Test de Planet Zoo - Animals are not clowns
Ce qu’on peut dire, c’est que le mois de novembre est un mois infernal pour les rédacteurs de la presse vidéoludique… non seulement il y a beaucoup de jeux qui sortent, mais en plus ils sont souvent très bons.
Pour le coup, on s’attarde ici sur Planet Zoo, le petit dernier de Frontier Developments, les créateurs de Planet Coaster et de Jurassic World Evolution.
Annoncé au début d’année, Planet Zoo est un jeu de gestion de parc zoologique. Dans la lignée de ces prédécesseurs, auxquels il emprunte ce qui s’y fait de mieux, Planet Zoo se démarque d’eux et de la concurrence par une approche très originale du jeu de gestion. En effet, à une époque où le climat social revendique tout et n’importe quoi, les revendications de la protection animale sont très actives sur l’ensemble des réseaux sociaux. Les gars de Frontier ne sont pas dupes et, en pensant à cet état de fait, Planet Zoo met la priorité évidente sur le bien-être animal. Bien au-delà de la gestion du parc en lui-même. En effet, la finalité de votre gestion est de protéger les différentes espèces en vue de les relâcher dans la nature pour y gagner des points qui permettent de sauver d’autres espèces et ainsi de suite.
Plusieurs possibilités s’offrent à vous dans le jeu, le mode campagne, le mode bac à sable, les défis et le mode franchise.
Campagne
Dans le mode campagne, vous travaillez pour Bernie, un multi propriétaire de parc zoologique qui vous guide, avec sa femme à tout faire, Nancy, à travers les mécaniques du jeu. On prend très vite les premières claques parce que le jeu est terriblement beau et soigné. Les différents animaux sont très bien modélisés et vous vous amusez rapidement à utiliser la caméra pour immortaliser certains moments. Mais ça, c’était déjà gagné avec Jurassic World, qui utilise peu ou prou le même moteur. La différence avec Jurassic World vient des différentes thématiques présentes dans le jeu. Chacune est très particulière et se démarque des autres. La campagne vous fait traverser ces différentes thématiques comme la thématique africaine, sanctuaire de différents singes plus ou moins grands, ou la thématique asiatique, dédiée à la sauvegarde du panda géant. Ce dernier m’a beaucoup fait penser au parc Pairi Daisa, en Belgique (très beau parc).
Vous devez donc subvenir aux besoins multiples de vos résidents dans le parc, chacun ayant évidemment ses besoins spécifiques quant à son environnement, son biôme, etc. Pour ce faire, il suffit de voir le niveau de bonheur, pierre angulaire de tout le jeu, de vos animaux l’un après l’autre et adapter les enclos selon leurs desiderata. Certains veulent des jeux spécifiques, pour les occuper, d’autres un régime particulier, une végétation particulière ou encore un nombre minimum d’autres animaux de la même espèce (voire d’autres espèces) pour être heureux et satisfaits. N’oubliez pas le minimum vital : l’eau et la nourriture (qui ne sont pas indiqués comme étant dans la catégorie optimisation, donc on peut potentiellement zapper… mais ne vous inquiétez pas, ça ne m’arrive jamais d’affamer mes animaux <sifflote>).
Pour être vraiment au top dans la gestion de vos animaux, il y a une zoopédie facilement accessible et très bien documentée sur les différents aspects du zoo (animal, maladies, etc.)
En plus de la préparation de votre enclos, je rappelle qu’on gère tout de même un parc zoologique et le bien-être des animaux n’est, malheureusement, pas gratuit. Il faut donc que vous ayez des visiteurs qui passent la main à la poche et si les entrées sont déjà une source de revenus non négligeable, ce qui fonctionne le mieux sont les « boîtes à don » que vous pouvez placer un peu partout dans votre zoo. Néanmoins, pour que les visiteurs acceptent d’y laisser un petit quelque chose, ils faut que ceux-ci soient satisfaits, en tout point, tant physiquement qu’intellectuellement. Placez donc des panneaux interactifs à proximité des enclos pour décrire ce que le badaud y voit. Des enceintes d’ambiance ou d’informations, des zones de repos et évidemment des stands (nourriture, boisson, etc.). Tout pour leur plaire.
En plus des animaux traditionnels, vous avez aussi une section vivarium qui vous permet, pour un moindre coût, de présenter de nouvelles espèces à vos visiteurs. Facile d’utilisation (on place, on sélectionne un animal et on l’y place), il faut néanmoins veiller à ce que la température et l’humidité soient parfaitement réglées pour l’animal sélectionné.
Surveillez les naissances, aussi ! Il arrive vite, surtout quand on a un zoo qui s’agrandit, d’omettre de surveiller ce fait. Comme c’est clairement le but du jeu, il faut de fait réaliser un roulement de population, car si vous voulez libérer un animal, il vaut mieux qu’il soit adulte, en bonne santé et fertile, ce que vous pouvez atteindre avec vos recherches. De plus, si une naissance amène une surpopulation de l’habitat, vous voyez le bien-être de l’ensemble chuter très rapidement. Si vous laissez traîner, cela peut même amener une lutte pour la domination de l’enclos/habitat et la blessure (voire pire) d’un de vos protégés.
