Test - Guilty Gear Xrd -Revelator- : Le gemu goldé
Deux ans après la sortie de Guilty Gear XRD -Sign-, Arc System Works propose une nouvelle itération de son jeu de versus fighting. Entre nouveautés et améliorations, -Revelator- reprend les bases de son petit frère, modèle déjà solide dans un paysage vidéo-ludique où aucun jeu de baston ne parvient à fédérer toute la communauté. L'heure de la révélation ?
Jeux de mains jeux de malins
Les jeux de versus fighting, communément appelés jeux de combats, proposent à deux joueurs de s’affronter en face à face à travers le contrôle d'un ou de plusieurs personnages. L'entreprise japonaise Arc System Works est une des rares sociétés spécialistes du genre, avec des jeux comme Blazblue, Persona 4, UNIEL ou encore le meilleur jeu de tous les temps : Arcana Heart 3 (ce fait n'est pas négociable, ça se règle en FT10 si vous n'êtes pas d'accord). Guilty Gear Xrd -Revelator- est le dernier jeu de la longue série des Guilty Gear, débutée en 1998 ; il s'agissait alors du premier jeu de la société japonaise fondée par Minoru Kidooka en 1988. Voilà de quoi briller lors de vos soirées mondaines. Maintenant, plus le temps de niaiser.
Burn to Rock
Guilty Gear se passe dans un monde post-apocalyptique, mais diffère beaucoup de ce que le post-apo a de plus commun. Guilty Gear, c'est du cuir ; Guilty Gear, c'est de la boucle de ceinture ; Guilty Gear, c'est des grosses guitares bien grasses qui tabassent pendant que t'essayes tant bien que mal de passer le gros combo que tu viens de bosser en entraînement. Guilty Gear, c'est un motard avec un briquet géant qui affronte un vampire à la fois dandy et philosophe. Guilty Gear, c'est le charisme. Guilty Gear, ça tabasse, dans tous les sens du terme. Il est donc indispensable, pour poursuivre la lecture de ce test, de monter le volume de vos enceintes et de lancer la playlist !
La direction artistique de Guilty Gear est directement héritée du Métal Progressif des années 80 et du Hard Rock. Pour autant, depuis Xrd -Sign-, Guilty Gear prend une tournure plus anime japonais dans la modélisation de ses personnages. Ce style plaira ou non, mais la diversité des 22 personnages jouables et la profondeur de l'univers devraient vous garantir de vite trouver votre perso du cœur. Les protagonistes proposent d'ailleurs des styles et des personnalités très différentes, qui se retrouvent dans leurs apparences et leurs gameplays. On passe de Sol « le Ryu du jeu », qui fait du feu de partout avec son briquet géant, à Faust le médecin dément avec son sac sur la tête et son attitude absurde. Vous aurez aussi la chance de croiser Bedman, un personnage cinéphile littéralement cloué à son lit, Venom, qui invoque des boules de billard pour les pousser avec sa queue ou encore I-No, sorcière rockstar de son état (mais vous reviendrez vite sur Elphet, car elle est god-tier, je vous connais).
Non, les personnages ne sont pas classés par ordre de puissance.
Cette démarche entre Rock et anime se retrouve dans toute l'architecture du jeu, de l'apparence des menus au HUD en passant par la bande-originale composée par Daisuke Ishiwatari lui-même (Directeur artistique en chef chez Arc System Works et une deux têtes pensantes du studio avec Mori Toshimichi) qui est un très gros point fort du jeu. Les musiques se marient à merveille avec toute cette esthétique singulière qui dénote à une époque où le jeu-vidéo peine à se renouveler esthétiquement.
La réalisation du jeu dans son ensemble est une formidable réussite. Les menus sont clairs et simples, le jeu est fluide (60 fps constants), les graphismes et textures brillent par leurs richesses, les animations sont autant variées que jouissives et les effets de particules et les lumières embellissent l'ensemble. Pour un jeu de baston anime en 2D c'est... attendez, on me dit en régie que le jeu serait en 3D ? Mais par tous les diables qu'est-ce que la baise ?
Mais oui. Ah oui oui oui oui oui. C'EST OUI. Le jeu est en 3D. Arc System Works a réussi le tour de force exceptionnel d'utiliser l'Unreal Engine 3 (un moteur graphique spécialisé pour la 3D dont l'exemple le plus criant est sans doute Gears of War) pour faire son jeu à l'apparence 2D. Cela permet ainsi de démultiplier les angles de caméras dans les combats pendant les animations et les possibilités des cinématiques, donnant au jeu un dynamisme hallucinant à l'écran. Mais c'est également grâce à l'Unreal Engine 3 que le jeu propose une palette de couleurs et de lumières aussi bluffante. Les mecs sont tellement balaises qu'ils donnent des conférences sur comment qu'ils ont fait, tu vas faire quoi ? Chapeau bas double Perfect dans les dents.
