Test de NieR:Automata The End of YoRHa Edition - Une valeur sûre d'une autre époque sur Nintendo Switch

Je ne vais pas le cacher, Nier:Automata The End of YoRHa Edition a été une histoire d'amour au premier regard. Si j'ai eu quelques doutes sur la phase d'introduction où l'on est sur un shoot'em up asthmatique, le premier basculement de la caméra fait comprendre que la mise en scène sera au rendez-vous. Et quand finalement on prend en main son personnage pour guerroyer contre des machines géantes à travers des décors apocalyptiques, le sort était effectivement scellé.

Dans un univers alternatif où l'on ne courre pas après la toute puissance, NieR:Automata nous revient dans les grandes lignes tel qu'il s'affichait en 2017, au moment de sa sortie sur PlayStation 4. Pour le compte de l'éditeur Square Enix, le studio japonais PlatinumGames avait alors montré toute sa maîtrise du genre. Graphismes, univers, bande-son, narration, monde ouvert, action, RPG, le jeu cochait -- presque -- avec succès toutes les cases comme l'avait fait noté Lianai dans son test. À l'époque déjà, on lui pardonnait ses défauts car l'essentiel était ailleurs, l'expérience vidéo ludique que NieR:Automata procure.

Ainsi, on se laisse embarquer aux côtés d’androïdes chargés de récupérer aux mains des machines le contrôle de la Terre, depuis longtemps abandonnée par une humanité réfugiée sur la lune. Les graphismes sont encore à la hauteur, si on se rappelle que l'on est sur Nintendo Switch. On est un cran en dessous de la PlayStation 4, avec toutefois une stabilité et une fluidité assurées par le travail de portage du studio Virtuos. En terme de résolution, on a du 1080p sur la télé et du 720p en mode nomade. On perd parfois un peu en lisibilité quand on a la Switch entre les mains, les textures n'aiment pas que l'on se rapproche trop et l'on cligne parfois un peu des yeux pour les décors les plus lointains. Mais l'ambiance unique de ce monde apocalyptique est bien préservée.

Le monde ouvert cache bien ses couloirs, même si quelques murs invisibles sont parfois frustrants quand on a largement la place pour passer. On peut aussi se questionner sur la pertinence des talons hauts pour réaliser des acrobaties ou courir dans le sable du désert, mais on est bien sur une production PlatinumGames. À la mesure de ces talons, la difficulté est réglée selon les aspirations du joueur, avec la possibilité d'optimiser son équipement. La carte nous pointe la direction à suivre pour trouver sa route et poursuivre une histoire intéressante et bien mise en scène.

Côté gameplay, j'ai opté pour le confort de la manette Nintendo Switch Pro pour être plus à l'aise dans les phases d'actions, toujours aussi maitrisées. Ce type de jeu illustre la limite des manettes Joy-cons. La fonction gyroscopique me laisse par contre assez dubitatif. La version The End of YoRHa Edition dispose des DLC initialement proposés.

Conclusion

NieR:Automata The End of YoRHa Edition est un portage de qualité pour la Nintendo Switch, s'adressant aux joueurs passés à côté à sa sortie sur PlayStation 4 et qui peuvent se contenter des graphismes d'époque. C'est une belle aventure vidéoludique, envoutante tout en étant un exutoire en terme d'action. On reconnaît les classiques à la manière dont ils vieillissent et NieR:Automata le vit encore plutôt bien. Le basculement complet vers la next-gen rendra plus difficile d'accès ces graphismes, alors que le monde ouvert a depuis connu des évolutions significatives. J'invite donc à en profiter sans trop sourciller encore aujourd'hui.

Test réalisé par Agahnon sur Nintendo Switch à partir d'une version fournie par l'éditeur.