Test de Bravery and Greed - Defouloir riche et fun

L'appel de l'Or

Le principe du jeu est simple : vous jouez des aventuriers qui cherchent à se faire un jolis magot, en pillant des réserves d'or ou de bijoux ayant de la valeur. Quatre niveaux sont disponibles : Caverne de Glace, Jungle, Nécropole, et Forteresse Volcanique. Pour chacun, il y a un gros boss à la fin. Il est possible de les faire dans l'ordre désiré une fois qu'ils ont été complétés une première fois dans le jeu. Une fois ces niveaux complétés, un dernier s'ouvre alors, avec un gros boss au bout, dernière étape avant l’échappatoire avec le pactole. En multijoueurs, à la fin de chaque niveau et de la partie, il y a un petit classement pour la récolte de richesses ; de quoi attiser l'esprit de compétition.

Un gameplay plus raffiné qu'il n'y parait

Au niveau du gameplay, c'est de l'action-RPG classique. Les touches directionnelles permettent de se mouvoir, un bouton attaque, une attaque spéciale, un saut, une esquive, etc. Contrairement à ce qu'il semble à la vue du jeu, ce n'est pas si bourrin que ça. Il faut même être stratégique, car la juge d'endurance peut se vider assez vite et la maîtrise de l'esquive est la clé de la victoire pour de nombreux affrontements (surtout les boss). Quatre classes sont disponibles : Amazone, Guerrier, Voleur ou Sorcier. Chaque classe a ses petites particularités, en plus des variances classiques sur l'attaque de base, l'esquive ou autre. Le Guerrier possède un bouclier pour bloquer et peut faire un genre de compétence de motivation pour une augmentation de caractéristiques, alors que le Sorcier peut lancer une boule de magie qui rebondit et invoquer un Djinn. D'ailleurs, si les deux premières classes se contentent de faire du contact (l'Amazone a une attaque à distance, mais bon) et offrent peu de variations dans la façon d'aborder les ennemis, ce n'est pas le cas des deux autres. En effet, le Sorcier ne se joue pas de la même façon au contact, en utilisant sa boule ou avec le Djinn. Le voleur peut faire du combat rapproché avec les dagues ou à distance avec l'arc. Chaque classe se joue donc assez différemment et peut en plus bénéficier de modifications de gameplay.

Une richesse insoupçonné

Le jeu révélè une profondeur de gameplay qu'il ne semblait pas avoir via le système d'Aspects et les équipements.

En effet, rapidement après l'entrée dans le premier donjon, un premier Autel est découvert. Via celui-ci, il est possible de choisir un aspect, parmi quatre, Chaos, Vie, Ordre, et Ténèbres. Ce premier choix détermine le groupe de compétences passives qui sont régulièrement proposées durant les explorations, un choix non modifiable durant un run. À chaque fois qu'un autel est trouvé, il est possible de choisir parmi trois traits, au tirage aléatoire, et donc liés à l'aspect choisi au préalable. Chacun des aspects correspond plus ou moins à un style de jeu : le Chaos, par exemple, comporte plutôt des bonus offensifs (plus de dégâts sur l'attaque de base par exemple), alors que la Vie apporte des bonus plutôt orientés vers la santé (comme une augmentation du maximum de HP ou une régénération de X% à la fin de chaque combat). En plus, ces bonus sont différents en fonction de la classe.

Le second morceau de la personnalisation est donc les équipements. Il y en a de quatre types, avec un emplacement de chaque. Collier, Gant, Bottes, et Baguette, ce dernier étant un peu différent des autres et plus rare. En général, une fois une salle nettoyée, un coffre apparaît. S'il comporte des richesses à chaque fois, il peux aussi y avoir un ou plusieurs équipements. C'est là encore aléatoire en nombre, type et caractéristiques. Les bonus de ces équipements sont nombreux et variés et peuvent augmenter la santé maximale, comme avoir un pourcentage de chance de baisser les caractéristiques d'un ennemi, sauter plus haut, infliger des dégâts sur la durée lors d'une attaque, etc. Pour les baguettes, ce sont des compétences offensives ou des invocations, mais uniquement ça. Il y a plus de 150 équipements.

C'est la combinaison des bonus des aspects et des équipements qui constituent le build d'un personnage. Et cela peut beaucoup modifier le déroulement d'une partie. Par exemple, en prenant l'aspect de la Vie avec un Guerrier, il est possible d'avoir un tait faisant que les sbires (des pnj trouvé en exploration) fassent plus de dommages et aient plus de santé. Dans l'aspect de la Vie encore, il est possible d'obtenir un trait augmentant la santé maximale des alliés (joueurs), un autre qui augmente les chances de trouver des potions, deux choses pratiques en multijoueurs ou encore un troisième qui permet d'augmenter l'efficacité (augmentation des pourcentages) des équipements liés à la Vie et à la Nature, très utile en cas de possession d'un gant qui régénère la santé en infligeant des dégâts. Bref, le jeu offre via tout ça une petite profondeur de gameplay et une grande variété dans les parties.

Pour gagner plus encore

Le côté Rogue-lite se situe dans le déblocage d'objets et de cartes. En effet, il n'y a qu'un très petit nombre d'équipements trouvables lors des premières parties. Pour en avoir d'autres il faut jouer, accumuler des richesses et ainsi débloquer l'apparition de plus d'objets pour les runs suivants. Il y a aussi un système de cartes qui permet d'augmenter la difficulté, via plusieurs facteurs, pour encore plus de richesses. C'est ce dernier système qui est vraiment sympathique, car certaines de ces cartes apportent des modifications assez importantes. L'une d'elles par exemple ajoute des ennemis élites dans les rencontres, difficulté supplémentaire garantie. C'est aussi un moyen de faciliter le jeu, comme la carte qui fait apparaître une fontaine (bonus au choix).

Osez l'aventure

Ce Bravery and Greed est une véritable surprise, et une très bonne. Alors qu'il ne semblait être qu'un petit action-rpg multijoueurs défouloir, il se révèle un très bon Rogue-lite à plusieurs, avec une profondeur de jeu bien au delà de ce qu'on pourrait en attendre. Avec un gameplay simple, mais efficace, qui bouge bien, les parties sont agréables. Esthétiquement assez standard, il a tout de même son petit charme dans la pâte artistique, un pixel art assez classique, mais qui fait le travail. Efficace en solo comme en multijoueurs, modulo le bordel à l’écran à plusieurs, c'est vraiment un bon petit défouloir sans être trop bourrin. On recommandera tout de même les parties entre potes, plus sympa. Peut-être légèrement cher (uniquement comparé à certains ténors du genre dans les mêmes prix), c'est un bon achat pour les amateurs du genre.

Test réalisé par Zekkangel sur PC grâce à une version fournie par l'éditeur.