Aperçu d'A Long Way Down - Balade dans les limbes

Avant tout chose, je tiens a préciser que cet aperçu se fait sur un accès anticipé vraiment au début de son développement, donc mon avis est évidemment biaisé et sera sûrement à revoir à la sortie officielle du jeu, car tout est encore à faire au niveau équilibrage.

A Long Way Down est un rogue lite qui semble pas mal s’inspirer de Slay the Spire. Le joueur est lancé dans un monde assez étrange, un genre de purgatoire, car oui, vous êtes mort et pour une obscure raison, un vilain bonhomme semble jalouser votre pouvoir. En effet, vous n’êtes pas n’importe qui : vous êtes un genre de shaman du 17e/18e, un afro-américain émancipé de l’esclavage, qui vient de mourir et qui doit se frayer un passage dans des donjons pour parvenir à ? Sûrement trouver le repos, mais rien n’est moins sûr. Le scénario est assez brouillon en l’état et si ça ne manque pas d’humour, j’ai tout de même eu du mal à saisir certaines nuances du langage, très argotique parfois.

Le jeu a un visuel intéressant et un game design qui attire le joueur au premier regard. Dans un système de dialogue à la JRPG (mais sans trop d’interactions, on suit juste la trame), on retrouve donc dans des donjons perdus dans le vide et composés de cases en vue 3D isométrique.

Votre héros a pour mission de les explorer, d’en trouver les sorties, voire d'y dénicher des trésors, éliminer certains types d’ennemis qui gambadent dans le donjon (il ne faut pas les chercher, vous voyez l’entièreté du donjon dès votre arrivée) ou des éléments clefs sur la carte.

Néanmoins, ces cases, qui se trouvent dans le vide, ne sont pas liées entre elles ; pour les relier et donc vous déplacer dans le donjon, vous avez une série de cartes en main, tirée aléatoirement d’un deck, qui représentent des « blocs » que vous pouvez placer dans les cases libres pour vous créer un passage. Le piège est, évidemment, que tous les blocs ne sont pas identiques. Certains vous bloquent certains passages, d’autres sont des pièges que vous pouvez placer pour attirer les ennemis ou des destructions de cases. Bref, elles ne sont pas toutes bénéfiques. Après un tour de joueur, qui est composé de 3 actions (donc soit placer des blocs, soit se déplacer, par exemple), le maître du donjon peut jouer 1 action et celui-ci puise dans vos cartes pour l’effectuer.

De plus, vous avez une quantité de cartes limitées, qui ne peut être augmentée qu’en vous déplaçant sur une case « feu de camp », vous octroyant quelques blocs supplémentaires dans votre deck de bloc. Une fois arrivée à 0 carte, si vous n’avez pas atteint la sortie ou votre objectif, c’est un échec.

En ce qui concerne les combats, vous avez des actions possibles basées sur un autre deck de carte que vous avez préalablement composé avec différentes capacités et pouvoirs. Ils ne sont pas très variés, se limitant à des coups physiques et quelques sorts offensifs, voire de soin. Une petite variation peut approcher quand vous incarnez votre personnage et qu’il est accompagné d’autres héros rencontré dans les méandres d’un donjon. Selon le personnage sélectionné, certaines capacités/pouvoirs sont plus efficaces en rapport avec les statistiques de votre personnage. Par contre, ça ne change rien en ce qui concerne le nombre d’action possible, mais vous avez évidemment les points de vie cumulés des différents personnages présents.

En l’état… c’est très limité. Le jeu consiste en général à trouver le sort/la capacité qui inflige le plus de dégâts, chercher quelques sorts de soins et debuff pour l’adversaire et les enchaîner bêtement. Certaines capacités de vos adversaires peuvent paraître déroutantes, mais, une fois trouvé le bon moyen de les contrer, ça devient très (trop) facile. De plus, le nombre limité d’adversaires différents qu’il y a dans cet accès anticipé ne force pas trop le joueur à devoir changer ses pouvoirs pour s’adapter.

Par contre, parfois la difficulté peut-être au rendez-vous quand on est pris par surprise. C’est là que, pour moi, le bât blesse le plus. Dans un rogue lite classique, on échoue, on recommence en étant un tout petit peu plus fort et on insiste. C’est gratifiant de voir un mur devant soi qui s’écaille petit à petit devant nos assauts répétés. Cependant, ici, que nenni. Une mort vous remet simplement au début du niveau, avec les capacités que vous aviez en réussissant le niveau précédent et votre seul moyen de vous améliorer est de grinder dans les niveaux antérieurs pour gagner expérience, niveau et monnaie du jeu.

La monnaie sert à améliorer vos cartes de combats (augmentant leurs pouvoirs, leur durée, leurs dégâts) et coûte évidemment de plus en plus cher selon le niveau que vous l’augmentez et la rareté de leurs existences. Vous lootez des cartes aléatoirement durant les différents succès de missions, ce qui fait que ça peut être parfois frustrant si on n’a pas de bol et qu’on ne tire pas les bonnes cartes à rajouter dans son deck.

La bande-son est passable, mais vite lassante, car très répétitive, un genre de bluegrass qui m’a très vite fait couper le son du jeu pour mettre autre chose, ce qui est un fait assez rare quand je joue.

Bref, il y a encore beaucoup de travail d’équilibrage à réaliser et peut-être un mode d’évolution à revoir dans le jeu, mais je ne doute pas que tout cela va changer dans les mois à venir. En l’état, je ne peux que conseiller d’attendre, car vous risquez d’être déçus et de ne pas rejouer à ce titre qui, avec des retours de la communauté, ne peut que se bonifier.

Aperçu réalisé par Seiei dans le cadre d'une version fournie par l'éditeur.