Test de The Last Of Us Part I - Ils sont de retour (encore)
Annoncé par erreur juste avant le Summer Game Fest, The Last of Us Part I est une version améliorée spécialement conçue pour la PlayStation 5. Au programme, de meilleures animations, des graphismes améliorés et une prise en compte des fonctionnalités de la DualSense. Mais qu’en est-il vraiment ?
Précédemment dans The Last of Us
Sorti en 2013, The Last of Us est devenu l’un des jeux incontournables de la console de salon de chez Sony. Avec une note Metacritic de 95 et un User Score de 9,2, le jeu de Naughty Dog a marqué l’histoire du jeu vidéo. À peine une année plus tard, une version remastered venait se coller à la quatrième génération de PlayStation. Graphismes améliorés, résolution native 60 IPS 1080p et le DLC « Left Behind » sont au programme.
En 2020, la suite des aventures d’Ellie et Joel voit le jour avec comme titre The Last of Us Part II toujours sur PlayStation 4. Si la presse est dithyrambique au sujet du jeu (Metacritic à 92), les joueurs sont bien moins enthousiastes au vu des décisions prises par le studio. Un review bombing massif a alors lieu, mettant le jeu à une note approximative de 3 sur Metacritic (aujourd’hui à 5,2). La version PlayStation 4 connaît ensuite une mise à jour PS5 pour améliorer les différentes performances.
Nous sommes maintenant fin 2022 et dans quelques jours sortira The Last of Us Part I. Une version améliorée conçue spécialement pour la PlayStation 5 et se voulant plus proche de la Part II en matières de graphismes et d’animations. Le jeu est toujours vendu avec son DLC « Left Behind » pour la modique somme de 80 euros. Un montant qui a fait couler beaucoup d’encre dès son annonce. Même si le jeu est amélioré, principalement sur sa version graphique, est-il logique de faire passer une nouvelle fois les joueurs à la caisse au prix fort ? Pas certain.
La voie du marketing est de se dire que les joueurs passeront de toute façon à la caisse, mais, à mon sens, il aurait été plus profitable d’offrir une offre groupée Part I et Part 2 sur PlayStation 5 pour un prix similaire. Surtout que d’un côté, le studio offre une mise à jour gratuite de PS4 à PS5 pour la partie 2, mais exige 80 euros de l’autre côté. Alors certes, le travail n’est pas équivalent, mais la marge financière est un peu trop importante.
Finalement, le succès de la licence semble pousser le studio à essorer celle-ci à la manière d’un Skyrim ou d’un GTA. En effet, en 2023, nous aurons aussi droit à une série mettant en scène les personnages du jeu (Ellie étant jouée par Bella Ramsey et Joel par Pedro Pascal). Autant dire que si vous êtes passés à chaque fois à la caisse, vous commencez à connaître l’histoire par cœur, logiquement !
Ellie et Joel 2.0
Comme dit précédemment, la principale évolution du titre repose sur ses graphismes et c’est vraiment réussi. Pour prendre comme exemple Ellie, son apparence fait bien plus adolescente que celle qu’elle avait dans la version de base et surtout, elle est beaucoup plus proche de celle qu’on retrouve dans Part 2. En général, les personnages sont beaucoup moins lisses, possédant des détails plus précis et permettant une expression des émotions plus intenses. Et c’est d’autant plus important que The Last of Us emprunte beaucoup au cinéma dans ses plans de caméras très axés sur les visages. On notera aussi, au passage, que certains personnages ont été refaits avec de nouvelles animations en Motion Capture. Le seul bémol que j’aurais dans cette immense tonne de détails, c’est le fait que ce n’était pas prévu dans les scènes à la base, car la technologie de l’époque ne permettait pas ce niveau de détail. De ce fait, nous n’avons pas toujours le temps de tout remarquer.
L’impact émotionnel apporté par le jeu est alors d’une richesse vraiment surprenante. La scène d’introduction du jeu est un point important de l’histoire et a marqué de nombreux joueurs, moi y compris. Je savais ce qu’il allait se passer, j’étais prêt, mais la puissance émotionnelle couplée aux animations des personnages a été simplement bluffante.
On retrouve aussi une gestion de la lumière plus poussée et surtout plus sombre que dans le matériau d’origine. Cela s’ajoute à certains décors ou fonds qui ont été retravaillés notamment vis-à-vis des cinématiques. On a moins cette sensation que les personnages sont constamment éblouis par le soleil ou on profite des effets miroirs de l’eau. Certains décors, notamment Jackson, ont été refaits pour mieux coller au travail sur Part 2.
