Apercu de Good Company - Trust the process
Vous avez toujours rêvé de créer votre petite industrie, celle où on se salit les mains pour parvenir à créer un produit que personne n’a besoin, mais qui est donc totalement indispensable ? Bienvenue dans « Good Company ».
Située dans les années 70, voire début 80, l’action de « Good Company » nous place dans la peau du fils d’un patron qui hérite d’une entreprise à deux doigts de la banqueroute générale. Vous devez remettre tout ça sur pied au travers de différents petits scénarios qui vous apprennent les b.a.-ba du jeu.
Vous démarrez donc dans la construction de petites calculatrices, dans un tout petit entrepôt (la place est limitée). Au tout début, vous êtes tout seul. Vous installez vos premiers postes de travail tel que la table de bricolage et la table d’assemblage et, guidé par votre secrétaire, vous fabriquez vos premiers composants en passant de l’un à l’autre. Évidemment, qui dit petite entreprise dit que vous devez engager du personnel, leur assigner exactement les mêmes opérations que vous avez réalisées juste avant et leur donner des ordres simples, comme aller prendre la matière première dans la zone entrante de vos commandes, vendre les produits finis ou, si c’est un produit intermédiaire comme une batterie, dans une étagère pour qu’un autre membre de votre personnel la récupère pour l’incorporer à une autre pièce, par exemple.
Pour ce faire, vous avez un onglet « Logistique » qui est disponible et qui vous permet d’un coup d’œil de voir les liaisons entre elles. De la zone entrante vers telle table, telle matière première, etc. Sur ce point, il faut bien avouer que ce n’est pas du tout bien agencé. Ce n'est pas du tout ergonomique ni intuitif, ce qui est dommage, car le jeu, visuellement, est bien travaillé et il y a matière a rendre ça beaucoup plus « user-friendly », surtout par rapport à la concurrence dans les jeux de gestions dont la plupart sont très austères visuellement, mais bien plus logiques dans leur compréhension. Ce genre de jeu, dans l’univers des jeux indé, est de plus en plus présent. Cependant, c’est peut-être le moment de rappeler que c’est un jeu en accès anticipé et que celui-ci bénéficiera de très nombreuses améliorations dans les mois à venir (voir le carnet de développement : https://goodcompanygame.com/#roadmap) comme par exemple des capacités spécifiques pour vos employés, prévus dans un moyen terme, car actuellement, vous pouvez engager Pierre, Paul ou Jacques, c’est du pareil au même.
Les soucis de logistiques ne sont donc pas toujours évidents à déceler et ce qui est frustrant (dans le mode campagne) est que parfois, si on ne le remarque pas assez vite, on ne peut pas atteindre tous les objectifs. Surtout quand on sait qu’on n’a pas de sauvegarde intermédiaire. Vous avez échoué à atteindre les 3 coupes ? On recommence le scénario du début.
Alors, oui bien sûr, c’est l’essence même de ce genre de jeu : progresser, trouver un obstacle, échouer, recommencer. Je ne compte pas mes parties d’Airport Simulator ou autre jeux du genre ; à chaque nouvelle partie, j’applique mon expérience et corrige mes erreurs. Mais pour cela… il faut savoir où elles se trouvent…
Quand on joue en partie libre, par contre, il n'y a pas de problème à ce niveau-là. Vous pouvez vous amuser tranquillement et faire prospérer votre petite affaire.
Ensuite vient le pan de la recherche, vous permettant de trouver de nouvelles choses à fabriquer et de vous imposer dans le marché. Pour réaliser un nouveau produit, ça passe par un genre de puzzle game à la Tetris dans lequel vous devez emboîter des composants qui possèdent différentes formes. Pour gagner des points de recherches et découvrir de nouvelles choses, vous devez prendre vos produits et en faire des analyses (en les démontant).
C’est vraiment original et on s’amuse à essayer d’emboîter le plus de trucs pour faire un produit le plus évolué possible. À vous aussi de déterminer si votre produit sera bien reçu sur le marché, évidemment. Faire de la surenchère pour le principe de faire de la surenchère, ce n’est peut-être pas le meilleur vecteur d’entrée au sein de la concurrence.
Le mode campagne est donc une succession de petits objectifs vous permettant d’y aller progressivement dans votre apprentissage avec 3 degrés de réussite. Il suffit de débloquer le premier pour aller au scénario suivant, mais en débloquant les degrés suivants, vous recevez des « coupes », des succès pour vos réussites. Certains objectifs finaux sont assez difficiles à atteindre et il faudra assurément quelques essais pour y parvenir. Je n’aime pas ce genre de fonctionnalités, héritées tout droit de l’univers mobile, dans un jeu vidéo. C’est souvent implémenté pour cacher un gros vide de contenu (ce qui n’est pas le cas ici, je vous rassure), mais aussi un manque d’imagination pour rendre un jeu plus attrayant, ce qui ne devrait pas être le cas quand la version finale du jeu sera sortie.
Beaucoup de choses sont promises dans les mois à venir. Un mode multijoueur en coopératif, plus d’options logistiques, un système de modding, du marketing, etc. qui semble être de bons auspices pour « Good Company ». En état, le jeu mérite qu’on s’y essaye, mais je dirais que pour vraiment faire de l’intensif dessus, c’est encore trop tôt.
- Jeu testé sur PC par Seiei avec une version fournie par l'éditeur.
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