Coucher de soleil sur Néo New-York. Screenshot acrylique et troidéïlyque, aux alentours de 2016, Arc System Works.
Vous l'aurez compris (sinon faites un effort) : Guilty Gear Xrd est techniquement parfait et parfaitement beau. On ne saurait lui reprocher quoi que ce soit. Pas d'histoire de 8frames de lag, pas de chute de fps, les changements d'angles de caméra dans les animations n'influent en rien les performances du moteur de jeu. Est-il également nécessaire de préciser qu'il suffit de brancher son stick PS3 et/ou PS4 pour que ce dernier soit reconnu automatiquement et commencer à jouer ? Ce serait tirer sur une ambulance déjà en feu. Pour autant, la majorité de ces éléments, outre le renouveau des effets de lumières, se trouvaient déjà dans -Sign-. Qu'apporte concrètement -Revelator- ?
Rise Up
À première vue, difficile de définir la véritable position du produit -Revelator-, entre grosse mise à jour si on a déjà -Sign- et véritable nouvelle itération de la série des Guilty Gear. Le dernier jeu d'Arc System Works reprend dans son contenu de nombreux éléments présents dans -Sign-.
Les personnages jouables, déjà. On retrouve les héros du précédent opus auxquels s'ajoutent 5 nouveaux personnages aux apparences et spécificités uniques (dont un sixième, Dizzy, prévu en DLC) :
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Jack'O, jeune femme au masque de citrouille-lanterne qui place des petites maisons sur le terrain pour invoquer des fantômes et prendre le dessus sur son adversaire. Son gameplay est inspiré du RTS Guilty Gear 2 : Ouverture et n'est pas sans rappeler les MOBA actuels. Si vous aimez ganker le Nashor dans la jungle, ce perso est fait pour vous.
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Johnny, de retour de la série des Guilty Gear XX. Un charisme brut. Leader d'un gang de pirates, il combat à l'aide de son Iaido, des pièces qu'il lance et de ses lunettes de soleil façon bogoss de la Grande-Motte.
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Raven, lui aussi de retour cette fois-ci de Guilty Gear 2 Overture. Un homme immortel et bras droit de « That Man », grand méchant de l'histoire de Revelator. L'ennui gagnant sa vie d'immortel, Raven est devenu petit à petit masochiste, ce qui lui permet en combat d'encaisser des coups pour décupler sa puissance. Un perso d'arabe EX.
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Kum Haehyun est une jeune femme dans le corps d'un vieil homme (les mots sont dans le bon ordre). Sous l'apparence de ce maître en arts martiaux se cache un robot piloté par la belle. Le personnage, assez technique, propose de nombreuses variations de coups qui lui offrent une grande créativité dans ses combos.
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Et finalement Jam Kuradoberi, qui comme Johnny fait son retour de la série des XX. Chef cuisinier à plein temps, quand vient l'heure de la baston après le trou normand elle déconne zéro et charge son KI pour créer des attaques dévastatrices. Un personnage très offensif dont Philippe Etchebest devrait se méfier.
Il est important de noter que Kum et Raven ne sont pas disponibles directement. Il faut soit les débloquer avec l'argent que l'on gagne dans le jeu (ce qui peut se faire très rapidement), soit avoir pré-commandé le jeu, soit les télécharger gratuitement pendant les deux premières semaines suivant la sortie du jeu, soit acheter directement le perso en DLC. Ou encore, concernant Raven, le pêcher au mini-jeu de la pêche. Oui, on peut pêcher des DLC, comme les couleurs alternatives par exemple, mais également d'autres contenus achetables avec la monnaie du jeu, tels que les musiques ou les artworks. Dash, pêche et tradition.
