Test de Tormented Souls - Resident Hill in the Dark
Sorti l'an dernier sur la plupart des supports et jugé plutôt positivement par les joueurs, Tormented Souls arrive sur Switch sans mettre la barre trop haut techniquement, ce qui est toujours un bon point pour la console de Nintendo. Mélange entre Resident Evil et Silent Hill, il est vrai que le jeu s'en sort pas mal.
Techniquement contemporain d'époque
Dans Tormented Souls, on incarne Caroline Walker qui, suite à la réception d'une lettre au contenu étrange, se rend dans un hôpital/manoir où elle se fait rapidement assommer avant de se réveiller dans une situation quelque peu inconfortable que je ne vous divulgâcherai pas, mais qui pose directement l'ambiance de façon efficace.
Graphiquement, l'ensemble est très old school. Si les décors sont assez soignés, on regrette que les modèles 3D des personnages et monstres soient relativement ratés et pauvrement animés. Au moins, ça tourne bien sur la Switch.
L'ambiance de manoir/hôpital, même si elle est dénuée de toute originalité, fait bien monter la tension, associée à certains jumpscares et à des musiques tantôt stressantes tantôt légères pour appuyer les événements.
Les déplacements sont à la Resident Evil avec le stick pour avancer dans la direction vers laquelle on est tourné. Avec des caméras globalement fixes, ça fait son petit effet retrogaming même si l'on retrouve évidemment les problèmes posés par ce type de gameplay avec aux premiers rangs la modification de direction accidentelle en changeant d'écran et le manque de visibilité à certains endroits.
Contenu à l'ancienne aussi
Du côté des énigmes, on est là encore dans du classique : portes fermées jusqu'à ce qu'on trouve ce qui permet de les ouvrir, objets à combiner pour débloquer une situation ou encore codes de cadenas à trouver à partir d'informations dans des documents.
De ce côté, le jeu peut poser quelques soucis, car, si le niveau des énigmes n'est globalement pas très élevé, vu qu'il n'est jamais indiqué si l'on a trouvé ou pas ce qui nous permet de répondre correctement, on peut se retrouver à se gratter la tête un moment simplement parce qu'on n'a pas en notre possession tous les éléments.
Une petite originalité du titre est de parfois forcer le joueur à choisir entre tenir une source de lumière ou une arme. Sachant que dans les ténèbres se cache la mort, échanger son briquet contre la barre de fer peut poser problème. Dommage que ces changements d'objets doivent passer par un inventaire un peu lourd à gérer.
La partie combat m'a semblé un peu en retrait. Si dans un Resident Evil la lenteur de notre personnage et les problèmes de visée rajoutaient de la tension sans être agaçants, c'était parce que nos ennemis étaient de base lents et ralentis à chaque coup porté.
Tormented Souls oublie de vraiment pénaliser les ennemis, ce qui fait qu'ils arrivent trop vite au corps à corps, aidés par l'exiguïté des pièces et le déplacement lourd du personnage ; cela rend les combats à mon goût un peu trop punitifs.
L'ancien c'est bien, mais c'est ancien
On retrouve ce côté punitif sur la gestion des sauvegardes qui copie celle de Resident Evil : pour enregistrer la progression, il faut une bande magnétique, qui est consommée quand elle utilisée. Si c'est une bonne idée pour rajouter de la tension et éviter les facilités d'un quicksave, ça devient agaçant quand après deux heures de jeu on n'a toujours pas trouvé de bande et qu'on aimerait bien faire une pause. Sur Switch, on peut néanmoins laisser le jeu lancé en mode veille de la console.
Tormented Souls souffle le chaud et le froid : tout d'abord, on a le plaisir de rejouer à la façon Resident Evil, puis on s'agace devant les limitations du gameplay qu'on avait oubliées et qui sont ici particulièrement présentes. Puis, on est agréablement surpris par certaines trouvailles et l'ambiance malgré le mauvais doublage (en anglais seulement, avec un texte en français).
Si on le remet dans son contexte de jeu indépendant, Tormented Souls est un développement dont il n'y a pas à rougir. Et dans l'absolu, c'est un jeu qui saura plaire aux fans des survival horror du début du siècle malgré ses défauts.
Testé par Aragnis sur Switch avec une version fournie par l'éditeur.
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Plateformes | Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Windows, Xbox One, Xbox Series X|S |
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Genres | Action-aventure, survie, survival-horror, contemporain |
Sortie |
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