Loria. STR inspiré par les guerres artisanales

Les jeux de stratégie en temps réel ne sont plus aussi populaires que dans le bon vieux temps, n'est-ce pas ? Command&Conquer, Warcraft, Starcraft, Dune, Total Annihilation, Age of Empires... Autant de noms qui restent des années sinon des décennies plus tard des références, qui sont encore jouées et recommandées.

Certains développeurs tentent le coup, dont Loria, le studio slovaque qui a le même nom que le jeu : Loria.

Il s'agit donc d'un STR classique fortement inspiré par Warcraft 2 et 3, avec des unités et des héros. On y trouve deux factions, l'Ordre et le Chaos, aux unités différentes bien que globalement symétriques. Les humains et faes de l'Ordre tout aussi bien que les gobelins et les nécromanciens du Chaos ont accès à des mines d'or (en quantité limitée, ce qui pousse à la conquête du territoire), et au bois, la seconde ressource du jeu.

Les unités sont parfois équivalentes dans les deux camps (archer vs arbalétrier, paysan vs gobelin...), mais pas toujours.

On trouve ainsi des Brutes du Chaos, monstres au corps à corps, contre des chevaliers montés dans l'Ordre. Les unités volantes existent aussi, mais pas les maritimes (c'est sujet à discussion pour l'avenir du jeu sur le Discord). L'ordre peut ainsi construire des dirigeables lanceurs de bombes, là où le Chaos élève des manticores terribles avec leurs griffes.

Aussi, question magie, l'Ordre dispose de pouvoirs de soins, alors que le Chaos préfère maudire l'adversaire.

Les trois héros de chaque faction possèdent chacun ou chacune plusieurs compétences à apprendre puis à améliorer via l'expérience glanée en combat ou en explorant la carte pour battre de petits groupes neutres. Les héros sont de trois types : guerrier, archer et mage, avec des compétences uniques et distinctes. Par exemple, le héros guerrier de l'Ordre a un cri de guerre qui améliore temporairement les caractéristiques des unités alliées proches, alors que le mage du Chaos peut invoquer un golem à partir d'un cadavre.

Parfois aussi, les ennemis laissent tomber un butin qui ira se loger dans l'un des six emplacements d'inventaire. Potion à usage unique (soin, bombe, ...) ou équipement permanent (bottes +vitesse, boulier+armure, ...) afin de renforcer encore un peu la singularité des héros. Attention cependant : ici, les héros meurent et bien qu'ils soient effectivement puissants, ils ne sont pas des micro-armées à eux seuls.

Vous le voyez, Loria reste un petit jeu assez simple et en même temps très agréable à jouer, avec quelques petits plus appréciables : les travailleurs réparent tout seuls les bâtiments cassés à portée, les soigneurs soignent sans qu'il ne soit nécessaire (bien que possible) de micro-gérer l'ensemble. Les groupes, jusqu'à 24 unités maximum, s'organisent aussi assez bien, avec les costauds devant et les mages derrière.

Côté développeurs, ils ont annoncés récemment leur volonté de parfaire le jeu, qui était au départ un projet de faible ambition. L'accueil très positif du public les a encouragés notamment à mettre en place un mode multijoueur et à envisager des unités maritimes. Le support Linux s'est fait en deux jours après que j'ai proposé de tester la chose : quelques échanges sur Discord avec des versions privées et le lendemain c'était fait, Linux officiel. Si la majorité des joueurs n'est pas concernée, cela montre cependant l'accessibilité et l'ouverture du studio, ce qui est toujours mieux qu'une porte fermée et verrouillée.

Bref, Loria est sympa.