Test de Scars Above - La science fiction, tu connais ?

Dans l’espace, personne ne vous entendra crier

Une structure extraterrestre gigantesque est apparue dans l’orbite de la terre, nom de code : « Métahédron ». Une équipe de foreurs de pipeline d’ingénieurs et de scientifiques est envoyée sur place afin de percer ses mystères. Vous êtes Kate Ward, une des membres de l’équipe SCAR (Sentient Contact Assesment et Response) et après quelques secousses, vous vous réveillez dans un environnement des plus hostiles et surtout totalement seule… Qu’est-il arrivé à votre équipe ? Où êtes-vous ? C’est le bon moment pour partir en quête de réponse.

On ne vous en dira pas plus sur l’histoire, mais concrètement, on retrouve ici une ambiance digne des jeux/films de science-fiction. Cadre mystérieux, armement technologique et des visions cauchemardesques… De quoi passer un bon moment. Au fur et à mesure de vos découvertes, les lignes de l’histoire se démêlent et tout devient très clair sur les faits de votre présence dans ces environnements. Je dois avouer que l’histoire a eu quelques relents de Dead Space dans sa découverte même si on ne joue pas forcément au même niveau.

Dans sa finalité, l’histoire reste classique au demeurant quand on est habité à la science-fiction, mais j’ai passé un agréable moment et j’ai trouvé cela plutôt bien écrit pour un studio de cette envergure (petite équipe basée en Serbie/Bosnie). Malgré une durée de vie assez courte (comptez 4-5 heures en ligne plutôt droite), l’histoire remplit bien les cases et on en ressort sans trop de questions à la fin.

Pew Pew Pew

Afin de vous défendre contre les différentes créatures rencontrées et survivre, vous avez à votre disposition un fusil qui connaît de nombreuses améliorations à mesure que vous avancez dans l’histoire, mais, surtout, que vous prenez le temps d’explorer autour de vous. C’est une idée de gameplay plutôt bonne, car ces améliorations (étant en fait des munitions de types différents sur votre arme allant de l’électricité au feu en passant par le poisson et la glace) ont tendance à fonctionner ensemble et à créer des combos dévastateurs. Par exemple, si vous glacez un ennemi pour ensuite lui tirer dessus avec des munitions électriques, vous infligez plus dégâts. Les ennemis sont aussi plus sensibles à certains types de munitions.

En parlant des ennemis, on notera surtout un bestiaire assez redondant même si la créativité est au rendez-vous. On se contente bien souvent de rencontrer le même type d’ennemis, mais avec des faiblesses différentes.

Connaître son ennemi, c’est toujours mieux pour en venir à bout. Scars Above suit en partie ce principe, car pour faire évoluer votre personnage au travers d’un arbre de talent, il faut récolter des connaissances. Pour cela, il vous faut étudier le cadavre de vos ennemis ou encore récupérer des caches de données réparties un peu partout sur la planète. Concrètement, en prenant le temps d’aller à droite ou à gauche, j’ai réussi à compléter entièrement l’arbre de talent et il y avait clairement du rab. Donc pas trop d’inquiétudes à avoir, je pense que les premiers talents sont un peu plus importants, mais après, les points de connaissances arrivent très rapidement.

Durant les combats, vous disposez d’une roulade (la fameuse) qui vous permet d’esquiver les coups. Le personnage étant un peu lourdaud, il faut un temps d’adaptation avant de bien timer les mouvements, mais c’est relativement simple une fois la prise en main effectuée.

On retrouve aussi tout un ensemble de gadgets un peu anecdotiques (il en aurait fallu un peu moins en fait) qui vous permettront de mettre en stage vos ennemis ou d’avoir un bouclier permettant d’éviter le prochain coup pendant quelques secondes.

Vous ferez la rencontre de quelques boss qui sont plutôt sympathiques, demandent un semblant de stratégie, mais restent tout de même très anecdotiques. Scars Above brille clairement plus par la simplicité et l’élégance de son histoire que par ses combats titanesques.

À noter qu’à l’instar d’un Souls-Like, chaque mort n’est qu’une résurrection (qui a le mérite d’être expliquée) au point de sauvegarde le plus proche. Ces derniers, sous forme de grands piliers, vous permettent de récupérer des munitions et de la santé.

Techniquement ?

Et bah, ça roule clairement bien. Sur notre PC (5800X3D, 3070, 32G Ram), ça tourne à plein régime et sans la moindre difficulté. Aucune baisse d’images, aucun stuttering… Non franchement, c’est vraiment propre. Bon après, il est clair que le jeu ne fait pas non plus des folies en matière de graphismes. On est sur quelque chose d’assez propre en soi, mais vous n’allez pas vous péter la rétine sur votre télé 8k, HDR10000 OLED. Vous jugerez sur les différents screens, mais on n'est clairement pas sur un jeu qui mettra votre console next-gen ou votre pc à rude épreuve. Mais est-ce qu’on lui demande vraiment cela ?

Comme vous le verrez sur les quelques captures d'écran, on a tout de même droit à quelques passages assez sympathiques en matière d’ambiance.

En conclusion

Je n’attendais rien de Scars Above et je ne savais même pas qu’il allait sortir. Pourtant, j’ai passé un moment vraiment agréable en sa compagnie, car j’ai été pris par son histoire et son gameplay qui, même s’il est archi vu, reste adéquat. On n’est clairement pas sur le jeu de l’année et il propose une durée de vie qui est vraiment courte pour un prix avoisinant les 40 euros. Je pense que le jeu se vendrait clairement mieux en lui enlevant 10 bons euros à son prix de base. Il ne propose que différents modes de difficultés et aucune rejouabilité. Pour vous dire, sur ma run de 6,2 h, j’ai fait 41 succès sur 45. Un peu difficile d’imaginer payer le jeu au prix plein, mais par contre, avec une promotion, ce serait dommage de passer à côté.

Scars Above sera disponible à partir du 28 février sur PlayStation 5/4, Xbox One/Series X|S et Windows.

Test réalisé par Glaystal à partir d’une version PC fournie par l’éditeur.