Test de Homo Machina - Une mécanique bien huilée
Inspiré par les travaux de Fritz Kahn, qui décrivait dans un but de vulgarisation le fonctionnement du corps humain comme une machinerie mécanique, le studio Djarjeeling a développé ce jeu comme un puzzle game pas bête et poétique, tout d'abord sur téléphone et aujourd'hui sur Switch.
Homo Scenario
Homo Machina nous invite à vivre la journée en trois chapitres : le réveil, le travail et pour finir un dîner romantique.
Loin d'être un simple prétexte à enchaîner des puzzles, ce mini scénario permet d'enchaîner de façon logique et naturel le fonctionnement des diverses parties du corps.
On assiste alors au réveil du cerveau, avec son directeur visiblement assez âgé et un petit peu à la rue parfois, qui est le chef d'orchestre, bien assisté entre autres par sa secrétaire, Josiane.
Tous les petits personnages de ce corps humain, bien que sans visage, sont très expressifs et ont des dialogues souvent amusants. Pn prend plaisir à les voir agir dans ce corps et répéter les gestes dans lesquels on essaye de les assister.
Entre leur style et celui des machineries qui décrivent chaque partie du corps humain, on est dans une ambiance très 1920, renforcée par des musiques discrètes, mais adaptées aux visuels.
Homo Rigolo
Chaque scène est l'occasion d'un mini-jeu pour lequel on ne nous donne aucune explication, tout juste de temps en temps un petit indice lâché par un personnage de la machinerie en cours. Pourtant, on ne bloque jamais très longtemps : il suffit de bien se remettre en tête dans quelle partie du corps on est pour trouver la logique du puzzle.
Dans le pire des cas, on peut appuyer un peu n'importe où pour voir ce qui se déclenche et à partir de là réussir à enchaîner.
Et la magie opère. Par exemple, le mécanisme de la bouche, avec son enchaînement couteau/ciseaux/broyeur, qui représente incisives/canines/molaires, est très malin et fait que même un enfant très jeune arrivera à comprendre des choses sur le fonctionnement du corps... en le remettant bien sûr dans le contexte de la vulgarisation de ces images.
On enchaîne donc avec plaisir les différents tableaux, découvrant au fur et à mesure l'ingéniosité de ces représentations et parfois on se sent malin d'avoir vite compris un mécanisme, mais le mérite en revient surtout à Fritz Kahn pour les avoir vulgarisés et à Djarjeeling pour avoir su en faire des mini-jeux.
Homo Minimo
C'est presque un problème, car le jeu est très court : comptez à peine plus d'une heure pour en voir le bout. Cette heure est tellement plaisante qu'on en voudrait encore un peu plus d'autant qu'un bon nombre de mécanismes pourraient encore être abordés.
Notons également que le jeu est pensé pour jouer sur téléphone. On peut jouer sur écran avec la Switch via des manettes, qui se comportent comme des pointeurs, mais ça n'est pas très pratique et personnellement j'ai préféré passer en mode portable tenu comme un téléphone et jouer en tactile.
Bien que Homo Machina soit court, je ne peux que vous conseiller d'y jouer, car c'est une superbe expérience qui vous laissera des images en tête longtemps après ; on ne peut pas en dire autant de bien des jeux dits AAA.
Testé par Aragnis sur une version Switch fournie par l'éditeur.
Sur le même sujet :
Plateformes | Android, Nintendo Switch, iOS |
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Genres | Puzzle, contemporain |
Sortie |
17 mai 2018 (France) (iOS) 17 mai 2018 (France) (Android) 25 avril 2019 (France) (Nintendo Switch) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
Réactions (2)
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