Test de Super Mario Party Jamboree - Un concentré d'amusement, encore et toujours / MÀJ du 14.08.2025 : test de la version Switch 2
Particulièrement prolifique, la licence Mario Party repart pour un tour avec l'épisode Jamboree, qui revendique toujours plus de contenu dont des affrontements en ligne jusqu'à 20 joueurs.
Mise à jour du 14.08.2025 : Test de Super Mario Party Jamboree - Nintendo Switch 2 Edition + Jamboree TV par Hachim0n
Si certains jeux Switch ont bénéficié d’une simple mise à jour de performances (payante ou gratuite) pour Switch 2, Super Mario Party Jamboree, sorti en fin d’année dernière, se paie au passage une extension qui vient agrémenter le portage Switch 2. Intitulée Jamboree TV, celle-ci promet d’exploiter quelques fonctionnalités propres à la Switch 2 pour de nouveaux mini-jeux. Scindé en deux, ce portage donne le choix d’entrée entre deux jeux : l’original, Super Mario Party Jamboree, qui ne bénéficie d’aucune mise à jour graphique (un comble !) et tourne en 1080p, identique en tout point côté contenu à l’original. Tandis que le second, Jamboree TV, exclusif à cette version, tourne en 1440p, offre de nouvelles manières de jouer ainsi que de nouveaux mini-jeux et se décompose en trois modes : Mario Party, Jamboree Express et Bowser Show.
Pour le mode Mario Party, il permet de jouer de manière classique au jeu de plateau en y apportant les nouveaux mini-jeux, qui reposent essentiellement sur l’utilisation du mode souris de la Switch 2 et des options qui apportent un peu de piment. Celles-ci se comptent au nombre de deux : d’abord le « mode duo » dans lequel deux équipes de deux joueurs s’opposent pour tenter de glaner la victoire. Un bon moyen de revoir la dynamique des parties classiques de Mario Party et d'y mettre un peu plus de stratégie en équipe lors des parties à quatre. Ensuite, le mode « illico presto », probablement moins intéressant, qui débute la partie dans les cinq derniers tours du jeu avec la promesse de jouer rapidement le point culminant des parties classiques. Reposant encore plus sur la chance que l’original, ce mode-là montre assez peu d’intérêt, on a bien du mal à y trouver un plaisir particulier. Si on manque de temps, autant se contenter de faire quelques mini-jeux.
Du côté du mode Bowser Show, c’est la double froide : on nous présente une sorte de télé-réalité animée par Bowser où le personnage que l’on a choisi doit se battre pour l’emporter. Au programme, une poignée de mini-jeux pas très intéressants et une ultime manche qui consiste à crier ou à bouger plus fort que son adversaire (en utilisant une caméra). Le concept est rigolo, mais on tombe dans les travers de certains jeux Nintendo dont la mise en scène est très lente, avec de longues séquences non-jouées qui entrecoupent de très courts mini-jeux. Et ce n’est pas pour ce jeu-là que l’on va vous convaincre d’acheter une caméra compatible, puisqu’il n’y a que trois mini-jeux associés à celle-ci. Le mode reste jouable sans caméra, les remplaçant par des mini-jeux utilisant le micro intégré à la console, qui ne sont pas plus intéressants. Un raté.
Enfin, en ce qui concerne le mode Jamboree Express, on a là quelque chose de plus réussi. On prend place sur des montagnes russe, où l’on doit réussir une succession de mini-jeux pour gagner du temps et ainsi pouvoir aller au bout du parcours. Plutôt bien fichu, reposant entièrement sur l’utilisation du mode souris, ce mode-là apporte un véritable intérêt au portage. On apprécie autant que l’on regrette la complexité du mode, qui peut être assez ardu à terminer vu la difficulté de quelques mini-jeux les plus avancés qui demandent autant de réflexion que de dextérité : si ça donne un véritable intérêt au mode et donne envie d’y retourner, cela peut aussi décourager les joueurs les moins habitués à ce type de challenge, ce qui peut être un souci dans un party game qui a toujours promis d’être accessible à toutes et à tous. Mais il y a un vrai plaisir à utiliser le mode souris qui fonctionne décidément bien, que ce soit sur table ou sur la jambe en position assise.
Cette nouvelle version de Super Mario Party Jamboree est ainsi plus complète et présente même quelques bonnes choses grâce à ses mini-jeux adaptés à la souris qui sont très inspirés, mais difficile pour autant de justifier le surcoût de 20€, avec la mise à niveau, si vous possédez déjà l’original. Plus encore avec la différence de résolution visible entre l’original et l’extension, Nintendo n’ayant pas jugé bon de proposer d’amélioration visuelle à cette occasion. Si vous ne possédez pas l’original, en revanche, cette version est à privilégier et permet de jouer à la meilleure itération de Mario Party sortie sur Switch.
