Test de Pro Basketball Manager 2016

Pro Basketball Manager 2016 est sorti sur Steam depuis maintenant un mois. Tient-il la comparaison avec les jeux de gestion des autres sports, tels Football Manager ou Pro Cycling Manager ?

Pro Basket Manager 2016, enfin une nouvelle franchise de basket ? Pas du tout, c’est la suite de Basket Pro Management, créé par le studio Umix en 2013, désormais repris par Cyanide, qui en a profité pour mettre un nouveau nom sur le modèle de Pro Cycling Manager. La comparaison avec la simulation de cyclisme s’arrête là. Avec PBM 2016, on est dans un pur jeu de gestion « à la Football Manager » : on gère les transferts, les entraînements, les tactiques de jeu etc. Et le jour du match, on a le choix entre gérer automatiquement le match ou donner ses consignes en live (shooter à 3 points, défendre en zone…). Dans tous les cas, si votre rêve est d’enchaîner les dunks, passez votre chemin et aller voir du côté de NBA 2K. Ici, on fait dans la gestion.
Première étape : choisir son équipe de club et/ou son équipe nationale. Le plus intéressant est évidemment de prendre une petit club de division inférieure et d'en faire le champion d'Europe. Ou plus modestement de ne pas se faire virer par son président pour cause de performances insuffisantes.

Presque tout est jouable, du championnat américain à la 3e division féminine slovène. Ce pourrait être génial… malheureusement, le studio n’a aucun droit sur les véritables championnats. Du coup, si vous voulez jouer les Lakers de Los Angeles avec Kobe Bryant, il faudra vous contenter de jouer Los Angeles avec des joueurs générés aléatoirement. C’est une déception et cela nuit franchement à l'immersion, même s'il est possible d'importer des databases. Avis aux amateurs courageux...
Venons-en au cœur du jeu : la gestion. Rien à dire, c’est complet : entraînements, transferts, tactiques, tout est là et c’est avec un plaisir non dissimulé qu’on signera un pivot biélorusse de 17 ans inconnu, futur star mondiale, découvert par son scout... À noter que le jeu s'adresse d'abord à l'amateur de basket : zone 3-2, small ball, power forward... On reste quand même entre initiés, pour le meilleur et pour le pire. Il y a une réelle profondeur, notamment pour la gestion du staff et des entraînements. L’amateur de football ou de curling, lui, risque d’être un peu perdu.

Recrutement



Sans surprise, on passe son temps à sauter d’un écran à l’autre, répondant à une demande de transfert, vérifiant l’état de santé des blessés, la progression de l'équipe junior ou le taux de remplissage de la salle. Et sur l’interface, il y a beaucoup à dire. Si elle est plutôt intuitive à l’usage, elle est moche. On aurait bien aimé un truc un peu plus léché, des portraits de joueurs qui ne soient pas taillés à la hache, des fonds d'écran sympa, plus de détails. Pour ne rien arranger, on a l'impression d'un design old school, quand on jouait en 800X600. Le rendu n'est pas terrible sur un écran 24 pouces... 

Interface du jeu


Pour les matchs, on a le choix entre laisser l'IA les gérer automatiquement ou prendre le rôle de l'entraîneur et suivre les événements en direct. On a deux possibilités : la 2D et la 3D. Soyons francs : la 3D est absolument infâme et vous renvoie directement dans les années 90. Désolé, mais en 2015, on ne peut pas se contenter de personnages sans animation, avec un moteur qui gère péniblement les collisions entre joueurs.
Mais le gros problème n'est pas là : si on ne contrôle pas directement les joueurs, on a la possibilité de leur donner des consignes pendant le match. Et là, c’est le drame. Vous voulez que votre meneur shoot à 3 points ? Ne vous étonnez pas de le voir shooter à 2 points ou faire une passe. On a l’impression que, quelle que soit la consigne donnée, le joueur n’en tiendra pas compte. L’aide en jeu précise bien que cela peut arriver (quand l’adversaire change de tactique notamment), mais on a l’impression désagréable que c’est surtout le moteur du jeu qui est déficient.

Conclusion
Il s’agit du meilleur jeu de gestion de basket sur PC. Normal, le domaine est sinistré. Vaut-il la peine d’être acheté ? À 19 euros, si vous êtes fan de basket, vous aurez un bon jeu de gestion, avec une réelle profondeur. Mais il faudra passer outre la gestion catastrophique des matchs et l'absence des "vraies" équipes. Si vous ne connaissez rien au basket, la courbe d'apprentissage risque d'être un peu ardue...

Dans tous les cas, on ne peut que souhaiter que la version 2017 continue à s'améliorer, avec une interface plus sympa, un contenu encore plus riche et un moteur qui ne soit pas aux fraises. En gros, que PBM devienne au basket ce que FM est au football.

Source : http://www.pro-basketball-manager.com/71-presentation-du-jeu.html

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Plateformes Windows
Genres Simulation, réaliste

Sortie 14 janvier 2016 (Monde) (Windows)

Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.