Rétrospective : Aperçu de Wargroove, un an après
L'an dernier sortait Wargroove, un tactical au tour par tour qu’il serait bien difficile de ne pas comparer au maître du genre : Advance Wars. Le titre du studio anglais Chucklefish reprend l’essence du jeu de Nintendo et se démarque réellement de celui-ci grâce à un éditeur de niveau, de cinématique et de campagne incroyablement complet. Alors, après une année d’existence, la communauté aura-t-elle suffisamment répondu présente pour permettre à cette fonctionnalité de remplir le rôle que l’on attendait d’elle ?
2019. Alors que les admirateurs d’Advance Wars scrutaient attentivement l’actualité de Nintendo dans l’espoir de voir apparaître une suite à la licence, disparue des radars depuis de nombreuses années déjà, une surprise en provenance du studio anglais Chucklefish allait leur permettre de s’octroyer un moment de répit dans cette noble quête. Avec Wargroove, c’est tout le sel du tactical au tour par tour des Advance Wars qui fait son retour sur la table, se permettant d'assaisonner un mode campagne, des modes secondaires et un mode multijoueur en ligne avec une inspiration non feinte au titre nippon. Cela étant, ne voulant pas être une simple copie d'un jeu ayant marqué toute une génération, le titre diffère sur bien des aspects et notamment grâce à un éditeur de niveaux, cinématiques et de campagnes incroyablement complet. Un an plus tard, il est l'heure de faire le constat : la communauté a-t-elle suffisamment répondu présente pour permettre à cette fonctionnalité de remplir le rôle que l'on attendait d'elle, à savoir, prolonger l'expérience du jeu par l'imagination des joueurs ? Néanmoins, avant de répondre à cela, faisons une rapide présentation de Wargroove.
La guerre en solitaire
Points forts :
- L'inspiration Advance Wars
- Une difficulté qui s'adapte à vos objectifs
- L'éditeur incroyablement complet
- Un contenu exponentielle grâce à la communauté
Oubliez les tanks et autres joyeusetés technologiques : ici, les chevaliers détruisent des villes d’une main de fer, les chiens encerclent leurs ennemis, les dragons battent nonchalamment des ailes, fort de leur supériorité aérienne, tandis que les tortues géantes règnent en maîtres sur les flots. Dans ce monde qui emprunte autant au fantastique qu'au médiéval, le royaume du Cherrystone conduit par ses généraux intrépides se lance dans une noble quête. Si noble que la campagne se résume finalement à une suite de rencontre, dont les généraux adverses finissent par rejoindre vos rangs une fois vaincus, illuminés par la pureté de vos motivations. Avant tout, la trentaine de missions de la campagne permet de prendre en main le gameplay du titre et de se familiariser aux différentes troupes au rythme de notre avancée. Un passage indispensable autant pour les néophytes que pour les habitués au genre. En effet, à la différence d'Advance Wars, un système de coup critique enrichit le gameplay (chaque troupe possède un coup surpuissant qui se déclenche si les conditions sont respectées) et les généraux accompagnent leur troupe. Plus résistant qu'une unité de base, chacun d'eux dispose en outre d'une compétence spéciale. Mais attention, cette puissance s'accompagne d'une contrainte : la mort d'un général signifie la reddition automatique.
Bien que diversifiées par les différentes situations et les nombreux chefs de guerre, les missions peuvent apparaître comme redondantes pour le joueur désireux d’obtenir l’ensemble des rang S. Ceux-ci n’étant déterminés que par le nombre de tours et ce dernier étant particulièrement restreint, vos combats se résument très vite à l’utilisation d’une même technique : sacrifier vos troupes sur l’autel de la rapidité pour rejoindre votre objectif coûte que coûte. Cette linéarité n’a pourtant pas que des défauts. Si l’on regrette effectivement que le script ne diffère que très peu d’une mission à l’autre, cela pousse le joueur à prendre un maximum de risque, ce qui a pour fâcheuse conséquence de lui coûter très souvent la victoire. Dès lors, alors que la campagne « normale » ne se révèle être qu’une simple formalité, la difficulté du titre trouve tout son sens dans l’obtention du rang S, celui-ci se permettant même de lorgner sur le Die and Retry. Pour parvenir à ses fins, il faut pouvoir anticiper le moindre déplacement ennemi en l’ayant déjà expérimenté auparavant. En cela, Wargroove trouve la bonne formule pour se rendre accessible sans pour autant renier sur la difficulté et ainsi contenter les différentes façons de jouer.
Points faibles :
- Factions similaires
- Campagne linéaire et redondante
Pour ceux qui aiment le genre, il est possible de prolonger l’expérience avec deux modes de jeu complémentaires. Alors que le mode arcade permet de jouer à des missions spéciales pour chacun des commandants, les 25 casse-têtes du mode problème mettront à rude épreuve vos capacités de réflexion : une carte unique et étroite, des unités déjà déployées de part et d’autre et un seul tour de jeu pour atteindre votre objectif.
Une expérience prolongée par la créativité des joueurs
Bien que très complète au regard des heures nécessaires à sa complétion (peu ou prou 70 heures de mon côté pour obtenir l’ensemble des rang S et des étoiles dans chacun des modes), l’expérience de Wargroove ne se limite pourtant pas à la seule création des développeurs. Avec un éditeur de niveau vraiment très complet et relativement intuitif dans son utilisation, ces derniers offrent aux joueurs la possibilité de créer un contenu potentiellement illimité. En effet, par son biais, il est possible de créer soi-même des cartes voire des campagnes entières avec leurs cinématiques associées et de partager les créations en ligne. Dès lors, l’imagination des joueurs complète la vision des développeurs et la pérennisation du titre s’assure par l’enrichissement perpétuel de ce dernier. À la condition, évidente, que la communauté réponde présente. Après une année d’existence, verdict ?
Comme peut en témoigner l’image, Wargroove dispose aujourd’hui d’un contenu conséquent avec de nombreuses campagnes de qualité, comme par exemple des reproductions d’Advance Wars et des problèmes aussi ardus qu’inventifs. La recherche est rendue très simple d’utilisation par les filtres qu’il est possible d’utiliser pour trier le type de contenu et la notation d’utilisateur tandis que la gestion de nos fichiers (partagés et téléchargés) s’effectue en un coup d’œil. Si l'on peut donc affirmer avec certitude que cette fonctionnalité remplit à merveille le rôle que l'on attendait d’elle, il faut néanmoins regretter un abandon du multijoueur. Bien que le jeu soit multiplateforme entre PC, Xbox One, PlayStation 4 et Nintendo Switch, il est très difficile de trouver une partie en ligne. Et c’est d’autant plus dommageable que le système permettait de paramétrer chaque partie dans les moindres détails et même de jouer en différé les parties en ligne.
En conséquence de quoi, les heures passées sur Wargroove peuvent se compter en centaines d’heures, à condition d’être un héros solitaire ou d’organiser des soirées basées sur le triptyque « bières, pizzas, consoles » afin d’affronter ses amis en local jusqu’à 4 joueurs.
Aperçu réalisé par Soviet Suprem sur Xbox One grâce à une version obtenue via le Xbox Game Pass.
Sur le même sujet :
Plateformes | Nintendo Switch, PlayStation 4, Windows, Xbox One, Xbox One X |
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Genres | Indépendant, stratégie, fantasy, médiéval |
Sortie |
1 février 2019 (Monde) (Windows) 1 février 2019 (Monde) (Xbox One) 1 février 2019 (Monde) (PlayStation 4) 1 février 2019 (Monde) (Nintendo Switch) |
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