Test de Otherworldly - Autre part c'est mieux
Enfermé dans un dédale que le jeu décrit comme ne devant pas être sous-estimé par l'appellation "donjon", nous sommes dans un autre lieu, étrange et qui ne peut être ni détruit ni modifié. Des événements qui défient la logique et blablabla ... Le pitch de départ est sympa, beaucoup plus sympa que le jeu en lui même, à vrai dire.
Ici, c'est ailleurs
Otherworldly est le deuxième jeu que je teste de MrCiastku après Shadows 2 : Perfidia et propose les mêmes mécaniques de base : en vue FPS, dans un environnement peu éclairé, on doit progresser tout en évitant de se faire tuer par tout un tas d'horreurs.
Alors que Shadows 2 : Perfidia proposait un environnement de bureaux qui plaçait l'horreur dans un contexte contemporain, Otherworldly se situe dans un donjon aux airs de Eye of the Beholder dans les passages souterrains. Le but du jeu est alors d'amasser un maximum de richesses, matérialisées en dollars qui s'accumulent alors qu'on récupère des billets, lingots et autres objets précieux.
On nous explique rapidement qu'il faut accumuler au moins 5000$ avant de pouvoir sortir si tant est qu'on trouve la porte... et sa clé.
Pour progresser, on dispose de quelques allumettes à la durée de vie courte et la moindre source de lumière trouvée est un soulagement.
Noir, c'est trop noir
Un soulagement parce que progresser sans ça est très compliqué. On dispose bien d'une carte qui se complète automatiquement et permet de progresser presque à l'aveugle, mais on risque de louper des trésors.
À l'écran s'affichent un score de vie et de santé mentale. Le premier peut se remonter en mangeant des pommes (©Chirac) et le second en étant au calme, mais j'avoue ne pas avoir vraiment vu l'intérêt de cette deuxième statistique. Peut-être que quand elle est haute, il n'y a plus de bruits dérangeants ?
En effet, les bruits sont dérangeants : des cris, des bruits de pas, de monstre ... on ne sait jamais trop si c'est lié à un danger réel ou si c'est juste pour l'ambiance. Ambiance renforcée par le côté très "donjon SM" du lieu.
Malheureusement cela rend le jeu très aléatoire. On progresse difficilement et d'un coup au détour d'un couloir un monstre nous saute dessus et nous exploser en quelques secondes, sans aucune possibilité de fuite et encore moins de combat.
Une idée d'ailleurs
Au final, c'est donc un sentiment de frustration qui prédomine.
Le jeu arrive à poser son ambiance, le système d'éclairage est bien fichu et certains jumpscares sont efficaces. Mais est-ce vraiment un jeu ? Otherworldly donne plus l'impression d'une démo, d'un point de départ pour une idée qui pourrait être développée. Il n'y a pas que l'idée d'ailleurs qui pourrait l'être, car techniquement, entre les textures assez pauvres et les zones à cliquer perfectibles, on ressent un côté brouillon.
D'ailleurs, le jeu est disponible gratuitement sur PC sur itch.io, ce qui rend d'autant moins motivant de jouer à sa version Switch vendue presque 7€.
Otherworldly est donc un jeu qu'on lance 10 minutes pour voir de quoi il retourne ; on sursaute peut-être deux ou trois fois, mais ça ne va pas plus loin. Par contre, si un jour MrCiastku se donne les moyens de se lancer dans la création d'un vrai jeu, on pourrait avoir des bonnes surprises dans le genre horrifique à la Amnesia.
Testé par Aragnis sur Switch avec une version fournie par l'éditeur.
Sur le même sujet :
Plateformes | Nintendo Switch, Windows |
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Genres | Survival-horror, fantasy, médiéval |
Sortie |
2019 (France) (Windows) 21 février 2020 (France) (Nintendo Switch) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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