Test de Chocobo GP - Ça roule, mais...
Ah, les courses de chocobos… qu’est-ce que j’ai pu en faire dans Final Fantasy 7, à l’époque, au Golden Saucer ! Faire un élevage de chocobo, chercher à en avoir un le meilleur possible, gagner des prix. Ce n’était qu’un petit jeu dans le jeu, mais ça donne de la crédibilité à ce Chocobo GP, qui est un jeu de course thématique de l’univers des Final Fantasy.
Du coup, même si ma première réaction en ayant vent de ce chocobo GP, et en ayant vu les trailers, a été « ouch, il faut oser venir jouer dans la cour de Mario », vue l’orientation « Kart » du jeu, après réflexion, je me suis dit « et pourquoi pas », le thème est assez naturel. Et ce n’est pas non plus n’importe qui ni n’importe quelle licence. Pour la petite histoire, il faut savoir qu’un « Chocobo Racing » était sorti en 1999 et que ce dernier était aussi une course de karting. Même si l’histoire vidéoludique l’a fait sombrer dans l’oubli, ce nouvel essai pourrait bien se transformer en réussite.
Chocobo GP possède plusieurs modes, donc allons-y tranquillement. En solo, un mode « histoire » est disponible pour apprendre les bases du jeu et ses subtilités. C’est aussi via ce mode qu’on débloque les nouveaux personnages - car, au début, on n'en a que 3 - ainsi que les circuits. Il ne faut pas se leurrer, une mode histoire dans un jeu de course… ça ne vole pas bien haut, mais c’est un passage obligatoire pour découvrir proprement le titre. Dommage qu’étant un passage forcé, ils ne l’aient pas rendu plus attractif, car, pour parler du plat de résistance, la course en elle-même est vraiment une agréable surprise par sa qualité.
À côté de ce mode histoire, il y a les classiques modes solos qui sont les coupes, les coupes personnalisées et le contre-la-montre.
Les habitués de Mario Kart y trouveront tout de suite leurs marques : dérapage qui permettent des boosts à la sortie des virages, des items aléatoires qu’on obtient quand on passe sur des bonus (les « Magicites »), des attaques… la recette tant connue est présente et bien utilisée. Les attaques utilisent les éléments classiques des Final Fantasy : Eau, Feu, Foudre, Vent, ainsi que quelques autres capacités bien pensées (le portail du genre « Portal » qui permet d’avancer… ou de reculer sur le circuit si on prend le portail de sortie). Chaque personnage possède, en plus des capacités qu’on récupère en jeu, d’une capacité spéciale bien à lui qui peut être activée quand une jauge spéciale est remplie entièrement. Cela peut donner des surprises et complètement chambouler une course en cours. Par exemple, Shiva peut déclencher un souffle glacial qui paralyse tout le monde, Ifrit un mur de flammes, etc. Bien sûr, cette différence dans les pouvoirs peut être vue comme un certain déséquilibre dans le jeu et entre les personnages, mais en soi, c’est un peu la même chose que la concurrence : si on aime bien le gameplay d’un personnage, on s’y accroche et on l’exploite au mieux.
De plus, il est possible de personnaliser son véhicule, que ça soit esthétiquement ou par des modules qui permettent de renforcer certaines caractéristiques, tout en en diminuant d’autres (adhérence, vitesse, etc.).
Les circuits sont variés, mais un peu moins que les différents environnements (à comprendre qu’il y a parfois plusieurs tracés qui se déroulent dans le même environnement), mais on voyage dans plusieurs endroits emblématiques de la licence des Final Fantasy et on s’amuse à les identifier : Le Golden saucer, Chocobo Farm, Monster Village, etc. Ceux-ci sont très jolis, très colorés et totalement dans la thématique qu’on attend d’un jeu du genre.
Évidemment, il y a des modes multijoueurs dans le jeu : écran splitté pour jouer à 2 de très bonne qualité, un système de jeu en multijoueur local et évidemment en ligne où vous pourrez vous mesurer contre 63 autres joueurs dans différents rounds. D’ailleurs, le mode multijoueur en ligne se targue de suivre un peu la tendance des jeux multi du moment, à savoir de mettre en place un système de saisons qui apportera son lot de nouveautés à chacune d’entre elles.
Par contre, ce système apporte aussi une monétisation qui passe assez mal si on la compare à la concurrence, car qui dit « pass saisonnier » dit aussi… monnaie premium et boutique de jeu. Et ils ne sont pas bêtes, chez Square Enix… des personnages emblématiques sont déjà disponible dans cette boutique, tel Cloud, moyennant paiement ou beaucoup de farming (durant les courses, on peut récupérer de cristaux qui donnent accès à des tickets pour la boutique). Je regrette qu’ils n’aient pas adopté un système à la « Fall Guys » dans lequel il est totalement possible de profiter du titre et de tout son contenu sans pousser à mettre la main au portefeuille. Cependant, il y a beaucoup de voix qui s’élèvent contre cette boutique, il n’est donc pas impossible de voir Square Enix faire machine arrière et proposer un contenu plus cosmétique à l’avenir ou rendre le contenu plus accessible rien qu’en jouant.
Malheureusement, rien que cet élément est un sacré frein au jeu. Surtout que Square Enix multiplie des choix marketing qui font polémiques ces derniers mois… et ce choix pour Chocobo GP n’est pas pour redorer le blason ou faire plaisir à la fanbase.
Mais, à mes yeux, c’est bien le seul réel défaut du jeu et on est là pour parler du jeu en lui-même. En effet, son gameplay est très plaisant à jouer. Il est peut être plus chaotique dans son déroulement, comprendre par là qu’à chaque instant, la course peut se chambouler complètement (ce qui n’est pas une critique en soi, juste une approche un peu différente) de par ses possibilités d’attaques et de pouvoir, mais niveau technique, il n’y a rien a lui reprocher. Que ce soit en dock ou en nomade, en écran splitté ou pas, nulle présence de ralentissement dans la course.
Sachez d’ailleurs qu’une version « lite » est disponible gratuitement si vous voulez tester le jeu. Celui-ci est évidemment limité dans ses possibilités, mais il donne un avant-goût de ce qu’est le jeu, une démo digne de ce nom qui prouve bien que Square Enix a confiance dans son titre.
Du coup, est-ce que Chocobo GP est une bonne alternative à Mario Kart ? Oui, clairement
Est-ce que Chocobo GP est mieux que Mario Kart ? Mmmh, il n’est pas moins bon, il n’est pas meilleur. Il apporte un peu de nouveauté alors que Mario Kart 8 est tout de même présent depuis de très très nombreuses années. De plus, pour les aficionados de la licence FF, c’est du pain béni. Et si Square Enix met un peu d’eau dans son vin et adopte une politique marketing intéressante tout en abreuvant le jeu de contenu de façon régulière, je pense qu’il peut aisément s’imposer dans l’univers vidéoludique de la Nintendo Switch.
Un bon jeu qui vaut le détour, pour autant qu’on accepte cette fichue approche marketing de la boutique.
Test réalisé par Seiei sur Nintendo Switch grâce à une version fournie par l'éditeur.
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Plateformes | Nintendo Switch |
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Genres | Course, course automobile, course de kart, sport, fantasy, science-fiction |
Sortie |
10 mars 2022 (Nintendo Switch) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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