Les modes de jeux solos (ou Arcade) se divisent en trois catégories : le mode « Épisode », qui propose de découvrir le personnage sélectionné au travers de plusieurs cinématiques et combats pour ainsi se familiariser avec lui. Le mode « M.O.M » qui est une forme de RPG demandant d'améliorer son personnage et de lui acheter de l'équipement pour progresser et enchaîner les victoires et le mode « Story ». Ce dernier propose une suite de cinématiques divisées en épisodes à la manière d'une série ou d'un anime. Ici, on savoure l'histoire de Guilty Gear comme les derniers épisodes de votre série favorite. Pas de gameplay, mais une véritable suite d'épisodes. On retrouve les épisodes de -Sign- auxquels s'ajoutent les nouveaux de -Revelator-, pour un total de plus d'une dizaine d'heures de cinématiques. On apprécie la séparation de l'histoire et de ses longues cinématiques avec le gameplay des combats versus. On savoure l'un et l'autre, chacun à leur tour. Arc System refusant que l'on partage les images du mode Story pour réserver la surprise aux joueurs, voici simplement l'intro que l'on pouvait retrouver sur les bornes d'arcades japonaises :
Et si vous vous sentez un peu perdu dans ce riche univers, -Revelator- propose une encyclopédie intitulé « GG World » rassemblant toutes les informations de la série des Guilty Gear. Voilà de quoi vous occuper pendant vos longues soirées d'hiver.
Alors là, je vous vois déjà arriver sur vos grands chevaux et vos Ultra sous le bras. « C'est bien gentil tout ça, mais Guilty Gear je regarde des matchs et je comprend rien, ça bouge dans tous les sens, y'a des lumières de partout, ça me touillemente le cerveau. C'est trop compliqué pour moi, j'arriverai jamais à y jouer, faut réfléchir, laisse-moi bourrer les milles mains avec Honda». Sachez donc que si votre rédacteur d'un jour est devenu le meilleur Faust d'Europe le temps d'un soir, c'est bien que le jeu n'est pas si complexe qu'il en a l'air.
C'est comme Mario
Commençons par la base. Guilty Gear Xrd -Revelator- est un jeu qui se joue à 4 boutons + un cinquième. Je m'explique. On a le Punch (P), le Kick (K), le Slash (S) et le Heavy Slash (H) avec leurs itérations en coups bas et aériens. Le cinquième bouton est le Dust, un coup overhead universel à tous les personnages qui permet de projeter son adversaire à l'autre bout de l'écran pour des combos dévastateurs. Le fait d'avoir un overhead sur tous les personnages du jeu permet une égalité dans les options offensives des joueurs et dans les mind-game.
Parmi les options offensives toujours, -Revelator- propose un système de Gatling Combo. C'est-à-dire qu'en enchaînant les coups par ordre de puissance (le plus souvent P, K, S, H ou D) votre personnage réalisera un combo simple à effectuer pour des dégâts plus que raisonnables. Il vous sera par la suite possible d'améliorer vos combos avec votre barre de Tension (l'équivalent de la barre de Super), soit en effectuant une attaque spéciale dite « Overdrive » pour 50% de votre barre ou en annulant votre dernier coup avec un Roman Cancel.
Ça y est, je commence à vous perdre.
Mais non, vous allez voir : c'est simple comme bas moyen pied hadoken.
Le système de cancel de Guilty Gear est génialement pensé. Il existe trois types d'annulations de coups, appelés Roman Cancel. En plus d'annuler des animations, les Roman Cancel ralentissent le temps pendant un très court moment. Le premier est le Yellow Roman Cancel et permet d'annuler un coup qui n'a pas touché l'adversaire pour un quart de votre barre de Tension. Voilà de quoi feinter l'adversaire et ralentir le temps pour agir en conséquence. Le second est le Purple Roman Cancel, qui pour la moitié de votre Tension permet d'annuler un coup qui a touché votre adversaire en garde, permettant de « safiser » un coup punissable. Le dernier est le Red Roman Cancel, qui pour la moitié de votre barre de Tension permet de prolonger un combo ou de créer de nouvelles ouvertures de combos et d'optimiser encore plus vos dégâts. Le plus intéressant dans tout ça est que le fait de ralentir le temps permet de répondre à la rapidité du jeu, mais aussi que tous ces cancel coûtent de la barre de Tension et que la barre est remise à zéro au début de chaque Round. Le jeu nous invite donc à prendre des risques offensifs en dépensant nos ressources.
Voilà, c'est aussi simple que ça. Vous ne pourrez plus dire que toutes ces lumières à l'écran ne signifient rien pour vous. Ce système permet des possibilités de combos quasi-infinies, selon les personnages et les situations. Créations et réactions sont les maîtres mots.
Les déplacements sont également très importants dans Guilty Gear. Comme dans un jeu de baston classique en 2D, on retrouve les possibilités de se déplacer en avant, en arrière et le saut. Il est également possible de courir vers l'avant, de dasher vers l'arrière, de faire des doubles sauts et des instant jump (des sauts plus rapides et plus hauts), mais également de dasher dans les airs. Le jeu se veut très rapide et virevoltant.