Certains décors sont maintenant plus destructibles pour, encore une fois, permettre plus de réalisme. Par exemple, on retrouvera des écrans ou des vitres qui partiront en morceaux plutôt que d’afficher simplement un éclat de balle. Il en est de même pour les effets mouillés sur la peau des personnages (notamment Ellie dans le DLC). Bref, tout un ensemble de détails permettant une meilleure immersion.
On peut dire que l’évolution graphique, dans son ensemble, est une réussite. Après, clairement, si l’aspect technique permet de passer de manière instantanée d’une cinématique à une phase de gameplay, on note que la différence de qualité reste marquante malgré tout.
Au niveau des améliorations, on retrouve aussi une mise à jour de l’intelligence artificielle qui ne vous court plus forcément dessus afin d’en finir avec vous. À l’instar de Part 2, les ennemis ont tendance à vous prendre par les côtés ou à attendre que vous bougiez pour se mettre à vous tirer dessus. Toutefois, ne sautez pas tout de suite de joie, l’IA fait encore des choses qui n’ont parfois aucun sens et cela reste très loin d’être parfait.
Au rang des changements, on retrouve aussi toute une adaptation des capacités de la DualSense et plus précisément le retour haptique et les gâchettes adaptatives. Pour la première, on retrouve bien entendu toutes les sensations vécues par les personnages (battement de cœur, pluie sur la peau…). Pour la deuxième, on découvre les sensations au niveau des armes à feu ou du tir à l’arc, mais aussi en utilisant un pack de soin. Ce fut mon premier jeu PlayStation 5 et j’avoue que la première fois, cela surprend en mode « Ma gâchette est-elle coincée ? ». Toutefois, au fur et à mesure et avec l’habitude, on apprécie ce petit côté immersion supplémentaire.
Du côté des vraies nouveautés, on retrouve un mode « mort permanente » et un mode « Speedrun ». La première parle un peu de lui-même et le deuxième vous permettra de réaliser (une fois le jeu fini) des speedrun via une UI adaptée pour le jeu. Vous aurez aussi l’occasion de voir votre meilleur temps (par chapitre) ainsi que celui de vos amis.
Finalement, les options du jeu ont vraiment été pensées pour mettre en avant un maximum d'options d'accessibilités que ce soit au niveau des lumières, de la taille de l'interface, de la possibilités de changer les commandes, des agrandissements, des options pour la cinétose, ... Bref, de nombreuses possibilités vous attendent. Notons qu'une fois le jeu fini, il vous est possible d'avoir accès aux modificateurs de jeu. Ces options vous permettent de tricher pour avoir plus de facilités à finir le jeu en difficulté élevée ou à récolter des objets, finir des trophées, etc.
Est-ce que je file mon argent ?
Je suis vraiment partagé vis-à-vis de mon expérience sur The Last of Us Part I. Tout d’abord, c’est et cela reste un jeu avec une narration incroyable. Les ajouts graphiques subliment tout cela et c’est un voyage, une aventure, qu’on n’oublie pas de si tôt. Certains ajouts sont un peu gadgets, mais cela fait partie d’un tout qui permet de s’investir encore plus dans l’aspect narratif du jeu.
Mon plus gros problème ici, c’est le prix. Est-ce que cela vaut vraiment 80 euros pour une expérience déjà connue du plus grand nombre, et ce malgré les ajouts techniques ? Je n’en suis pas sûr. Encore une fois, je critique ouvertement la décision de Sony de ne pas avoir réuni Part I et Part II. Parce qu’en plus de cela, il y a de fortes chances qu’on nous propose, dans quelque temps, un pack réunissant les deux jeux avec des ajouts supplémentaires. Je considère cela comme un plan marketing (et ils ont raison d’un côté) qui essore au maximum une licence qui n’a clairement pas besoin de cela.
De plus, 80 euros toujours, mais pas de mode multijoueurs, qui était une composante importante du premier jeu. Ce n’était pas l’idée du siècle, mais cela avait le mérite d’exister et de créer des communautés de niche autour du jeu. Alors oui, et heureusement, le DLC est présent, mais cela n’est clairement pas suffisant à mon sens.
Si vous êtes amoureux de la licence : foncez !
Si vous êtes un amoureux de la licence, mais que les graphismes ne sont pas importants pour vous : à quoi bon ?
Si vous ne connaissez pas du tout la licence et que vous avez une PlayStation 5 : let’s go!
Au pire, il sera toujours temps de se rattraper avec la série en 2023 !
Ce test a été rédigé par Glaystal via une copie fournie par l’éditeur.
Sur le même sujet :
Plateformes | PlayStation 5, Windows |
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Genres | Action-aventure, survie, survival-horror, contemporain |
Sortie |
2 septembre 2022 |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
Réactions (24)
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