Chaque étape du monde carrière, qui compte une douzaine de chapitres, vous guide vers une autonomie complète de gestion de parc. Quand vous vous sentez prêt, direction le mode franchise (ou le bac à sable, si vous préférez).
La Franchise
C’est un peu l’équivalent, sur le papier, du mode bac à sable, mais il met en contact tous les joueurs de Planet Zoo à travers le monde. En effet, dans ce mode dans lequel vous créez tout votre Zoo depuis la première allée jusqu’à l’ensemble des enclos, quand vous adoptez un animal avec les points de préservations qu’on accumule avec une bonne gestion de bien-être du parc, celui-ci vient obligatoirement d’un autre joueur. Quand vous décidez de vous séparer d’un de vos animaux, en excédent par exemple, mais qui ne peut pas être relâché, alors c’est un autre joueur qui l’adopte contre ces fameux points. Ça pousse vraiment les joueurs à s’entraider.
Je parle des points de préservations, mais il y a aussi des espèces sonnantes et trébuchantes dans le jeu qui vous servent pour la construction du zoo, son entretien, le salaire du personnel, etc. Vous pouvez aussi adopter des animaux contre des dollars, mais, à la différence de ceux que vous apportez avec des points de préservations, ceux-ci ne peuvent pas être relâchés dans la nature donc l’intérêt est bien moindre.
Vous avez aussi un véritable mode bac à sable qui est, au contraire du mode franchise, hors ligne et un dernier mode, le défi, qui propose des scénarios assez particuliers à résoudre pour le joueur.
Jeu de gestion aussi
En ce qui concerne la gestion générale, même si ce n’est pas le point mis en avant par le jeu, Planet Zoo est très complet. Ça aurait été difficile de faire moins bien que Planet Coaster et Jurassic World (bien que ce dernier soit plus léger à ce niveau-là). Il ne faut pas lésiner sur les moyens pour la gestion générale : bien penser vos parcours de visites, penser à votre personnel, etc.
À ce niveau-là, outre les agents de maintenance, vous devez engager des vétérinaires et des soigneurs qui ont leurs rôles bien distincts. Les premiers agissent en cas de maladie chez vos animaux ou de blessure, mais aussi pour les différentes recherches vétérinaires, soit pour les traitements de maladie soit pour le bien-être de vos pensionnaires. Les seconds, eux, ont un rôle de gestion de vos animaux au jour le jour. Pensez d’ailleurs à toujours mettre des soigneurs, ainsi que leur cabane personnelle, à proximité de vos enclos. C’est là que les soigneurs préparent les repas de vos animaux. Pour pousser la gestion un peu plus loin, vous pouvez assigner ce personnel à une zone de votre parc en particulier, ce qui est utile par exemple pour privilégier un animal emblématique de votre parc, comme le panda géant ou l’orang-outan dans les premières missions de campagne.
Vous avez aussi les mécaniciens, qui s’occupent évidemment de la maintenance générale (enclos, stands, etc.), mais aussi, comme les vétérinaires, d’un arbre technologique dédié qui leur permet de développer de nouveaux environnements, de nouvelles boutiques, etc.
Le workshop est ouffissime
Le dernier point, et non des moindres, que je souhaite aborder avec ce test est la partie construction du jeu.
Je vous ai dit qu’il y avait différentes thématiques ; ceux-ci permettent d’habiller votre parc pour le plus grand bonheur de vos yeux. Néanmoins, s'il y a des bâtiments clef en main, vous pouvez aussi bien créer des modèles à votre guise. L’outil de construction est très bien ficelé. J’avoue, ce n’est pas ma tasse de thé, je préfère laisser les autres s’amuser avec ce genre de trucs, mais du coup ça tombe bien, car le workshop de Steam regorge de créations assez dingues pour agrémenter votre parc, comme un restaurant McDonald's pleinement fonctionnel ou carrément une réplique de Pétra (voir photo)
Bref, c’est assez dingue et ça augmente la durée de vie du jeu, déjà énorme, de façon exponentielle.
Vous l’aurez compris : Planet Zoo est excellent et bien plus complet que ses prédécesseurs. Espérons toutefois qu’au contraire de Jurassic World Evolution, nous aurons des mises à jour régulières bien fournies, car si JW est souvent mis à jour avec du contenu, c’est plus du foutage de gueule qu’autre chose avec 2/3 bricoles qu’on paye argent comptant, voire carrément une « nouveauté de gameplay » qui est en fait déjà présente dans le jeu de base, mais non exploitée (car inutile)… ça m’avait marqué.
Cependant, la faune et la flore de notre planète sont beaucoup plus vastes qu’une licence cinématographique pour l’ajout de contenu, donc on peut espérer qu’ils ne feront pas la même erreur.
- Jeu testé par Seiei avec une version fournie par l'éditeur.
Plateformes | Windows |
---|---|
Genres | Gestion, indépendant, contemporain |
Sortie |
2020 |
1 jolien y joue, 1 y a joué.
Réactions (5)
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