Connaître ces quelques notions basiques suffisent, dans vos premières heures de jeux, à apprécier les combats et à remporter vos premiers matchs. Mais Guilty Gear pousse ses possibilités encore plus loin, notamment au niveau de ses options défensives.
On le dira jamais assez : la garde c'est arrière. Pour autant, dans Guilty Gear, la garde, ce n'est pas uniquement arrière.
Un des grands mécanismes de défense est le Burst (en appuyant sur un bouton + D quand la barre de Burst est pleine à côté du portrait de votre personnage). Le Burst permet d'arrêter instantanément le combo d'un adversaire et le repousse à l'autre bout de l'écran. Mais Revelator fait du Burst une nouvelle arme offensive. Il est ainsi possible d'utiliser le Burst pour améliorer une attaque Overdrive en remplaçant la commande de l'attaque par le bouton D. Par exemple, si vous devez faire deux quarts avant + Punch pour réaliser l'overdrive de Raven, il est dorénavant possible de la sortir en faisant deux quarts avant + Dust et ainsi réaliser un « Burst Overdrive ». Parfait donc pour achever un adversaire puisqu'un Burst Overdrive provoque 25% de dégâts en plus. Sachez également que les Burst Overdrive sont complètement invulnérables dans leurs start-up, ce qui en fait un pif garanti.
D'autres options défensives existent dans Guilty Gear Xrd, comme la Faultless Defense réalisée en appuyant sur deux boutons tout en ayant la garde et qui permet de ne pas subir de dégâts de grattage, mais également de repousser un adversaire un peu trop pressant. La Faultless Defense consomme un peu de barre de Tension à chaque fois que vous l'utilisez. Vous avez également la garde parfaite, qui nécessite de bloquer le coup de l'adversaire au moment exact de l'impact. En plus des même effets que la Faultless Defense, la garde parfaite ne coûte pas de barre et peut vous permettre de reprendre facilement l'avantage sur votre adversaire.
Guilty Gear Xrd bénéfice également d'un jeu de choppe et Revelator introduit la déchoppe. Sachez que les choppes dans Guilty Gear sortent en 1 frame, attention donc à bien timer vos meaty.
Finissons avec le Rejected, une sorte de parade qui coûte 25% de la barre de Tension. -Revelator- améliore la mécanique du Rejected en permettant de le réaliser vers le bas, mais également de l'améliorer vers un Blitz Shield. En restant appuyé sur la commande du Rejected, votre personnage effectue une sorte de Focus, comme dans Street Fighter 4, en encaissant plusieurs coups. Sachez qu'il est également possible de Rejected un Blitz Shield.
Nous avons fait un tour global des mécanismes de Guilty Gear Xrd -Revelator- et je vous laisse le soin de découvrir les autres, plus minimes, mais toutes aussi importantes. Le système de jeu reprend énormément d'idées vues dans d'autres jeux de versus et parvient à toutes les inclure dans un équilibre parfait entre vélocité offensive et options défensives. Le jeu est nerveux, le jeu va vite, le jeu est jouissif. Dans une interview accordée au magasine Forbes, Ishiwatari-San précise bien que le maître mot de ce Revelator est « Cool ». Toutes les mécaniques du jeu tournent autour de cette notion et offrent aux joueurs des possibilités de créations, de réactions et de gestion de momentum uniques à chaque matchs. On n'a jamais vu ça. Une nouvelle page, dans l'histoire du Versus Fighting ? Peut-être. Ce qui est sûr, c'est que Guilty Gear Xrd -Revelator- est riche dans son gameplay et jubilatoire pour le joueur.
Alors, si vous vous demandez comment appréhender toutes ces notions, surtout si vous n'avez jamais joué à un jeu baston, aucun problème ! Arc System pense à vous et propose un tutoriel à en faire pâlir les meilleurs tutos make-up Youtube. Pas à pas, le jeu vous apprendra les bases du jeu du versus fighting, du simple déplacement aux systèmes de combos, de cancel, de frame trap et autres subtilités de la frame data. On est parfois plus proche du jeu de plate-forme que du jeu de baston. La bagarre vidéo-ludique n'a jamais été aussi accessible.
Puisqu'on vous dit que c'est comme Mario.
Pour prolonger votre apprentissage, le mode de jeu « combo » vous propose d'apprendre les combos de votre personnage, du plus simple aux plus complexes. Ces combos sont de vrais combos, c'est-à-dire qu'ils sont complètement utiles et sortables en situations de versus. Mais rien ne vous empêche d’expérimenter vous même dans le mode training, extrêmement complet dans ses options et ses réglages.
