Test de Thymesia (PC) - Le Melting-Pot des souls-like
Développé par le studio Overborder et édité par Team17, Thymesia rejoint la famille des souls-like dan un univers relativement sombre et avec des mécaniques inspirées de chaque titre. Nous avons eu l'occasion de pénétrer dans le royaume d'Hermès. Voici notre histoire.
L’impossible n’est pas impossible
Le royaume d’Hermès a basculé dans les ténèbres. L’utilisation de l’alchimie, courante à l’époque, est devenue problématique quand le prix à payer est devenu trop élevé. En voulant remédier à ce problème, les autorités n’ont fait que précipiter encore plus la crise. Des monstres infectés rôdent dorénavant dans les rues souillées de sang et aucun espoir de remède n’est présent.
Pourtant, au milieu de ce cataclysme se trouve Corvus. Un être dont les souvenirs sont absents, mais qui pourrait bien être le dernier espoir du royaume. Ce n’est qu’en parcourant ce monde impitoyable que Corvus retrouvera ses différents souvenirs. Mais chaque réponse apporte aussi son lot de secrets…
Comme vous vous en doutez sûrement, ceci n’est que la base d’un monde qui ne demande qu’à être découvert via des notes éparpillées dans celui-ci. On ne déroge pas à la règle des souls-like dont l’univers est bien plus complet qu’il n’y paraît de prime abord. L’idée est ici de retrouver ses souvenirs en enchaînant les zones et les sous-zones et en mettant fin à chaque fois à la vie d’un boss. Une narration qui reste donc assez classique et dont on peut faire le reproche du manque de surprise.
Un corbeau sachant chasser sans ses plumes…
Thymesia risque d’étonner pas mal par son gameplay qui s’inspire beaucoup de Sekiro tout en empruntant quelques mécaniques aux autres « Souls-Like ». Cela ne l’empêche bien entendu pas de créer aussi ses propres mécaniques. Toutefois, on constate rapidement qu’il y a de nombreux outils à utiliser en combat et cela peut être un peu perturbant dans les premières heures.
Parlons d’abord de la mécanique de base des combats. Chaque ennemi (boss compris) possède deux barres de vie. Une barre (blanche) qui diminue avec les dégâts des armes et l’autre (verte) qui diminue avec les dégâts de la griffe. Pour voir la verte, il vous faudra réduire la blanche et, attention, si vous prenez trop de temps pour passer à l’offensive, la barre blanche se remplit jusqu’à atteindre le niveau de la barre verte. Il vous faut donc être agressif dans votre manière d’appréhender les combats, mais aussi bien alterner vos différentes attaques.
Vient ensuite la mécanique principale du jeu : les armes pestiférées. En actionnant votre griffe, il vous est possible d’utiliser, durant une attaque, l’arme de vos ennemis, mais aussi des boss. Par la suite, vous pouvez même utiliser une arme, choisie par vos soins, autant que vous le voulez en dépensant de l’énergie. Il vous est même possible d’améliorer les armes pestiférées afin de les rendre encore plus dévastatrices. C’est une mécanique qui est vraiment intéressante, car elle permet d’améliorer le gameplay global du jeu, mais aussi d’offrir un aspect stratégique. En effet, en fonction des monstres ou boss rencontrés, vous avez l’occasion de modifier vos armes pour mieux répondre à vos besoins.
Dans les nouveautés, on retrouve aussi l’utilisation de plumes qui sont une attaque à distance. Celles-ci, outre le fait d’infliger des dégâts mineurs, permettent d’interrompre les attaques critiques des ennemis. Ces dernières sont souvent mises en avant par l’apparition d’un halo vert avant que l’attaque ne se produise. Il est alors important de trouver le bon timing pour interrompre l’attaque et infliger des dégâts plus conséquents.
Une autre mécanique qui a son importance et qui nous vient tout droit de Sekiro, la parade. Il vous est possible d’utiliser votre arme en main gauche pour parer les attaques de vos ennemis et ainsi leur infliger des dégâts. Bien moins spectaculaire que dans le jeu de FromSoftware, les parades sont ici un moyen important d’infliger des dégâts tout en évitant d’en prendre. On notera aussi qu’il est possible d’améliorer ces parades pour rendre la fenêtre d’utilisation plus large. Clairement une mécanique intéressante même si on aurait aimé que l’aspect visuel soit plus impressionnant. Il vous est aussi toujours possible d’utiliser la fameuse roulade des souls-like qui est très inspirée de celle de Sekiro pour le coup.
Pour parfaire ces différentes mécaniques, on retrouve un arbre de talent dans lequel vous pouvez dépenser des points à chaque montée de niveau. Cet arbre de talent vous permet clairement d’avoir une aventure plus aisée en vous offrant plus d’attaques, de la régénération de santé, des fenêtres de parades plus larges… Certains choix sont à faire concernant certaines attaques. Par exemple, vous pouvez avoir des griffes plus puissantes et infligeant des saignements ou bien plusieurs attaques de griffes. Pas d’inquiétudes, il est possible de remettre l’arbre de talent à zéro quand vous le désirez.
Finalement, on retrouve les « feux » qui sont ici appelés balise. Ceux-ci vous permettent de sauvegarder votre progression, d’améliorer vos niveaux en utilisant la monnaie récoltée sur les monstres, d’utiliser vos points de talents, d’améliorer vos potions, d’améliorer vos armes pestiférées, de changer d’armes....
Il va sans dire que les premières heures de jeu vous demanderont pas mal d’apprentissage pour comprendre les différentes mécaniques et la manière dont vous devez en abuser. Le jeu ressemble par moment un peu trop à Sekiro (mais est-ce qu’on va vraiment s’en plaindre ?), mais, heureusement, son univers et ses mécaniques lui permettent de s’offrir une personnalité quasi unique.
Full Metal Souls Like
J’étais clairement dubitatif dans mes premières heures de jeu sur Thymesia. N’arrivant pas à comprendre les nombreuses mécaniques me tombant sur le coin de la tronche et me retrouvant rapidement sur des boss/monstres assez costauds. Clairement, le jeu ne vous prend pas par la main (aimera qui voudra). Toutefois, au fur et à mesure, et avec l’aide de l’arbre de talent, on se rend compte que le jeu est plus simple qu’il n’y paraît.
Thymesia est un soul-like qui vous demande d’être agressif tout en réfléchissant aux stratégies déployées. Si le niveau n’est clairement pas équivalent à celui du travail de FromSoftware (comment pourrait-il l’être après Elden Ring ?), on apprécie toutefois l’expérience qu’offre aujourd’hui le jeu, ce n’est pas parfait, mais c’est divertissant.
Au niveau des performances, on notera quelques soucis de baisse de framerate dans certaines zones. Toutefois, nous étions sur une version presse et n’avons aucune idée si un patch arrive au premier jour du lancement. Le jeu sortira le 18 août sur PlayStation 5, Xbox Series X/S, Steam et Switch (via le cloud) pour un prix totalement raisonnable de 30 euros.
Ce test a été réalisé par Glaystal sur PC via une clé fournie par l’éditeur
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