Test de The Padre - Au nom du perdre
The Padre est un jeu d'exploration et d'observation, dans un univers moderne horrifique. Le joueur incarne un prêtre à la poursuite d'un mal ancien. Dans la lignée des Alone in the Dark, le jeu semble toutefois en difficulté pour trouver son audience.
Le ton humoristique, les graphismes en voxel 3D et la faible durée de vie (à peine 5 heures pour en voir le bout) font penser à un jeu accessible à tous ainsi qu'à une porte d'entrée intéressante pour le genre aventure/horreur version point&click. Cependant, on y meurt plutôt facilement et de manière permanente (il faut tout recommencer), alors que The Padre n'est pas vraiment tourné vers la rejouabilité. Alors, pour qui est The Padre ?
Et bien, tristement, pas pour moi.
Techniquement, il tourne bien, sauf que la version Linux est cassée et que j'ai dû le tester en passant par Proton, où il fonctionne correctement. Les sons sonnent... bizarrement. Les voix en particulier ne résonnent pas toujours de la même manière alors que rien n'a changé dans le décor ; c'est seulement l'enregistrement qui grésille ou fait entendre un écho, alors que la phrase précédente paraissait nette. Les graphismes sont mignons, un peu grossiers, mais plaisants. Les combats demandent un peu d'apprentissage à cause d'un curseur parfois capricieux. Peu nombreux, ils ont le méritent de proposer des armes différentes et des situations pas trop répétitives. Les énigmes sont assez difficiles pour exiger un cerveau actif, tout en étant suffisamment aisées pour ne pas vraiment être bloqué. Enfin, la caméra est fixe, avec parfois une option pour changer d'angle, mais on ne peut pas tourner librement la vue et parfois c'est agaçant.
Ici, par exemple, voici les deux seules caméras disponibles.
Vous l'aurez compris, c' est bien, mais ce pourrait être mieux.
Dommage, car les textes en eux-mêmes sont bons, le ton est est assez bien placé et tout est traduit en français (en dehors des voix) ce qui aide évidemment à la compréhension de l'ensemble.
Le gameplay, c'est pareil : un peu bancal. Le personnage possède un inventaire avec les objets d'un côté, les textes (lettres, indices, ...) de l'autre et pour ouvrir une simple porte dès le départ, il faut ouvrir l'inventaire, cliquer sur la clef puis sur la porte. J'aurais apprécié que la clef soit automatiquement utilisée.
Le rythme est étrange également. Alors que le jeu ne tient que 5 à 6 heures sans trop forcé, on a des coups de mou et des moments un peu brusques, comme s'il manquait des morceaux quelque part. C'est aussi relativement linéaire, avec par exemple dans ce couloir, trois portes verrouillées.
Aspect agréable pour les amateurs du genre, le nombre important de références (easter eggs) disséminés dans les différentes pièces du jeu : éléments du mobilier, noms, extraits de textes, situations qui rappellent notamment les Alone in the Dark ou encore Resident Evil, mais aussi quelques livres et films de cinéma. Je laisse ça en suspens pour ne pas gâcher leur découverte.
Bref, pour résumer mon expérience, j'ai tout de suite accroché aux premières minutes, puis j'ai décroché aussi rapidement et j'ai testé plus que joué à The Padre, qui pourra cependant séduire un public que je ne suis pas.
Test réalisé par Tchey à partir d'une version fournie par l'éditeur.
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Plateformes | Linux, MacOS, Windows |
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Genres | Aventure, indépendant, point & click, survival-horror, contemporain, fantasy |
Sortie | Inconnue |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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