Et au final, si vous n'avez pas envie de passer votre vie dans la salle du temps ou si vous voulez initier votre grand-mère rapidement à -Revelator-, le jeu propose l'option « Stylish ». En choisissant cette option à l'écran de sélection des personnages, vous obtenez une version « plus accessible » de votre perso, qui réalisera des auto-combos, mettra la garde automatiquement si vous ne lui indiquez pas de direction et accède à un nouveau bouton (SP) qui lance automatiquement des attaques Overdrives. Attention quand même : les persos Stylish prennent 20% de dégâts en plus. Normal. Bien entendu, ces versions accessibles et bridées des persos sont là pour proposer directement à des nouveaux joueurs de s'amuser et ne proposent rien d'optimisé à haut niveau. Juste de quoi vous faire schnapser par votre copine qui aura bourré tous les coups du jeu.
Guilty Gear Xrd -Revelator- est brillant dans sa démarche de vouloir enseigner à des nouveaux joueurs les spécificités du jeu de combat. Le plus étonnant est de voir comment Arc System réussit un énième tour de force : celui de simplifier l'apprentissage et de rendre accessible le jeu le plus riche de sa génération.
Here comes Daredevil
La quintessence du jeu de combat, ça reste le versus, l'opposition, d'homme à homme. Le bruit des sticks, la chaleur d'une salle d'arcade sombre dans un sous-sol à Répu, le sel qui coule. Mais en 2016, le online est tout aussi important que le offline. Dans cette optique, Arc System Works est précurseur en la matière.
-Revelator- permet de choisir plusieurs types de rooms et de lobbys pour s'affronter en ligne. On a ainsi accès à de grands lobbys filtrables selon divers critères qui peuvent accueillir jusqu'à 64 joueurs. Ces lobbys prennent la forme de parcs avec des bornes d'arcades où les joueurs se déplacent, se rencontrent et se défient avec leurs petits avatars.
Recrute pour donjon Boufou rendez-vous -2;0.
Rien de mieux pour fédérer et rassembler une communauté. Les joueurs peuvent enchaîner les combats, faire une pause pour en discuter, être spectateur d'autres matchs, pêcher un peu ou encore taper dans un ballon et improviser un foot (vraiment). Bien entendu, les avatars sont personnalisables. Kawaii. C'est une véritable salle d'arcade virtuelle que met à disposition Arc System pour ses joueurs.
Si vous cherchez un peu d'intimité, il est toujours possible comme dans -Sign- de créer des rooms privées de 8 joueurs, avec 4 postes de jeux. Pas besoin de faire la queue pour jouer à son tour.
Un mode Ranking existe également pour les fous de classement. Cerise sur le gâteau, un mode entraînement en ligne pour expérimenter sereinement avec des joueurs du monde entier. Le Netcode est lui aussi frame perfect (d'autant plus que le jeu est cross-plateform PS3/PS4).
Avant de conclure, une petite vidéo pour vous donner un aperçu de ce que peut proposer le jeu en tournoi, avec un niveau relativement élevé (ça reste des américains) :
Heaven or Hell, keep on rockin'
Bon courage à celui qui cherchera des reproches à Guilty Gear Xrd -Revelator-. Peut-être son prix (environ 30€ pour la version PS3, 40€ pour la PS4) qui peut déranger si on a déjà -Sign-, ou encore la barrière de la langue (le jeu est entièrement en anglais ; rassurez-vous, les voix japonaises sont toujours disponibles). Mais face au contenu monstre pour un jeu de combat, sa réalisation exemplaire, sa finition parfaite, son gameplay à la fois profond et accessible et un online rêvé, il faudrait être d'une sacrée mauvaise foi pour ne pas franchir le pas (ou s'en foutre complètement de ce sale jeu japonisant. Ce qui est totalement possible, mais si vous avez lu jusque-là, déjà merci, mais c'est aussi que ça vous intéresse un peu quand même).
-Revelator- s'impose comme le meilleur jeu de combat moderne, calmement. Tout y est, il n'attend plus que vous. N'hésitez pas à me mp, on se règle en FT 10 quand vous voulez (et interdiction de jouer Elphet, merci bien).
Test réalisé par Jeremy_Cheveux à partir d'une copie fournie par l'éditeur.
Plateformes | PlayStation 3, PlayStation 4 |
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Genres | Combat, asie |
Sortie |
26 mai 2016 (Japon) (PlayStation 4) 7 juin 2016 (Amérique du Nord) (PlayStation 4) 10 juin 2016 (Europe) (PlayStation 4) |
1 jolien y joue, 1 y a joué.
Réactions (21)
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