Depuis le premier épisode sorti sur Nintendo 64, responsable de la destruction de nombreux joysticks, la série Mario Party en arrive avec Jamboree à son dix-huitième épisode. Quand on attend depuis une éternité le successeur de Mario Kart 8, on se dit que Nintendo ne va pas à la même vitesse pour toutes ses licences. J'avais d'ailleurs décroché depuis longtemps de Mario Party, noyé par la surabondance, avant de finalement céder à l'appel de la nostalgie.
Pas de surprise, on est toujours sur la formule parfaite pour passer de bons moments entre amis ou en famille. Ce jeu de l'oie revisité, revendiquant 110 mini-jeux de quelques minutes répartis en différents modes, est un savant mélange d'amusement, de compétition et de frustration. Il fait partie de ces jeux animant la soirée avec des cris et des émotions fortes, tout en devant prendre son mal en patience en attendant son tour. La profusion -- un poil excessive -- d'événements et de dialogues durant la phase de progression sur le plateau peut caser le rythme. Mais c'est aussi un jeu où l'on doit savoir prendre son temps et attendre son tour, avant d'être réuni dans le mini-jeu.
La frustration vient de la dimension aléatoire avec de véritables ascenseurs émotionnels inhérents à Mario Party, à commencer par le lancer de dé mais aussi quand votre concurrent décroche une étoile sur un bloc caché ou que Bowser annule votre progression. Le pire reste le final, quand les étoiles sont distribuées sur des critères aléatoires, allant du joueur le plus efficace dans les mini-jeux à celui ayant avancé du moins de case durant la partie. Un mode compétitif est d'ailleurs proposé pour mettre de côté le hasard et se concentrer sur la performance du joueur en mini-jeux. Mais à l'image de la marina des mini-jeux, mode où l'on peut enchainer sans passer par un plateau, Super Mario Party Jamboree perd en saveur. Il est parfois bon de lâcher prise, de prendre son temps et d'en revenir à la raison d'être d'un jeu, en particulier dans le genre du party game.
Jamboree, un épisode indispensable ?
Il est toutefois nécessaire de se questionner sur la pertinence de cet épisode Jamboree, s'inscrivant dans la lignée de Super Mario Party tout en étant le troisième opus sur Nintendo Switch. Il est toujours aussi efficace, jamais autant fourni en terme de contenu mais avec des nouveautés clairement dispensables. L'intérêt des compagnons Jamboree qui apparaissent sur le plateau vient principalement du mini-jeu associé pour l'obtenir, plus long et chargé en enjeu. Mais dans l'absolu, le compagnon Jamboree ne fait qu'ajouter un événement aléatoire dans un titre qui en compte déjà trop. Et quand il apparait sur le plateau deux tours avant la fin, il en devient parfaitement inutile.
En parallèle, la partie en ligne continue aussi de s’étoffer, du classique à quatre joueurs jusqu'au Koopathlon comptant jusqu'à 20 joueurs, aussi bordélique qu'amusant. On avait pour l'anecdote le Mariothon sur Super Mario Party. Certains mini-jeux se basent sur les mouvements de la manette, avec une mention spéciale pour le triathlon. La brigade anti-Bowser est un mode axé coopération, pour préserver la paix. La place centrale, où l'on peut notamment acheter des éléments de personnalisation au fil des parties est assez accessoire, mais peut contribuer à se fixer des objectifs dans la durée.
Finalement, j'en reviens toujours au mode classique, qui suscite l’intérêt de Mario Party depuis toujours. La diversité vient de l'aléatoire, des différents plateaux, jouant sur les scénarios possibles, et la variété des mini-jeux dont on fera forcément le tour. En suivant cette logique, on peut se contenter d'un seul Mario Party dans sa ludothèque sur Nintendo Switch, mais Jamboree est bien un retour aux sources pour la licence.
Conclusion
Super Mario Party Jamboree s'inscrit fidèlement dans une longue lignée, de manière toujours exceptionnellement efficace quand il s'agit de passer de bons moments à plusieurs, en local ou en multijoueur. Cet épisode a le mérite de vouloir renouveler l'expérience de jeu, sans se perdre dans des choix hasardeux ou paresseux comme certains prédécesseurs. Si Nintendo a clairement trop tiré sur la corde Mario Party, Jamboree ne prend pas la voie de la facilité. On est avec Super Mario Party Jamboree face à l'épisode proposant le plus de contenu avec une variété de modes, mais dont le coeur de l'expérience de jeu est bien toujours le même.
Test réalisé par Agahnon sur Nintendo Switch à partir d'une version fournie par l'éditeur.
Plateformes | Nintendo Switch |
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Genres | Ambiance, occasionnel (« casual »), fantasy |
Sortie |
17 octobre 2024 (France) (Nintendo Switch) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
Réactions (2)
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