Test de Tortuga : A Pirate's Tale - Yo ho yo ho
Alors que les chansons de pirates ont le vent en poupe sur les réseaux sociaux, Kalypso nous envoie tout droit dans la flibusterie du 17e aux commandes d’une flottille (de pirates ?). Voyons un peu si ce Tortuga : A Pirate’s Tale, tient le cap par rapport aux classiques du genre.
Le point de départ du jeu, son tutoriel, est assez représentatif de ce qu’on a appris récemment sur l’histoire de la flibusterie. Actuellement, vous incarnez le capitaine d’un navire pirate… mais vous risquez fortement d’être déçu de votre position par le vote de votre équipage, vu les quelques mésaventures que le navire a subies récemment. Vous promettez donc gloire et richesse, que vous avez un grand plan sur le long terme : piller une flottille espagnole qui possèdent de l’or à ne plus savoir qu’en faire.
Vu qu’en attendant, vous leur montrez votre bonne foi en pillant 1 ou 2 petits navires, votre équipage décide de vous laisser capitaine… pour le moment.
Car oui, c’est ça la vie de pirate à l’époque. On se faire élire capitaine, rares sont ceux qui avaient la main mise et le charisme nécessaire pour rester le maître à bord… après tout, nous ne sommes pas entre gens de bonne compagnie ! On est loin des stéréotypes borgnes/jambes de bois, on est ici dans un milieu totalement anarchiste d’un côté par rapport aux pouvoirs en place, mais profondément égalitaire dans sa vie communautaire.
Le tutoriel est terriblement bien expliqué et on comprend vite tous les tenants et aboutissants du jeu ainsi que le chemin à parcourir pour arriver à ses fins.
Le jeu est posé sur plusieurs aspects : le combat naval, évidemment, mais aussi le commerce, à parts égales. Car si les combats vous permettent de gagner quelques ressources à garder ou vendre, voire un navire, il faudra bien évidemment écouler cette marchandise quelque part. Et les ports qui vous accueillent ont tous des taux variables concernant les marchandises que vous avez à leur vendre. L’offre et la demande varient donc… ce qui peut engendrer un aspect très lucratif pour vos activités. Tant que vous avez de quoi payer vos hommes, vous serez en sécurité après tout.
L’aspect combat dans le jeu est différent des autres jeux du genre auxquels j’ai pu jouer par le passé. Ici, on a un tour par tour qui demande un peu de réflexion par rapport aux jeux tactiques du genre.
À l’instar des jeux de figurines qui impliquent des bateaux (ou des vaisseaux spatiaux, pareil), on ne peut pas se diriger dans tous les sens instantanément. Votre navire a une vitesse, une manœuvrabilité, le vent peuvent aussi jouer selon qu’il est contre vous ou dans votre dos, bref, il faudra anticiper vos positions assez en avance pour pouvoir atteindre et détruire votre ennemi ou encore l’aborder. Si votre navire se déplace rapidement durant un tour, il a une manœuvrabilité très restreinte au suivant et ne pourra virer de bord que sur une amplitude très large, et inversement, par exemple. Sans oublier la diversité des canons, de leurs portées, mais aussi des munitions. À ce niveau-là, le jeu est bien fourni.
De plus, si au début c’est assez facile, vous contrôlez vite plusieurs navires et en affrontez plusieurs aussi. Comme chacun est différent, cela commence à faire beaucoup d’aspects à prendre en compte pour être efficace. On dénombre pas moins de 18 navires dans le jeu, de plusieurs classes et plusieurs tailles, tels des sloops, des frégates et des galions, pour ne citer qu’eux.
Je disais qu’on pouvait aborder les navires, cela permet aussi d’en prendre possession et de le refiler (ou d’échanger) celui-ci en nommant un de vos hommes à la tête du second.
À côté de ces deux aspects majeurs du jeu, vous pouvez aussi explorer les différents ports de la mer des Caraïbes, qui est le lieu d’opération de ce jeu, pour y trouver de l’emploi. Mission d’escorte, conduite de passager, livraison de marchandises… cela est aussi possible. Je répète, mais tant que vous avez de l’or, que vous pouvez payer vos hommes, que ceux-ci sont heureux… vous ne risquez pas de finir au bout d’une planche.
Le gameplay a aussi une grosse approche RPG par le fait que votre personnage prend de l’expérience à travers ses exploits (ou méfaits) et peut, en conséquence, se développer et orienter votre jeu par rapport à vos préférences personnelles. Vous préférez canarder de loin ? Vous préférez le combat au corps à corps ? Les compétences débloquées peuvent accentuer les aspects de gameplay que vous souhaitez mettre en avant. C’est une fonctionnalité mineure du jeu, vu que le gameplay du jeu est exclusivement maritime. Il n’y a pas de mission à terre et au final on a affaire à un gros sandbox qui manque un peu d’envergure dans son utilisation. On aurait bien aimé avoir un peu plus de diversité dans le gameplay, car la campagne, durant environ une grosse vingtaine d’heures, est au final assez redondante entre les voyages en bateau et les différentes missions Fedex.
Les combats d’abordages se font par une succession de choix narratifs qui influencent le résultat du combat et sa jauge de combat. Une fois celle-ci entièrement en votre faveur, vous prenez possession du navire et de ses marchandises.
Vous pouvez aussi croiser quelques pirates de légendes, que vous pouvez décider d’attaquer si vous voulez vous bâtir une réputation, piller des villes, former des alliances avec les empires coloniaux et leurs gouverneurs et devenir corsaire, vous donnant une certaine légitimité d’action (et surtout une certaine protection par un des quatre empires coloniaux en place).
N’oubliez pas non plus que vous avez besoin de ressources pour occuper votre équipage : on ne se nourrit pas que de pièces d’or.
Graphiquement, le jeu en vaut la chandelle, il n’est pas vilain du tout, évidemment au niveau des autres jeux du genre. Et sa bande-son est très immersive de par sa variance entre les ports, les combats et la navigation, mais aurait aimé peut-être un peu plus de musiques différentes sur le long terme.
Si vous cherchez un jeu tactique, qui se déroule dans l’univers de la flibusterie et qui est accessible en français, alors Tortuga est un bon jeu. Pour ceux qui cherchent un jeu un peu plus conséquent… à vous de voir si les 25 euros demandés valent la peine d’être investis.
Test réalisé sur PC par Seiei à partir d'une version fournie par l'éditeur.
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