actuellement aucun craft disponible pour les armes. Toutefois, il existe un système (actuellement pas totalement disponible) pour améliorer les objets au niveau de leur cote et de la qualité. Améliorer la qualité permet d’avoir des bénédictions d’armes et des atouts. Au niveau des bénédictions, on retrouve des bonus améliorant la charge de certaines armes ou les effets (par exemple la possibilité d’utiliser l’effet secondaire de l’épée de pouvoir plus longtemps). Par rapport aux atouts, on retrouve des +% sur les dégâts de points faibles ou critiques par exemple.

Une optimisation qui se fait notamment sur les cartes de niveau 4-5 pour avoir des armes très puissantes. Des options pour modifier les bénédictions ou raffiner l’objet seront bientôt disponibles. Toutes ces options demandent des monnaies qui sont récupérées à la fin de chaque mission.

Le Cash Shop

À l’instar de Vermintide 2, on retrouve un cash shop en jeu qui est totalement cosmétique actuellement. Il est en effet possible de modifier les apparences des armes/armures. Un skin complet coute actuellement 2400 Aquilas (monnaie du cash shop) qui équivaut à 12,50 euros. On retrouve une apparence d’arme, une apparence d’armure, une apparence d’une arme de corps à corps et une à distance et une apparence de pantalon.

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Il est aussi possible de récupérer des apparences via un système de défis. On espère qu’il sera possible d’obtenir un peu de monnaie du cash shop ou des apparences uniques via les missions. On notera qu’au fur et à mesure, Fatshark a intégré de nombreux DLC payants à ses autres jeux. Ceux-ci permettaient d’avoir de nouvelles armes ou de nouvelles classes. Nous n’avons aucune idée si, actuellement, nous vivrons quelque chose de similaire pour Darktide.

La technique

Graphisme & optimisation

Graphiquement, on retrouve pas mal d’options au niveau du jeu que ce soit le DLSS de Nvidia ou le FidelityFX d’AMD. Il y a aussi l’option du Ray Tracing et une flopée d’options allant du flou cinétique à la profondeur de champ. Si certaines options sont assez gourmandes dans l’ensemble, on peut noter que le jeu est assez beau. On retrouve une gestion de la luminosité assez bien maîtrisée par le studio.

Toutefois, le titre à quelques difficultés à gérer son optimisation. Si cela s’est amélioré depuis la sortie via quelques patchs, on constate qu’il est compliqué pour le jeu d’offrir une stabilité au niveau des fps. De ce fait, il ne faudra pas être trop gourmand ou avoir une configuration solide pour tenir au-delà des 60 fps et ne pas vivre mal des chutes de fps. On notera que cela est bien plus présent sur les dernières missions qui sont plus ouvertes (et plus lumineuses) que les autres. Sur ma config actuelle (5800X3D, 3070), je peux être à une centaine de fps (DLSS Performance) quand tout va bien et descendre à 60-70 fps sur ces missions.

N’hésitez pas à jouer un peu avec les options vidéo afin de trouver la meilleure configuration pour votre jeu.

Conclusion

J’ai joué plus de 140 heures à Vermintide 2 et je dois dire que Darktide m’a vraiment surpris sur certains points et pas forcément positivement. Après quatre années à développer Vermintide, Fatshark avait réussi à offrir un contenu vraiment intéressant et de bonnes idées. Malheureusement, ils n’ont pas forcément repris toutes ces idées pour Darktide et ont préféré innover (notamment sur le marchand et la gestion des armes).

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Darktide offre aujourd’hui une base solide de gameplay, mais, comme l’était Vermintide 2 à sa sortie, il a besoin d’évoluer au fil des patchs pour vraiment devenir intéressant sur la longueur. De ce fait, il sera très plaisant les 20-30 premières heures, mais risque de vite devenir redondant à la longue. À mon sens, les jeux Fatshark sont un peu comme des MMO, on y revient à chaque mise à jour, on y repasse une dizaine-vingtaine d’heures et on y reviendra plus tard.

Un des plus grands avantage du jeu, c’est qu’il est disponible sur le Game Pass et permet, pour les abonnés, de le tester pour se faire une idée ! À part cela, on le retrouve sur Steam ou sur Xbox Series X|S. On regrette par contre l’absence de cross-plateforme entre le Game Pass et Steam.

On retrouve le jeu à une quarantaine d’euros et vu le contenu actuellement disponible (pour peu que vous soyez intéressés par aller jusqu’à la difficulté la plus élevée), c’est totalement rentable. Attention toutefois, c’est le genre de fps coop qui est bien plus intéressante avec une bande de potes qu’en solo.

Testé sur PC par Glaystal avec une version fournie par l’éditeur.

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