Test de Resident Evil 4 Remake (PC) - Léon Wick est de retour
Capcom continue sur sa lancée de ressortir la franchise Resident Evil en version Remake avec un titre majeur : Resident Evil 4. L’occasion de retrouver un Léon S. Kennedy beau comme un sou neuf dans un voyage palpitant en Espagne.
Mise à jour du 28.09.2023 : Test du DLC Separate Ways - Ada ‘Booty’ Wong
Un des éléments qui manquait justement au remake de Resident Evil 4 était l’histoire d’Ada Wong et son impact sur le parcours de Léon. C’est maintenant chose faite avec le DLC Separate Ways dans lequel on joue l’héroïne.
Au niveau du gameplay, on retrouve quelques ajouts qui permettent à Ada de s’offrir ses propres mouvements signature. Cela se centralise autour de son grappin qui lui permet d’évoluer à travers le jeu, mais aussi d’arracher le bouclier des ennemis ou encore de s’approcher rapidement d’eux pour une attaque de mêlée. Hormis cela, Ada est équipée d’une mitraillette légère, d’un pistolet et notre ami le marchand nous permet d’agrandir l’inventaire à d’autres joyeusetés déjà connues, mais aussi à une arbalète aux carreaux explosifs.
Au niveau de l’histoire, on notera parfois quelques incohérences entre les passages de Léon et d’Ada, mais rien de bien méchant. Le tout s’imbrique bien la plupart du temps entre les évènements des deux protagonistes. On en vient même à regretter de ne pas passer plus de temps aux côtés de l’héroïne. En effet, après 3-4 heures, le tout est plié, mais cela reste dans la vague des jeux de ce type au final.
On regrette par contre que le côté sex-appeal de l’héroïne soit parfois un peu trop mis en avant dans ses animations. Le côté femme fatale/pin-up est plaisant, mais peut être trop appuyé. On notera même des animations qui n’ont aucun sens, et ce même pour d’autres personnages comme Krauser qui décide soudainement de sauter comme un lapin pour dévaler des successions d’escaliers.
Separate Ways est l’occasion de découvrir, pour la modique somme de 10 euros, une aventure un poil différente de celle qu’a vécue Léon en Espagne. Toutefois, ne nous leurrons pas, cela reste sympa, mais n'apporte pas la moindre nouveauté même via une scène post-crédit avec notre ami Wesker. Un lien plus étroit avec les évènements du cinquième opus aurait été des plus intéressants, mais Capcom reste dans les clous et ne prend, malheureusement, aucun risque. La question reste donc en suspens de savoir quel sera le prochain remake du studio… Resident Evil 5 ou Code Veronica ? Qui vivra verra.
Flinguer des Plagas en Espagne
Votre mission, si vous l’acceptez, est plutôt simple : retrouver la fille du président des États-Unis d’Amérique. En effet, cette dernière a subtilement été enlevée sous le nez et la barde de sa cohorte de gardes du corps. Et comme le Président aime profondément son enfant, il décide d’envoyer le meilleur élément de tout le pays : Rambo Léon S. Kennedy. Oui parce qu’en six années, notre beau gosse ténébreux est passé de flic qui faisait la circulation dans une ville de 100 000 habitants à pote du Président. Certains haters diront promotion canapé, d’autres y verront une réelle dévotion pour son pays.
Nous suivons donc les aventures de Léon dans une Espagne qui n’a d’Espagne que l’accent de ses protagonistes. Préparez-vous à réviser votre meilleur espagnol à grand coup de « dónde estás » quand vous jouez à cache-cache avec les Plagas. Mais au fait, c’est quoi un Plaga ?
Oui parce que dans Resident Evil 3 Remake, on est tranquillement sur le zombie de base bête et méchant, mais voilà qu’ici, ils apportent des haches et des arbalètes dans un gunfight… Que s’est-il donc passé ? C’est très simple mon bon Jamy. Le Plaga est un parasite qui permet de contrôler une personne, mais aussi de lui attribuer certains « pouvoirs » comme une grande résistance, des transformations et tout cela en plus d’être extrêmement méchant. À la base, le Châtelain de la région a préféré étouffer l’affaire en mode : « Il faudrait être stupide pour user d’un tel pouvoir ». C’était sans compter sur le huitième gouverneur, Ramon Salazar, qui, via une secte, s’est donné pour envie de dominer le monde.
Donc, vous l’aurez compris, fini le Virus T ou G, maintenant, on passe à la vitesse supérieure avec des monstres bien plus intelligents. Autant se dire que Resident Evil 4 marque un changement flagrant dans la licence, l’aspect survival-horreur devant partager sa couche avec celui de l’action. Un choix pas forcément au goût de tout le monde, mais Resident Evil 4 n’en reste pas moins un vif succès et un épisode majeurs pour de nombreux fans.
« Hehehe Thank You »
Maintenant qu’on a posé le décor, il est temps de parler un petit peu de ce remake et de ce qu’il propose vraiment.
Graphismes & Technique
Forcément, l’aspect graphique a totalement été revu et reprend la même lignée que les précédents remakes. Le jeu profite donc du RE Engine (introduit dans la licence depuis 2017 maintenant) qui reste tout bonnement sublime. On retrouve d’ailleurs tout une série de possibilités allant des 4 k sur les cinématiques en passant par le Ray Tracing. Avec une configuration Ryzen 5800X3D, 32G de ram, 3070, on maintient dans les 70-80 fps avec le Ray Tracing activé. Il reste cependant assez anecdotique à mon goût, mais si vous pouvez vous le permettre c’est toujours un petit plus.
