DarkestVille Castle - Retour dans les 90's
Une petite pincée de 90’s, un soupçon de Monkey Island, un zeste de Nightmare before Christmas, on rajoute quelques dosettes d’humour décalé… on secoue bien le tout et on obtient : DarkestVille Castle.
DarkestVille Castle est un point and click dans la pure tradition des jeux des années 90. Développé par Epic Llama, un studio argentin, et édité par Buka Entertainment, un éditeur… russe. Une association étrange qui est un peu le résumé général de l’histoire un peu chaotique de la création de ce jeu, car il est totalement passé sous le radar de la presse européenne en général. Et pourtant, le jeu a des arguments pour plaider en sa faveur et avoir son petit public.
DarkestVille Castle vous fait incarner Cid, un démon tombé du ciel et adopté par le village de DarkestVille. Sa nature étant ce qu’elle est, l’occupation principale de Cid est de jouer de mauvais tours aux habitants du village. Son ennemi de toujours, Dan Teapot, compte bien devenir le héros du village en faisant arrêter Cid et engage pour cela les frères Romero, de puissants et célèbres chasseurs de démons. Malheureusement pour Dan Teapot, son plan ne se déroule pas comme prévu et les frères Romero capturent le poisson de Cid, le confondant avec le démon qu’ils devaient chasser, et Cid avec leur mandataire, Dan Teapot. Absurde ? Totalement ! Et c’est assumé. S’en suit la quête de Cid pour sauver son poisson de compagnie et le ramener dans son château.
Tout le jeu est tourné sur le ton de l’humour et je retrouve vraiment, dans ce point and click, le charme des anciens Monkey Island et son humour tellement décalé, raison pour laquelle j’en parle dans l’introduction. Ces dialogues sont agrémentés par toute une série de personnages totalement absurdes : Dan Teapot, le petit binoclard qui veut devenir le héros, les frères Roméro – la grande brute, le petit excité et… surprise, le tenancier du bar hermétique a l’humour et au désordre, la vieille secrétaire aigrie, etc. Des personnages peut-être très stéréotypés, mais qui se fondent sans mal dans l’ambiance du jeu et son ton complètement déjanté.
Pour parler de l’ambiance, difficile de ne pas parler du soin réalisé sur l’aspect visuel du titre. Le jeu est entièrement en 2D et très joliment coloré. Les différents plans sont pour la plupart très soignés (j’ai quelques retenues sur certains plans et/ou personnages un peu moins propres), la bande-son adaptée aux différentes scènes... difficile de ne pas se faire happer par le jeu.
Point and click oblige, il faudra parfois se casser la tête pour trouver la solution qui vous permettra d’avancer dans la quête. Ce n’est pas toujours évident de trouver les associations d’objets qui vont permettront, par exemple, de débloquer un dialogue avec un des personnages, vous donnant la possibilité d’enchaîner un autre dialogue, etc. Rien d’anormal pour un habitué de ce genre de jeu à l’ancienne, mais qui peut être déroutant pour les joueurs impatients. Mais bon, en même temps, je doute que ce genre de joueurs jouent à ce jeu de leur plein gré.
Pour continuer sur le gameplay, vous aurez trois possibilités d’interactions avec les personnages et objets que vous trouverez dans le jeu : prendre, regarder et discuter. La première option vous permettra d’utiliser l’objet à un autre endroit du jeu. Pour le second, Cid fera un commentaire sur ledit objet (qui parfois vous donnera l’idée d’une association, à ne pas négliger donc). Et la troisième à interagir verbalement, valable sur les personnages, mais pas que… explorez donc toutes les possibilités. L’inventaire se trouve dans le coffre en bas à gauche de l’écran ; cliquez dessus pour voir la liste des objets que vous avez ramassés et cliquez sur l’un d’entre eux pour revenir à l’écran de jeu et le faire interagir avec autre chose. Bref, très classique, mais efficace. Et n’oubliez pas : le jeu est décalé dans son écriture, les associations les plus douteuses sont parfois les bonnes.
Bref, un point and click sympathique. Je ne l’attendais pas et je n’étais pas censé le tester, mais le hasard fait bien les choses parce que j’ai passé un moment sympathique dessus. Par contre, il faudra aimer la langue de Shakespeare pour y jouer, car il n’est, malheureusement, pas traduit en français. Mais si ça ne vous rebute pas et que vous aimez le genre, c’est un bon cru.
Test réalisé par Seiei à partir d'une version fournie par l'éditeur.
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Plateformes | Windows |
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Genres | Aventure, point & click, fantasy |
Sortie |
21 septembre 2017 (Windows) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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