Test de Star Wars Jedi Knight II : Jedi Outcast - La Force toujours là ?

La société Aspyr, spécialisée dans le portage de jeu, a cette dernière année transposé sur Switch divers jeux Star Wars ayant pas mal d'années. Dans ce test, je vous parlerai de Star Wars Jedi Knight II : Jedi Outcast, sorti initialement en 2002 et qui avait été alors très apprécié. Est-ce que le poids des années n'est pas trop lourd à porter ?

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Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...

Pour cet épisode, on retrouve Kyle Katarn qui a abandonné ses pouvoirs de la Force pour vivre une simple vie de mercenaire avec sa coéquipière Jan Ors.

Le jeu se présente sous la forme d'un FPS tout ce qu'il y a de plus standard lors des premières heures de jeu. Et il faut l'avouer, ces premières heures sont un peu compliquées. Même avec une manette pro, la visée est difficile et on se rend compte que les FPS modernes ont apporté des améliorations de gameplay pour rendre ce genre de jeu amusant sur console.

On progresse donc assez difficilement dans des niveaux assez longs en usant et en abusant de la sauvegarde vu que chaque mort renvoie par défaut à un point de contrôle pouvant être situé des dizaines de minutes en amont. On gère son bouclier et sa vie chichement, chaque recharge étant un mini trésor pouvant être détruit en quelques secondes par un ennemi parfois bien énervé.

Les objectifs ne sont indiqués que sommairement, on ne dispose pas de l'assistance des jeux modernes et du coup on peut se retrouver à longuement errer dans des couloirs avant de remarquer une grille d'aération qu'on a manqué 10 fois auparavant. Cependant, il faut avouer que le plus souvent, cette progression a une logique. Et dans le pire des cas, vu l'âge du jeu, ce ne sont pas les solutions qui manquent sur internet.

Graphiquement, le jeu accuse son âge, car les textures sont très simples et les personnages ne comportent pas énormément de polygones. Par contre, l'ensemble est très fin, très lissé et surtout ne subit pas le moindre ralentissement en restant constant à 60 fps. Et ça, tous les portages sur Switch ne peuvent s'en vanter.

Concernant les musiques, c'est du Star Wars de qualité, les partitions de John Williams étant toujours utilisées à bon escient. Quand au piou piou des lasers et le vrrrrrm des sabres, on baigne dans le bonheur.

Une fois les premiers niveaux franchis, Kyle retrouve enfin l'usage de la Force et surtout de son sabre laser.

Un nouveau commencement

À partir du moment où l'on a accès au sabre et à la Force, c'est un nouveau jeu qui démarre. Même s'il faut parfois continuer à utiliser des armes "peu civilisées" (foutus snipers de Nar Shaddaa), la majorité du temps est passée avec l'arme de prédilection des Jedis et des Siths, ce qui ne peut que combler de bonheur les fans.

Si Fallen Order a su récemment apporter un dynamisme et une jouabilité de qualité, on constate que le gameplay de Jedi Outcast n'a pas trop souffert du temps qui passe. Manier le sabre est un réel plaisir tout comme utiliser les pouvoirs que Kyle débloque au fur et à mesure de l'aventure. On peut regretter de ne pas avoir le choix de les développer comme on veut : la progression est liée à l'avancement dans l'histoire et on utilise des pouvoirs de guérison ou d'étranglement sans répercussion particulière, mais ça suit la logique du personnage de Kyle qui n'est ni Jedi ni Sith.

L'avancée dans les pouvoirs permet également au titre de gagner beaucoup en verticalité et en casse-tête pour progresser. Là encore, on peut se retrouver frustré à bloquer sur certaines énigmes, mais ça met surtout en évidence que les jeux modernes se sont simplifiés et nous ont rendu impatients.

Les environnements visités comme Bespin ou Yavin raviront les fans, ceux inventés pour le jeu ne sont pas en reste et ne trahissent pas l'esprit Star Wars.

Succomber faut-il ?

Le point à ne pas perdre de vue pour apprécier Star Wars Jedi Knight II : Jedi Outcast à sa juste valeur est que c'est un portage et qu'il n'a pas d'autre ambition que celle d'être exactement cela.

En dehors des graphismes lissés et de la fluidité permanente, le jeu est identique à ce qu'il était en 2002, qualités et défauts compris. Le doublage français est toujours aussi nul par exemple et les belles cinématiques de l'époque accusent leur âge sur un grand écran.

On pourrait regretter qu'il n'y ait pas de mode multijoueur, mais il ne faut pas se leurrer, le jeu n'aurait pas eu assez de public pour remplir des salles en ligne.

J'y avais joué pendant des dizaines d'heures à l'époque et ça a été un vrai plaisir de rejouer cette aventure, de redécouvrir le scénario... et de retomber dans les même pièges.

Pour quelqu'un qui n'y a jamais joué, je dirais que l'intérêt sera probablement proportionnel à l'intérêt porté à Star Wars : un fan appréciera forcément de manier Kyle avec son sabre et ses pouvoirs, alors que quelqu'un qui n'a aucune affinité avec cet univers aura juste l'impression de jouer à un FPS correct, mais daté, si tant est qu'il arrive à passer les premières heures de jeu qui peuvent se révéler démotivantes.

Vendu de base pas très cher et parfois en promotion, ce Jedi Outcast sur Switch est pour moi un incontournable pour les fans de la saga sur une console qui ne regorge pas de jeux Star Wars.

Testé par Aragnis sur Switch avec une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes GameCube, MacOS, Nintendo Switch, PlayStation 4, Windows, Xbox One
Genres Tir, tir à la première personne (fps), fantasy, futuriste / science-fiction

Sortie 28 mars 2002 (Windows)
22 novembre 2002
24 septembre 2019 (France) (Nintendo Switch)

Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.