Techniquement, le jeu reste très solide malgré quelques légères chutes de fps dans certains passages (qui pourrait corréler avec la sauvegarde automatique maintenant que j’y pense).
Les combats
Un soin particulier a été apporté afin les affrontements se déroulent avec plus de cohérence vis-à-vis du personnage de Léon. On notera d’ailleurs qu’on se rapproche de plus en plus des mouvements des films d’animation dont Léon est la star.
Le couteau a d’ailleurs été totalement revu et apporte une dimension bien plus approfondie. Celui-ci ne sert plus à rien, mais permet de se dégager de l’emprise des monstres, de parer les attaques ou encore d’achever vos ennemis. Clairement, on est passé d’une arme qu’on foutait dans son coffre à la meilleure arme du jeu. Il est d’ailleurs maintenant possible de se faufiler derrière les ennemis afin de les tuer instantanément ou encore de les poignarder dans le dos. Je vous le dis, ce couteau devient rapidement votre meilleur ami. Point négatif à un autre niveau, les amis mettent parfois un temps avant de vous remarquer et il est parfois possible de courir sur quelqu’un et d’utiliser le coup de couteau qui tue instantanément sans qu’une alerte ne se lance.
Conseil d’ami, améliorez très rapidement sa résistance parce que cela vous facilitera grandement la vie. Car oui, cette arme a une durabilité afin de ne pas pouvoir en abuser. Il vous faudra profiter de vos visites chez le marchand iconique du titre pour le réparer à chaque fois contre de la monnaie sonnante et trébuchante.
Au niveau du reste des armes, on retrouve quelques surprises qu’on vous laisse le soin de découvrir, mais c’est grosso merdo toujours la même rengaine. Avec toutefois des animations revues et notamment le fameux Center Axis Relock que certains associent à John Wick alors qu’on pourrait plutôt parler de Sam Fisher ! On notera par contre que le jeu a vraiment le cul entre deux chaises en matière d’animations. On retrouve à la fois une raideur empêchant parfois notre personnage d’esquiver certains coups et de l’autre, on saute dans tous les sens en réalisant un QTE. Le mix nouvelle et ancienne école n’est pas toujours facile à vivre.
On notera qu’Ashley, la fille du président, a aussi été revue dans ses mécaniques et qu’il n’y a plus besoins de la soigner ou d’augmenter sa vie. Par contre, une fois touchée, elle se met au sol et attend que vous veniez la sauver.
La durée de vie & le contenu secondaires
Resident Evil 4 a toujours eu une durée de vie plus soutenue que ses aînés avec au total une quinzaine d’heures au compteur. À noter que c’est généralement quand vous prenez votre temps, mais que ce chiffre peut être drastiquement réduit de moitié avec un peu d’expérience et en passant les différentes cinématiques. Une durée de vie très acceptable surtout qu’il y a un peu de contenu additionnel à faire et surtout un new game +. On comptera aussi 4 modes de difficultés allant du facile au professionnel en passant par normal et hardcore. Pour les habitués de la licence, je vous conseille d’aller directement en mode hardcore, le mode normal est une promenade de santé qui est plus dirigée vers les nouveaux joueurs.
Au niveau du contenu additionnel, on peut vous parler des trésors, mais aussi des requêtes du marchand. Pour les trésors, c’est le même principe que pour le jeu original, mais un poil revisité. Vous trouvez des trésors en explorant les zones et il est possible d’y incruster des pierres précieuses pour augmenter leur valeur. Au niveau des requêtes, ce sont des missions secondaires vous demandant de dératiser des endroits ou de détruire des médaillons dans des zones précises. Faire ces missions vous rapporte des spinelles qui sont échangeables contre des objets chez le marchand. Vous avez donc tout intérêt à parfois prendre le temps d’explorer les zones.
On regrette par contre que le DLC sur Ada Wong ne soit pas disponible au lancement et ne sera pas non plus gratuit (à l’inverse du DLC Mercenaire.
Remake or not Remake
Encore une fois, Capcom nous propose ici un remake de qualité. On apprécie les différents changements autant au niveau du gameplay que de la direction artistique. Toutefois, on peut aussi noter que le studio ne prend pas énormément de risque et ne modifie que très légèrement le matériau de base. Alors certes, ce dernier était déjà très bon, mais on aurait aimé un peu plus de folie et peut être d’approfondissements sur certains aspects. Notamment le retour d’Ada Wong qui passe toujours comme une lettre à la poste malgré sa chute vertigineuse dans Resident Evil 2.
Il y a fort à parier que Capcom ne s’arrête pas en si bon chemin et que leur prochain projet se tourne sur un des autres grands jeux de la licence : Resident Evil Code Veronica. Toutefois, est-ce qu’ils continueront après cela avec Resident Evil 5 et 6 ? Deux titres qui ont été moins appréciés des fans, car ils assumaient un côté action bien plus prépondérant. Ce qui serait vraiment intéressant, c’est de changer un peu plus le développement pour moins coller au matériau de base qui n’était pas forcément apprécié à l’époque.
En tout cas, pour ceux ayant aimé ou qui vont découvrir Resident Evil 4, c’est clairement un très bon moment que vous vous apprêtez à vivre. Le jeu est disponible depuis le 24 mars 2023 sur PlayStation 4/5, Xbox Series X|S et PC Windows pour un prix avoisinant les 60 euros.
Test réalisé sur PC par Glaystal à partir d'une version fournie par l'éditeur.
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Plateformes | PlayStation 4, PlayStation 5, Windows, Xbox One, Xbox Series X|S |
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Genres | Action-aventure, survie, survival-horror, contemporain |
Sortie |
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