Test de Zombie Rollerz: Pinball Heroes - Un efficace mélange des genres

25% zombie defense

Après un chargement plus rapide à se faire que le temps de déroulement impassable des logos Deadalic & co, on arrive sur une page d'accueil qui met directement dans l'ambiance : les zombies ne sont pas là pour faire peur, ils sont même très mignons avec leurs gros yeux et le gros cel shading. Mais cela ne va pas leur attirer ma clémence.

Un seul personnage jouable au départ, nommé Grillaume le Pyromane. Neuf autres sont déblocables selon divers critères dont je reparlerai plus tard.
Un des personnages est défini comme étant le "héros quotidien" ce qui permet de récupérer un coffre doré dans le chapitre 1 et 35% de score en plus pour le score d'avancement de déverrouillage.

Ensuite, on choisit la difficulté parmi trois différentes sachant que seule la normale est disponible au début.
C'est alors le moment d'être parachuté sur la carte composée d'hexagones et générée aléatoirement avec un biome de base correspondant au chapitre en cours (le premier étant par exemple basé sur des forêts) puis de choisir la compétence spéciale de notre personnage, Grillaume étant spécialisé dans le feu.

On se déplace sur les cases de la carte comme on le souhaite et autant de fois que l'on veut jusqu'à faire un combat contre des zombies. Suite à cette bataille, le temps avance d'une journée, ce qui entraîne la progression de la peste zombie qui envahit le plateau et fait des dégâts si l'on passe par des cases touchées. Avant de passer au combat, on peut visiter des marchands, ouvrir des offres ou encore dégager un chemin à coups de points de vie ou coups de pelles si on en a. Ceci permet de récupérer des capacités, des objets ou de l'or pour se payer des améliorations et autres boosts de statistiques.

70% flipper

Le cœur du jeu est donc les combats contre les zombies. On se retrouve alors sur un terrain de jeu ayant plus ou moins des allures de flipper (rampes et bumpers ne sont pas systématiques) et on projette notre bille afin de causer un maximum de destruction.
Une barre de progression en haut de l'écran indique où on en est, les combats étant scriptés par phases dans leur grande ligne.
Les premières minutes de jeu sont très bordéliques, car le moins que l'on puisse dire est que le jeu est explosif et dynamique. La physique de la bille, sans être fantaisiste, n'est pas non plus particulièrement réaliste, mais cela va bien au gameplay.
Les flippers proprement dits, qui peuvent être en nombre variable selon le plateau, permettent évidemment de renvoyer la bille avec plus ou moins de force selon l'angle et le moment de frappe. On notera que par rapport à un flipper classique, il est très rare de perdre la bille, car l'espace du milieu est souvent très petit. La sanction en cas de perte de bille est seulement une perte de points de vie, c'est d'ailleurs le seul élément important concernant la perte de la partie (et du run) : une fois à 0, c'est terminé et on est récompensé en points de progression et éventuels objets qui pourront être utilisés lors de la prochaine partie.
Les flippers permettent également de taper les zombies qui s'approchent trop, mais cela coûte souvent quelques précieux points de vie.

5% rogue-like

Les plateaux sont inventifs et il ne faut pas faire n'importe quoi pour gagner, car en tapant sans réfléchir on peut ne pas progresser dans les phases du combat. De la même façon, les combats de boss doivent être pris au sérieux, car généralement la bille ne leur fait pas énormément de dégâts tandis que eux nous tapent régulièrement, c'est donc une course contre la montre qui s'engage dans laquelle on doit trouver comment rendre le boss faible avant de l'éclater et c'est souvent sur ces combats-là qu'on perd, car les mécaniques ne sont pas toujours évidentes à trouver.

Suite à chaque combat, on peut choisir un nouveau pouvoir ou augmenter le niveau d'un pouvoir existant. Activables facilement par les diverses touches de la manette, leur importance est primordiale dans la réussite des défis proposés. Il y en a pour tous les goûts, mais j'ai quand même eu l'impression que certains d'entre eux sont vraiment très forts (la pluie de météorites fait d'énormes dégâts par exemple).

Ces différents pouvoirs donnent un certain cachet aux combattants et les dialogues (bourrés d'humour avec une bonne traduction française) changent en fonction du personnage pris. Par contre, je n'ai pas trop ressenti d'effet au niveau des différences de statistiques.

La composante rogue-like du jeu est elle assez légère et finalement pure, car elle ne consiste qu'en une barre de progression globale pour déverrouiller des éléments et le principe de devoir recommencer au départ après chaque défaite. Il n'y a pas de table globale d'améliorations ni de changement des niveaux en fonction des parties précédentes.

100% amusant

Si le mélange des genres pouvait faire peur, Zombie Rollerz: Pinball Heroes s'en tire plutôt bien parce que malgré des parties qui virent souvent au bordel plus ou moins maîtrisable,le fun est bien présent grâce au dynamisme du jeu et les divers pouvoirs souvent disponibles pour entraîner encore plus de destruction.

Tout autant jouable en mode nomade qu'en mode dock, on ne note que de légers ralentissements quand il y a énormément de choses à afficher, la Switch ne permet pas de miracles et le jeu tient techniquement la route.

Définitivement original, c'est peut être à la fois sa force et son défaut, car le mélange des genres accouche d'un produit résolument différent de ses inspirations. Impossible de conseiller de "jouer au jeu si vous avez aimé le jeu xxxx", car il est unique et c'est sa première réussite.

Testé par Aragnis sur Switch avec une version fournie par l'éditeur.