Aperçu de Kingdom Come: Deliverance II - Un âge loin d'être moyen

En 2018, ce qui avait surtout posé problème, c'était que le jeu était assez buggé, mais avec le temps il est devenu fortement recommandable pour les amateurs d'action RPG même si son système de combat ou encore ses crochetages pouvaient continuer à diviser.

À nouveau, on incarne le valeureux (ou pas, c'est vous qui décidez) Henry de Skalitz. Cependant, il a pris de la bouteille : le quasi incapable fils de forgeron est maintenant un chevalier plus expérimenté. On pourra regretter de ne plus avoir le plaisir "d'écrire sur une feuille blanche", mais le tutoriel scénarisé permet déjà d'orienter l'évolution de Henry selon notre envie de jouer et par la suite l'histoire sait de façon astucieuse remettre Henry plus bas que terre. Cette introduction permet également de revenir sur l'histoire d'Henry afin de rappeler des souvenirs aux joueurs du premier jeu ou de situer les choses pour les nouveaux venus.

Pour cette suite, le jeu semble dès maintenant très stable (en tout cas sur PlayStation 5) et visuellement on voit immédiatement une belle progression. On note quelques petits bugs graphiques, pas gênants, mais qui devraient être corrigés à l'avenir.

Évidemment, on peut régler en mode performance ou qualité, le premier affichant du 1440p à 60ips et le second 2160p à 30ips pour une PlayStation 5 classique, le meilleur des mondes étant annoncé pour la PS5 Pro.

Les décors (réalistes) sont encore plus beaux tout comme les personnages qui bénéficient de motion capture faciale souvent bluffante de réalisme. Même si du coup cela creuse un petit fossé qualitatif entre les personnages centraux travaillés et d'autres qui le sont moins, cette évolution est très agréable dans un jeu où l'on discute au moins autant que l'on se bat.

Pour ceux qui n'étaient pas fans du système de combat, je suis désolé mais Warehorse Studios reste droit dans ses bottes et fidèle à son système qui se veut réaliste. On note quand même une petite dynamisation qui fait paraître Henry un peu moins lent.

D'ailleurs, je peux même généraliser ce commentaire : Kingdom Come: Deliverance II, c'est Kingdom Come: Deliverance qui a décidé de pousser quasi tous les taquets à "mieux". On a par exemple les menus qui adoptent un style "médieval" plus réussi ou encore les plantes qui se ramassent par plusieurs. Pour le moment. le seul point qui fait tâche. c'est le doublage français qui m'a paru peu inspiré pendant les premières heures de jeu.

On peut signaler que le crochetage a été simplifié par rapport à l'horreur d'ergonomie du premier volet. Et - enfin - Henry, fils de forgeron, peut forger des objets ; les actions à entreprendre prennent du temps et doivent être bien exécutées, ce qui rajoute au côté simulation de vie du jeu.

À nouveau, pas de point d'interrogation brillant sur la tête des PNJ pour vous dire qui donne des quêtes et il y a rarement un X sur la carte pour montrer le point précis de la prochaine étape. Pour apprécier Kingdom Come: Deliverance II, il faudra, comme pour le premier, plonger la tête la première dans sa narration, bien écouter ce qu'on nous raconte, explorer, etc ... et ce dans un jeu plus beau et plus stable.

Ces premières heures de jeu ont donc été un grand plaisir via une histoire loin d'être dénuée d'humour qui nous a emmené jusqu'au moment où on est réellement libre de nos mouvements mais bien dans la panade.

Je retourne de ce pas me replonger en Bohême pour un débrief complet le mois prochain.